Retour sur les écoutes musicales du 22 décembre 2018 (Audiofil 073)

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Yazz Ahmed

Pour finir l’année, nous avons abordé une sélection sans thématique précise, allant du jazz le plus récent (Yazz Ahmed ou Maisha) au retour miraculeux du vétéran folk de Woodstock (David Crosby). Une petite écoute comparative du « Clair de lune » de Debussy en version piano ou adaptée pour orchestre a divisé l’équipe, chacun y trouvant sa préférence personnelle.

David Crosby

Classique et contemporain, chanson haïtienne ou française, le voyage s’est attardé sur trois piliers de la new wave et non des moindres : les Nits, groupe batave culte, Joe Jackson, à tort oublié aujourd’hui, et l’immense Elvis Costello avec son magnifique dernier album.

Joe Jackson

Avant de se revoir le samedi 26 janvier pour l’audiofil 74, nous vous rappelons le rendez-vous particulier du samedi 19 janvier à partir de 20h00 à la Médiathèque : « Soyez sympa, rembobinez ! » où nous cueillerons les échos et les souvenirs des HUIT CENTS morceaux écoutés jusque-là…

Nits

Les mémoires seront testées, les avis changeants aussi, cette soirée ne s’adressant pas qu’aux fidèles ! Vous êtes tous invités à venir, ne serait-ce qu’une demi-heure, découvrir des musiques tous azimuts, tous styles, toutes époques…

Réchauffons nos tympans en cette froide nuit d’hiver, les estomacs et les cœurs suivront !

Coup de ♥ musical : LOOK NOW de Elvis Costello

Décidément voici une rentrée pleine de surprises, bonnes et inattendues : le dernier Costello est une merveille.
Pour certains, c’est le retour à la forme du groupe et des compositions de 1979. Souvenez-vous, ce qu’on appelait alors la « new wave » ou le « post punk » et qui n’était dans son cas « que » de la pop. Mais pas seulement. On a affaire ici à la quintessence-même de cette dernière : mélodies, arrangements, voix, textes… et le miraculeux assemblage du tout, qui fait que la sauce prend !

Elvis Costello

Tantôt on dirait un Joe Jackson vintage, tantôt un Motown des familles. Ici, ce sont les trompe l’oeil d’un Bacharach (qui coécrit et participe à trois titres), là, la distance du vaudeville victorien sorti tout droit d’un Divine Comedy. Et partout l’intelligence, l’évidence d’un McCartney !
C’est parce qu’il aime tout ça et qu’il le fait naturellement que Costello a réussi à transcender les genres et les influences.
Aucun rebut dans cet opus… à un bémol près sur le EP bonus, un titre chanté en Français approximatif…

Look now n’en reste pas moins un bijou de complexité, de finesse et d’efficacité.

Référence :
Look now, Elvis Costello & The Imposters, Concord Records (2018)
Cote 2 COS 20

 

Coup de ♥ BD : CHRONIQUES DU LÉOPARD, d’Appollo et Téhem

Nous suivons les pas de Lucien, jeune collégien, qui vient d’arriver à l’internat du Lycée Leconte De Lisle à Saint-Denis de la Réunion.  Il va rapidement se lier avec Charles, le narrateur de cette histoire. Chroniques d’une amitié créole…

La bande dessinée est découpée en plusieurs chapitres, très judicieux, et se lit ainsi plus facilement. C’est le quotidien de l’île qui est décrit dans cet album, durant la seconde guerre mondiale, à travers le regard de deux jeunes garçons qui rêvent d’aventures,  de lointains horizons et de coups d’éclats ! L’histoire mêle agréablement le quotidien de l’île et de ses habitants, la vie des deux jeunes garçons, l’adolescence,  les premiers émois amoureux, la littérature, les opinions politiques et la guerre.

Des rencontres, sur les bancs du lycée, Raymond Barre, les frères Paul et Jacques Vergès, des coups de gueules, des amours rythment cette bande dessinée agréable à découvrir. Le dessin est rond, simple et pourtant dynamique et doux. Une couleur dominante est choisie pour chacun des chapitres, apportant un petit plus à cette belle histoire.

Extrait à découvrir sur le site de l’éditeur

Références :
Titre : Chroniques du léopard 
Auteur : scénario d'Appollo et illustrations de Téhem
Editeur : Dargaud
Année de publication : 2018
Cote : BD APP

Coup de ♥ littérature adulte : LA TRILOGIE DU SUBTIL CHANGEMENT de Jo Walton

Big Ben

Présente sur nos tables lors de la thématique « Uchronie »La Trilogie du Subtil Changement nous entraîne, après le Blitz et après-guerre, dans une Grande Bretagne qui a réussi à arracher une paix « convenable » à Hitler (un autre « Peace in our time »).

Le fil conducteur des trois tomes réside dans l’inspecteur Carmichael de Scotland Yard qui, renoncement après renoncement, va se retrouver à trahir ce qu’il a de plus cher et se retrouver à la tête du Guet, sorte de Gestapo britannique. Nous le suivons en trois points clé : la mise en place du gouvernement qui va muscler le pouvoir, la venue d’Hitler à une représentation d’Hamlet et enfin la commémoration des vingt ans de la paix et la banalisation des actes antisémites.

Hamlet

Voir le pays parangon de la démocratie basculer imperceptiblement, mois après mois, loi après loi, dans le fascisme le plus infect est pour le moins troublant et l’on s’attache dès le premier instant à ce flic torturé entre son devoir et son besoin de liberté. La narration, parfaite, nous propose dans chaque volume un point de vue féminin en alternance, symétrique à celui du héros, qui nous happe dans une spirale infernale.

Anciens locaux de Scotland Yard

Au final, c’est toujours une déchirure de quitter le monde imaginé par Walton, romancière galloise à qui l’on doit également le sublime Morwenna.
Un bijou.

Références : La Trilogie du Subtil Changement, Jo Walton, éditions Folio SF

Tome 1 : Le cercle de Farthing
1ère année de publication : 2006
Cote : SF. WAL 1


Tome 2 : Hamlet au paradis
1ère année de publication : 2007
Cote : SF. WAL 2


Tome 3 : Une demi-couronne
1ère année de publication : 2008
Cote : SF. WAL 3

Retour sur les écoutes musicales du 24 novembre 2018 (Audiofil 072)

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Lors des dernières écoutes musicales, Véronique, une autre de nos fidèles participantes, s’est attelée à la présentation d’un point technique : le contretemps. Sa démonstration, illustrée par nombre d’exemples, fut limpide. Certains ont encore mal au mollet à force de taper la mesure et de chercher les temps forts et faibles !

Un point technique facile et complexe à la fois, mais que Véronique a su maîtriser comme une cheffe. Et sans bâton, qui plus est !
Oyez, oyez la playlist, braves gens, pour mieux vous en rendre compte !

Et rendez-vous samedi 22 décembre pour la dernière séance de l’année, à l’horaire habituel cette fois-ci !

 

Thématique « 14-18 » – novembre 2018

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Les quatre dernières années (2014-2018) ont été le théâtre de diverses commémorations, à l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale.

Ces commémorations se terminant avec le 11 novembre 2018, date de l’Armistice, la Médiathèque de Lattes propose à ses adhérents une large sélection d’ouvrages sur le thème de la Grande Guerre, dont les romans et documentaires adultes présentés dans cet article.

 

 

Retour sur les écoutes musicales du 27 octobre 2018 (Audiofil 071)

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Charlie Parker

Lors de l’Audiofil 071, un autre de nos fidèles participants a joué les animateurs d’un jour : Michel. Ce dernier nous a concocté une mini-thématique sur le thème « Génie ou folie ? »… chez les musiciens, of course !

Thelonious Monk

Les vies sur le fil de quatre artistes de jazz ont été abordées. Et non des moindres : Charlie Parker, Thelonious Monk, Chet Baker et Charlie Mingus.

Chet Baker

Côté chanson française, Brigitte Fontaine était l(‘in)digne représentante de la folie autoproclamée.
Le tout évidemment appuyé d’extraits musicaux qui n’ont pas manqué de faire réagir l’assistance.

Charlie Mingus

La prochaine fois, n’oubliez pas que les écoutes musicales auront lieu exceptionnellement l’après-midi (à partir de 13h30) pour cause de Métropole en Jeux le matin…

Brigitte Fontaine

Que d’activités pour un seul et même jour, nous direz-vous.
Mais quel jour au fait ?
Le samedi 24 novembre, bien entendu !

C’est qu’on vous gâte à Lattes !

 

Acquisitions littérature adulte – novembre 2018

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On ne sait pas vous, mais nous, à la Médiathèque, on n’a envie que d’une chose en ce moment : de cocooning. À cause de ce temps gris et maussade, bien sûr.

Et quoi de mieux, pour faire du cocooning, qu’un bon roman ?
Un plaid moelleux et un thé chaud accompagné de biscuits aux épices, peut-être ?

Alors, pour le thé et les biscuits, on ne peut pas grand-chose pour vous. En revanche, pour les bons romans, on a de quoi vous satisfaire ! En voici plus de soixante, tout beaux, tout neufs, à déguster pendant vos après-midi de détente !

Parmi eux, vous retrouverez une première vague d’ouvrages appartenant à la rentrée littéraire 2018.
Notamment le Frère d’âme de David Diop, en lice pour pas moins de quatre prix littéraires, dont le Goncours et le Renaudot.

 

 

On a eu le vertige avec VANGO de Timothée de Fombelle

Le Graf Zeppelin

 

« Il s’était fait à l’idée d’un Vango en creux, un peu terne, sans la moindre aspérité et, tout à coup, il avait l’impression de poursuivre un caméléon globe-trotter qui lui tirait une langue multicolore. »

Notre-Dame de Paris

Dans un article du mois de septembre, le magazine Lire met en lumière les nouvelles pratiques de lecture des familles françaises. Ces pratiques permettent un véritable décloisonnement des genres. Parents et enfants n’hésitent pas à échanger leurs livres cultes. Les auteurs fétiches des uns deviennent ceux des autres. Ou quand la littérature permet une réconciliation des générations…

L’écrivain Timothée de Fombelle illustre parfaitement ce phénomène. D’abord édité comme un ouvrage jeunesse, son diptyque Vango a ensuite paru au format poche sans discrimination d’âge.

Salina, îles éoliennes

Mais qui est Vango exactement ? C’est ce que le héros qui se cache sous ce sobriquet va tenter de découvrir. Mystérieux, farouche, insaisissable, Vango cherche à lever le voile sur ses origines. Pendant près de deux fois quatre-cent pages, cette énigme va tenir le lecteur en haleine. Mais pas que !
L’épopée de Vango, c’est aussi celle du monde d’entre-deux-guerres. C’est la montée du nazisme en Allemagne, la Russie de Staline, les Amériques avec leurs gangsters et le fantôme de la prohibition.

Empire State Building

C’est aussi des lieux qui font rêver : les îles éoliennes où Vango a échoué avec sa nourrice lorsqu’il était enfant, le monastère caché d’Arkudah, le zeppelin du commandant Eckener ou le domaine écossais d’Everland. On y croise une multitude de personnages secondaires, le plus souvent loufoques et attachants. Pour chacun, l’auteur a imaginé une ligne de vie complexe qui va croiser de près ou de loin celle de Vango et s’en voir perturbée.

Ecosse

Avec cette œuvre qui ne laisse pas une minute de répit, Timothée de Fombelle se révèle le digne héritier de Dumas, Verne ou Leroux. Il mêle astucieusement Histoire, aventure, voyage et humour dans une langue raffinée et néanmoins moderne.
À consommer sans modération, de zéro à quatre-vingt-dix-neuf ans !

 

Références : Vango, Timothée de Fombelle, éditions Folio

Tome 1 : Entre ciel et terre
1ère année de publication : 2010
Cote : R. FOM 1


Tome 2 : Un prince sans royaume
1ère année de publication : 2011
Cote : R. FOM 2

 

Coup de ♥ musical : EGYPT STATION de Paul McCartney

Or donc, voici le héros revenu, cinq ans après New et sa poignée de titres lâchée en obole. Et Sisyphe repart en promo gaiement pour cet opus qui divisera. D’un côté que dire d’un type qui a forgé les tables de la Loi ? Il se répète, tout ici pourrait se retrouver sur ses cinq premiers disques, hormis certains sons et quelques cordes à la Björk.

Alors Papi Paul bégaye ? Non car de l’autre côté on a affaire à un album divers mais dense où tout est bon (rare chez lui : Ram, Band & Chaos, pas plus).

Et sa voix morte ? En puissance il pousse toujours le bougre (« Caesar rock », magnifique lien entre « Smile Away » et Talking Heads) mais en douceur, on souffre ensemble. Sinon le long morceau anti Trump à tiroirs tient plus que la route, bien supérieur à ce qu’il a pu livrer ailleurs (« Morse Moose »…), idem pour le medley final.

Paul et sa défunte femme Linda dans l’épisode des Simpson de 1995 « Lisa la végétarienne »

Astuces, maîtrise, pêche, finesse, MÉLODIES. Le carton est plein et le choc tel qu’on peut presque parler d’aboutissement. N’importe qui (Lemon Twigs ?) aurait écrit le moindre de ces titres, on hurlerait au génie… En tout cas, une paye qu’on n’avait pas écouté un nouveau Macca dix fois d’affilée en deux jours. Impressionnant !

Titre « I don’t know » extrait de l’album

FICHE TECHNIQUE :
Titre : Egypt station
Artiste : Paul McCartney
Label : Capitol Records
Année de publication : 2018

Cote : 2 MCC

On a été happé par UN OCÉAN, DEUX MERS, TROIS CONTINENTS de Wilfried N’Sondé

« L’esclavage était une gangrène qui nous menaçait tous, sa logique consistant à redéfinir la nature humaine à sa guise. »

Il y a des livres dont vous appréciez la lecture.
Il y a en d’autres qui vous mettent de véritables claques.
Un océan, deux mers, trois continents fait partie de ceux-là. Son style tragique et puissant, la gravité de son sujet, en font un véritable chef-d’œuvre.

On pourrait réduire l’ouvrage de Wilfried N’Sondé à une énième dénonciation de l’esclavage. Ou comment un authentique prêtre congolais du XVIème siècle est envoyé en ambassade auprès du Pape, et découvre l’horreur du commerce humain sur le navire négrier censé le transporter. Son périple ne lui épargnera aucune vicissitude ni aucune désillusion. Réduit à l’impuissance, il fera néanmoins preuve d’une détermination sans faille en ne perdant pas de vue sa mission, dans laquelle il voit le salut du peuple africain.

Buste de Nsaku Ne Vunda au Vatican

Mais le thème prédominant de Un océan, deux mers, trois continents est peut-être moins l’esclavage que la violence. Violence d’une époque en particulier et de l’Homme en général. Parce qu’il n’y a pas que les Africains qui souffrent de la situation. Et qu’il n’y a pas que les Européens qui profitent du trafic. N’Sondé n’hésite pas à dénoncer l’implication des premiers comme le calvaire des seconds. Tous sont les maillons d’un système infernal qui broie l’humain et le transforme en instrument, en accessoire ou en objet. Un procédé qu’utilise une autre institution présente dans le livre : l’Inquisition.

Au milieu de tant d’atrocités, N’Sondé nous accorde quelques bouffées d’oxygène. D’abord par le souvenir d’une Afrique lumineuse et syncrétique, image du paradis perdu. Ensuite par l’aventure, car le périple du prêtre Dom Antonio Manuel, né Nsaku Ne Vunda, en reste une. Enfin, par ces fragiles lueurs d’humanité rencontrées au milieu de l’horreur, l’une d’elles portant le nom de Martin…

FICHE TECHNIQUE :
Titre : Un océan, deux mers, trois continents
Auteur : Wilfried N'Sondé
Pays : Congo
1ère année de publication : 2018
Éditeur : Actes Sud

Cote : RH. NSO

Coup de ♥ DVD : LES BÊTISES, de Rose & Alice Philippon

Des fameux bonbons cambrésiens, Les bêtises en ont la fraîcheur et la douceur. Juste ce qu’il faut de sensibilité pour aborder un sujet délicat : l’adoption. François (Jérémy Elkaïm, lunaire et désarmant de candeur) est prêt à tout pour rencontrer sa mère biologique. Même à se faire passer pour un serveur embauché à l’occasion d’une fête donnée chez elle. De maladresses en bévues, cet invité surprise va chambouler la réception, qui va prendre une tournure pour le moins inattendue…

Premier film des sœurs Philippon, cette comédie porte un regard tendre sur la famille, ses petits secrets et ses gros arrangements. Et quelle famille : Jacques Weber (le père, débonnaire), Anne Alvaro (la mère), Jonathan Lambert et Alexandre Steiger (les frères) y campent une galerie de personnages haut en couleurs. Sans oublier Sara Giraudeau, la (pauvre !) barmaid et binôme de François pour qui elle va vite prendre fait et cause malgré sa gaucherie…

Et l’oncle ? C’est Tati bien sûr, dont la fantaisie et le burlesque imprègnent le film. Sa folie douce infuse petit à petit, jusqu’à une scène finale désopilante… Un film léger et pétillant comme du champagne !

Référence
Les bêtises, de Rose et Alice PHILIPPON (2015)
Cote : F PHI

Alors ? Il était comment Lewis Trondheim ?!

Éh oui, c’était bien lui, vous l’avez raté ! Pourtant ce jour était à marquer d’une pierre blanche !
Discussion avec Trondheim et Findakly…

L’inénarrable Lewis Trondheim, l’auteur aux presque deux cents albums (plus de cent disponibles à la Médiathèque) était présent samedi 22 septembre en nos murs pour une rencontre-dédicace. Son épouse Brigitte Findakly, coloriste et auteur des Coquelicots d’Irak, était là elle aussi. Le public présent (une trentaine de personnes) a d’ailleurs été particulièrement sensible à cette dernière œuvre qui a été longuement évoquée. Lewis en a assuré la partie graphique, délaissant pour un temps le style animalier. L’attachement de Brigitte aux Coquelicots d’Irak, qui s’inspire de son enfance passée dans ce pays, était palpable.

Trondheim et Findakly en pleine dédicace…

Lewis Trondheim a ensuite évoqué son travail, mais également sa formation en autodidacte. À cette occasion, il a encouragé le public à ne pas censurer ses impulsions artistiques et à dessiner le plus possible d’après nature. Pour lui, c’est une des clés du progrès. Puis Lewis est revenu sur son rôle d’éditeur qu’il joue non seulement chez l’Association, maison qu’il a cofondée en 1990, mais également pour le compte d’autres célèbres enseignes lui ayant confié la direction de collections. L’auteur n’a pas caché la liberté dont il jouissait dans cet exercice. Il a confié qu’il choisissait les livres à éditer non pas en fonction de leur potentiel commercial mais à l’affect.

Trondheim et Findakly avec l’équipe de la médiathèque et la librairie Azimut…

Au fil de la conversation, d’autres grands noms de la bande-dessinée ont été mentionnés, notamment Marjane Satrapi (Persépolis) ou Joann Sfar (Le chat du rabbin), l’anecdote la plus croustillante restant le quiproquo provoqué par Riad Sattouf (L’arabe du futur, Les cahiers d’Esther) avant la décoration de Lewis comme Chevalier des Arts et des Lettres.

Pièces de la mini exposition visible en médiathèque…

En conclusion de la rencontre, Brigitte Findakly et Lewis Trondheim ont répondu aux questions de l’assistance, puis ont dédicacé leurs albums pour le bonheur de tous.
Un immense merci aux deux auteurs, pour leur disponibilité, leur gentillesse et l’humilité qu’ils ont su conserver malgré l’immensité de leur œuvre et les multiples distinctions qu’ils en ont tirées.
Merci également au public présent, à Frédéric pour avoir partagé ses photographies, et à notre partenaire la Librairie Azimuts !

Vivement la prochaine rencontre BD !
Autres pièces de la mini exposition…

 

PS : nous savons maintenant à quelles espèces appartiennent les oiseaux qu’utilise Lewis Trondheim pour représenter son épouse et lui-même. Une perruche pour Lewis, une cigogne pour Brigitte… avis aux amateurs !

 

Retour sur les écoutes musicales du 29 septembre 2018 (Audiofil 070)

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Bobby McFerrin

L’Audiofil 070 a eu lieu samedi dernier (le 29 septembre) avec 16 participants. Pour cette première de la saison, nous avons balayé les nouveautés de tous genres et inauguré les points techniques de cette année avec la gamme pentatonique (5 notes) aidés visuellement par Bobby McFerrin, son sens de l’improvisation et de la pédagogie.

Affiche de la série « Le maître du haut château »

Vous retrouverez tous les morceaux diffusés pendant la séance dans la playlist ci-dessus, notamment le générique de la série télévisée Le maître du haut château dont nous avons longuement parlé.
Comme un fait exprès, le livre éponyme de Philip K. Dick, qui a servi de base à la série télévisée, est la clé de voûte de notre thématique sur l’Uchronie.
Coup de pub opportuniste ? Non, seulement info…

Rendez-vous le 27 octobre, à la Sainte-Emeline (dont la gelée tue la vermine…), pour les prochaines écoutes !