1. Premier roman : BLIZZARD de Marie Vingtras
Bess est sortie dans la tempête avec le petit Thomas. Elle l’a perdu là, en plein blizzard, au beau milieu de l’Alaska. Mais qu’est-ce qui lui a pris à cette écervelée ? Benedict est obligé de partir à leur recherche. Il entraîne avec lui Cole. Eux connaissent les dangers de la région. Des hommes, des vrais. Pendant les quelques heures que vont durer les recherches, chacun va prendre la parole, livrer ses pensées, son histoire a priori indépendante des autres. Mais qui finit par les rejoindre, pour en arriver là, au moment de ce drame, partie émergée de l’iceberg…
Roman polyphonique construit comme un thriller, Blizzard est d’une redoutable efficacité. Les chapitres courts s’enchaînent à une allure vertigineuse. Les protagonistes sont extrêmement convaincants.
Un livre au propos très noir, par contraste avec la blancheur de ses paysages.
Une autrice à suivre de très près.
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Vous voulez plus de neige et de glace ? Lisez donc De pierre et d'os de Bénédicte Cournut. Un roman mêlé de poésie, à la suite d'une jeune inuit piégée sur la banquise. À emprunter au rayon adulte !
2. Littérature française : SEULE EN SA DEMEURE de Cécile Coulon
Dans ce que l’on imagine être la fin d’un dix-neuvième siècle rural, la jeune Aimée Deville devient l’épouse de Candre Marchère, héritier d’un grand domaine forestier. Candre est-il un homme à part ? Ou bien un monstre fanatique ? Aimée hésite entre ces deux visions de son mari. À cause de sa personnalité insaisissable. À cause d’une première épouse morte trop tôt, et du fils de la gouvernante, sauvageon mutique…
Le dernier livre de Cécile Coulon lorgne à la fois du côté du roman gothique, du roman psychologique et de terroir. Condition féminine, secrets de famille, obsession de la procréation : on y survole plusieurs sujets sans jamais vraiment s’appesantir. Reste une ambiance floue, teintée de légers mystères que l’on a envie de percer malgré tout.
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Vous voulez plus de jeunes mariées dans des maisons glauques ? Lisez donc Rebecca, le classique indémodable de Daphné du Maurier, qui inspira Hitchcock en 1947 et plus récemment, Netflix. À retrouver au rayon adulte !
3. Littérature fantastique : DEMAIN de Damian Dibben
Le narrateur de ce roman tant fantastique qu’historique est un chien. Mais pas n’importe quel chien. Un chien rendu immortel par l’alchimiste qui lui sert de maître. Ensemble, ils ont fréquenté les plus grandes cours royales européennes du 17e siècle, ainsi que l’absurdité des champs de bataille. Jusqu’à ce que le maître ne disparaisse et que le chien ne se retrouve seul à l’attendre pendant plus de cent ans…
À la lecture de cet ouvrage insolite, bien écrit et forcément ponctué de nombreuses réflexions sur l’éphémérité de la vie, on pense au Orlando de Virginia Woolf, aux Chroniques des Vampires d’Anne Rice ou même à La belle et le clochard de Disney. Une façon originale d’évoquer le lien puissant qui unit l’homme à l’animal domestique.
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Vous voulez plus d'immortels ? Lisez donc La traversée des temps, monumentale série conçue par Eric-Emmanuel Schmitt et retraçant toute l'histoire de l'humanité au travers du personnage de Noam. À explorer au rayon adulte !
4. Littérature française : NUMÉRO DEUX de David Foenkinos
Fans de la saga Harry Potter, nous ne pouvions pas passer à côté du dernier roman de Foenkinos. L’auteur y invente le calvaire psychologique de Martin Hill, jeune franco-anglais imaginaire qui échoue à décrocher le rôle d’Harry Potter au cinéma. À la dernière minute, les producteurs lui préfèrent un certain Daniel Radcliffe…
Même si le livre verse trop facilement dans le mélodrame, que son style hésite souvent entre documentaire et fiction, il faut au moins lui reconnaître deux atouts. Voire trois. Et d’un, il fourmille d’anecdotes sur les coulisses de la saga phénomène. Et de deux, on le referme en étant persuadé que Martin Hill existe réellement. Et de trois, malgré quelques grosses ficelles, son questionnement sur les notions d’échec et de réussite n’est pas dénué d’intérêt.
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5. Littérature américaine : LA RIVIÈRE de Peter Heller
Wynn et Jack sont deux amis. Ce qui les réunit c’est l’amour de la nature sauvage, la pêche, les randonnées, le canoé. Mais aussi la littérature. À la fin de l’été, ils partent en expédition sur la rivière Maskwa, loin de la civilisation. Un projet qu’ils mûrissent depuis longtemps. Et qui aurait dû se révéler idyllique. Si un gigantesque feu de forêt ne s’était pas déclaré. Si les deux gars ne s’étaient pas retrouvés mêlés à une dispute de couple…
Rugueux, descriptif, volontiers contemplatif, le roman de Peter Heller oscille entre récit de voyage, thriller et survie. L’homme y est aussi sauvage que la nature. L’imminence des catastrophes ne l’empêche pas de se livrer à ses turpitudes. Elle révèle les personnalités. Comme si l’incendie qui faisait rage dans cette forêt canadienne n’était qu’une métaphore de l’enfer moral humain.
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Vous voulez plus de descentes en canoé qui virent au cauchemar ? Regardez donc Délivrance, le grand classique de la survie en eaux troubles par John Boorman. Avec Burt Reynolds et John Voight. À (re)découvrir au rayon adulte !


Vous voulez plus de neige et de glace ?
Vous voulez plus de jeunes mariées dans des maisons glauques ?
Vous voulez plus d'immortels ?
On croyait que tout avait été dit sur la seconde guerre mondiale. Paola Pigani nous prouve le contraire dans ce livre qui tient autant du témoignage que du roman. Il y est question du camp d’internement des Alliers où les membres de la communauté tsigane furent enfermés d’octobre 1940 à mai 1946.
Vous voulez plus d'histoire tsigane ?
Les sœurs Aminpour ont dû fuir la révolution iranienne de 1979. Elles atterrissent quelques années plus tard dans un coin perdu d’Irlande.
Vous voulez plus de révolution iranienne ?
17ème siècle norvégien, dans le petit port de pêche de Vardo. Tous les hommes meurent en mer lors d’une tempête aux allures surnaturelles. Les femmes sont obligées de s’organiser pour survivre seules. Jusqu’à ce que le gouverneur envoie son nouveau délégué, un arriviste fanatique, bien décidé à ramener la population locale dans le droit chemin, à coups de bûchers et d’accusations de sorcellerie.
Nous avions adoré
Vous voulez plus de dinosaures au far-west ?
Quel genre de retraité ferait un enfant des eighties ? C’est ce que Laurent Lagarde nous propose d’imaginer dans son roman Troisième jeunesse, en nous projetant une trentaine d’années en avant aux côtés de son héros Alexandre Delcourt, pensionnaire acariâtre d’une maison de retraite de luxe.
Dans son roman La robe du Lutetia, Laure Boutault nous raconte, quant à elle, une belle histoire d’amour pendant l’occupation allemande, dans un village reculé des Cévennes. À la mort de leur grand-mère Lisette, deux sœurs découvrent une robe gardée sous clé qu’elles ne connaissaient pas. Intriguées, elles vont mener une enquête, remonter ainsi le temps jusqu’à découvrir des secrets inavoués qui bouleverseront tout le village. Un livre qui nous fait vivre des moments forts et qui retranscrit l’attachement de deux petites filles devenues adultes à leur grand-mère.
Vous voulez plus de vieux grincheux ?
Vous est-il déjà arrivé de croiser des gens qui donnent l’impression de ne pas appartenir à ce monde ? Des êtres lunaires, avec une vision si singulière de l’existence, qu’ils la traversent sans vraiment se prendre au jeu, en bouleversant vos certitudes au passage.
La sirène, le marchand et la courtisane… mais que se cache-t-il derrière ce titre à rallonge digne des Mille et une nuits ? Roman historique ? Conte fantastique ? Romance ? Comédie de mœurs ?
Vous voulez plus de sirène ?
C’est en 2012 que les éditions Actes Sud et le réalisateur Bertrand Tavernier entament leur collaboration sur la collection « L’ouest, le vrai » dans le but de faire découvrir aux lecteurs français les romans à l’origine des plus fameux westerns.
Vous voulez plus de romans westerns ?
Si le titre du roman de Maggie O’Farrell vous rappelle une célèbre pièce de Shakespeare, il n’y a là rien d’étonnant. Car Hamnet, le petit garçon dont il est question dans ce livre, n’est autre que le fils de Shakespeare. Ou plutôt du « précepteur », du « fils du gantier », du « jeune homme » comme le célèbre dramaturge est dénommé tout au long des 350 pages que compte l’ouvrage. Jamais Shakespeare n’est appelé par son nom. Il restera anonyme du début à la fin. Pourquoi ce choix ? Peut-être pour signifier qu’ici on va s’intéresser davantage à l’inconnu qu’à la célébrité. D’ailleurs, l’histoire pourrait n’avoir aucun lien avec Shakespeare. Elle pourrait être celle de n’importe quelle famille anglaise du 16e siècle, tant les thèmes qui y sont abordés sont ceux du commun.
Auteur de science-fiction pour adultes, David Bry n’hésite pas à mettre en scène des héros atypiques. Handicap, homosexualité : son œuvre prend des airs de manifeste pour la différence.
La France possède un trésor sous-estimé : ses auteurs jeunesse. Biberonnés aux feuilletonistes du 19e siècle, ils renouent avec la longue tradition du roman d’aventures qui a fait rayonner le pays bien au-delà de ses frontières.
Lizzo est nue sur la couverture de son album. Elle est sublime et elle a raison de le montrer, de le crier haut et fort.
Dans ces petits romans autobiographiques qui sont le reflet de ses podcasts, Pénélope nous parle de ses envies, de ses doutes, de ses questionnements… autrement dit de sa vie !
Surtout, on se retrouve dans plein de situations !
Florida, c’est l’histoire d’Elizabeth une mini-miss exploitée par sa mère qui voue une obsession maladive aux concours de beauté, occultant les besoins essentiels de son enfant. Dès l’âge de sept ans, au fil des concours et des années qui passent, la fillette ressent de plus en plus de rancœur envers ses parents : une mère maltraitante pour qui la beauté et le fait de gagner des concours sont la seule chose valable, un père qui reste dans l’ombre…
On a tendance à l’oublier, mais en matière de mythes et de légendes, il n’y a pas que les grecs ! Certes on commence à s’intéresser à la mythologie scandinave depuis que Marvel a transformé le dieu Thor en super-héros. Mais qu’en est-il du folklore russe, riche de nombreuses créatures magiques, de divinités mystérieuses et de contes à foison ?

















On connaissait les dynasties d’acteurs ou de chanteurs. Place maintenant à celles d’écrivains ! Les sorties récentes voient s’illustrer les rejetons de deux célébrités du monde littéraire. Le talent se transmet-il de génération en génération ? Verdict tout de suite :
Dans la famille Werber, il y avait le père Bernard, connu pour sa Trilogie des Fourmis. Il faudra désormais compter sur le fils Jonathan qui semble partager avec papa un certain goût pour le paranormal. En témoigne son premier roman Là où les esprits ne dorment jamais, dont l’histoire se déroule dans l’Amérique du 19ème siècle. On y voit s’affronter les authentiques sœurs Fox, initiatrices du spiritisme, et les tout aussi authentiques frères Pinkerton, à la tête d’une célèbre agence de détectives privés. Ces messieurs veulent prouver que ces dames sont de viles charlatanes qui s’enrichissent sur le dos des foules crédules en leur divulguant de faux messages de l’au-delà. Où comment le match entre Pinkerton et Fox prend des allures de guerre des sexes, d’émancipation féminine. Ironie du sort c’est à une femme que revient la lourde tâche de les départager. L’illusionniste Jenny Marton est recrutée pour infiltrer l’entourage des sœurs Fox et découvrir les trucs qu’elles utilisent lors de leurs séances. Sauf que plus l’enquête avance, plus les convictions de Jenny sont mises à mal. La solidarité féminine l’emportera-t-elle sur la vérité ?
Est-il encore besoin de présenter l’iconique Bernard Pivot, roi des apostrophes, dieu de la dictée ? Dans son avant-dernier ouvrage Lire, il écrivait en collaboration avec sa fille Cécile, journaliste et auteure à ses heures. Cette dernière nous revient en solo avec le roman Les lettres d’Esther, qui n’est certes pas son coup d’essai, mais qui pourrait bien s’avérer un coup de maître. Car bien que possédant les atours d’un énième feel good, le livre s’en démarque non seulement par sa profondeur, mais aussi par sa forme.
Non ! Nous n’avons pas fait que festoyer pendant la coupure de Noël ! Nous avons aussi lu. En témoignent les quelques coups de cœur qui suivent :
Cette nuit-là, dans la banlieue chic de Bordeaux, Cécile, 44 ans, est réveillée par une voix familière. Quelques instants après, elle est précipitée dans l’escalier de marbre de sa maison et tuée sur le coup. Immédiatement, la police s’intéresse à la liaison que son mari entretient, depuis trois ans, avec son assistante, Raphaëlle. Liaison pour laquelle Raphaëlle a tout quitté, y compris ses enfants, métamorphosée par cet amour plus fort qu’elle. Qui a tué l’épouse gênante ? Le mari infidèle ? Sa maîtresse éperdue d’amour ? Les deux ensemble ?
Depuis le temps que vous nous pratiquez, vous aurez compris qu’à la Médiathèque de Lattes, on aime particulièrement les romans japonais !
À la mort de l’Aînée, Poppo reprend la papeterie familiale, et propose ses services d’écrivain public. Des clients de tous âges s’adressent à elle pour se déclarer, rompre, compatir, exiger… Poppo, avec son perfectionnisme, sa bienveillance et son écoute, se fait leur porte-parole dans ces moments critiques. L’occasion pour elle de nouer quelques amitiés durables, voire plus si affinités. Mais aussi de se réconcilier avec son propre passé, notamment avec l’ombre de l’Aînée…
À toutes celles et ceux qui ont aimé les séries Downton Abbey et Maîtres & valets un conseil : lisez ce petit livre qui leur a servi d’inspiration !
Que diriez-vous d’un rapide tour d’horizon des 















Quels sont les livres qui nous ont fait craquer en cette fin d’été ? Étrangement, peu de nouveautés. On laisse nos adhérents en profiter en priorité. L’occasion pour nous d’explorer les vieilleries. Après tout, ne dit-on pas que c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe ? Alors, prêts à vous régaler ?
En 2008, Julie, dix-sept ans, disparaît en ne laissant comme trace que son vélo posé contre un arbre. Le drame agite Sagas, petite ville au cœur des montagnes de Savoie, et percute de plein fouet le père de la jeune fille, le lieutenant de gendarmerie Gabriel Moscato. Ce dernier se lance alors dans une enquête aussi désespérée qu’effrénée…
Meg de Steve Alten est à la fois un roman d’aventure et d’exploration maritime. On y suit le personnage de Jonas Taylor, un paléobiologiste et pilote de submersible travaillant pour la Navy. Il est traumatisé par sa dernière plongée au cours de laquelle il a aperçu un Carcharodon megalodon – plus communément appelé Meg – dans les profondeurs de la Fosse des Mariannes. Le Meg, ancêtre des grands requins blancs, long de dix-huit mètres pour vingt tonnes, est considéré comme le plus féroce prédateur de toute l’histoire. Rescapé de la plongée, Jonas clame alors sa découverte : l’espèce Carcharodon megalodon, que l’on pensait disparue, existe bel et bien. Mais ses employeurs, pensant qu’il a perdu la raison, le renvoie. Jusqu’au jour où un biologiste marin, Masao Tanaka, propose à Jonas de replonger dans la Fosse des Mariannes, afin de prouver sa découverte…
Imaginez Jane Austen prenant le thé avec les frères Grimm et Napoléon Bonaparte. Bien sûr, cette rencontre historique n’a jamais eu lieu. Mais elle aurait pu, vu que ces quatre-là ont tous été contemporains. Bref, de quoi parleraient nos improbables convives pour accompagner leur earl grey ? De mœurs, de magie et de conquêtes, bien sûr !
Côté littérature jeunesse, on constate avec étonnement que l’oeuvre de Jane Austen est source d’inspiration pour nombre de nouveaux auteurs. C’est le cas d’Alison Goodman, avec sa série Lady Helen. Dès les premières pages, Alison Goodman revendique haut et fort son amour précoce pour la période de la Régence anglaise, théâtre des romans de Miss Austen, et de l’épopée napoléonienne. Un amour qui n’est pas feint comme le prouve la reconstitution fidèle et détaillée de cette époque. On prend plaisir à suivre la jeune Lady Helen Wrexhall dans ses mondanités entre bals, promenades au parc, présentation officielle à la reine et quête du meilleur parti conjugal. Mais aussi vexations diverses, liées à la condition féminine dans cette période conservatrice.
1692. Année traumatisante dans l’histoire des sorcières, inévitablement associée au nom de Salem, à l’hystérie collective, aux simulacres de procès, aux exécutions sommaires. Ça c’est pour le Nouveau Monde.
Une place… à condition de s’y tenir ! C’est le cruel constat qui émerge à la lecture du galvanisant essai de Mona Chollet, Sorcière : la puissance invaincue des femmes. Partant d’un fait historique établi, l’Inquisition, la journaliste en propose une relecture anthropologique inédite. Si l’idée selon laquelle la sorcière peut être considérée comme un symbole des femmes opprimées n’est pas nouvelle – Jules Michelet ayant développé cette thèse dès 1862 dans son livre La sorcière – Mona Chollet prolonge la réflexion pour en livrer une analyse sociologique. De ce travail de déconstruction ressort que les attentes de la société envers les femmes n’ont au fond pas vraiment évolué en deux siècles : maternité, soumission, beauté*. Et gare à celles qui s’écartent de la Sainte Trinité… Mais pourquoi tant de haine ? Par ignorance du féminin, et par peur. Car savoir, c’est pouvoir : les femmes, détentrices d’un savoir inédit, sont donc fabuleusement, dangereusement puissantes… Et La peur de quelque chose est la graine qui mène à la haine des autres, et la haine portée en soi finit par détruire celui qui la nourrit **. En réhabilitant la figure de la sorcière et en la sortant de son statut de victime, Mona Chollet déplace donc le curseur de la force, conférant à la femme toute sa place. Un essai lumineux et éclairant.
Louées soient les éditions Ynnis ! Grâce à elles, le public français va enfin découvrir ce grand classique de la littérature jeunesse japonaise : Kiki la petite sorcière ! Série en 6 tomes, inédite en France, nous y suivons Kiki, apprentie sorcière de 13 ans, au moment où elle quitte ses parents. En compagnie de son chat Jiji, l’adolescente enfourche de nuit son balai à la recherche d’une ville où s’installer. C’est la tradition chez les sorcières. Mais choisir sa ville ne fait pas tout. En plus de s’établir, il faut mettre ses talents au service de la population. Or, des talents, Kiki n’en possède pas tant que ça. La seule chose magique qu’elle sait faire, c’est voler ! Heureusement que la boulangère Osono est là pour la guider. Grâce à ses conseils, Kiki trouve la solution : elle fera de la livraison à domicile sur son balai volant ! L’occasion de se faire plein d’amis et de démêler des situations plus farfelues les unes que les autres !
Mais on ne saurait parler de Kiki la petite sorcière, sans évoquer l’adaptation cinématographique du maître Miyazaki. Sortie en 1989, soit 4 ans après la parution du livre, elle en respecte l’esprit, surtout l’introduction très fidèle à l’original, tout en revisitant nombres d’épisodes dans la suite du récit.
Un petit garçon orphelin vit avec sa grand-mère excentrique, fumeuse de cigare. Cette dernière lui révèle un secret : les sorcières existent, elles sont parmi nous et s’en prennent aux enfants… et ce n’est pas une blague !
Par ailleurs, elle s’affranchit du roman pour faire entrer Sacrées sorcières dans le XXIe siècle. Le petit garçon sans prénom va se faire une amie qui ne figurait pas dans le roman original. L’autrice reste cette artiste résolument féministe, déterminée à faire voler en éclats clichés et stéréotypes à travers ce personnage de petite fille foncièrement bonne, courageuse et autonome. De plus, les dialogues sont adaptés au ton d’aujourd’hui, mais sans effet de modernité abusive. Enfin, Pénélope Bagieu donne une véritable identité visuelle à l’histoire, s’affranchissant habilement des dessins de Quentin Blake, l’illustrateur des romans de Roald Dahl.
On parlait du prototype de la sorcière créé par Eiko Kadano dans son oeuvre Kiki la petite sorcière. On en retrouve des traces dans le manga Flying Witch. Son héroïne, Makoto, plus âgée de 2 ans que Kiki, suit le même chemin qu’elle, mais en sens inverse : elle se met au vert pour parfaire son apprentissage de sorcière, et gagner son indépendance.
Keiko travaille à temps partiel dans un konbini, une supérette de quartier ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Sa vie tout entière est vouée à son job. Employée modèle, mémoire de la boutique, elle est « une pièce du mécanisme », « un outil ». Il y a quelque chose de robotique dans sa dévotion professionnelle. Mais son instrumentalisation ne la gêne pas. Au contraire. Grâce au konbini, notre héroïne a trouvé sa place dans le monde. Sauf que Keiko approche de la quarantaine et qu’elle est célibataire. Au Japon on préfère les femmes de son âge, mariée, ou occupant un poste à responsabilités. Bien que vaguement consciente de sa situation, Keiko ne s’en préoccupe pas outre mesure. Jusqu’à l’arrivée d’un employé peu commode : Shirata…

ET AUSSI :
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Qu’attendre de la vie lorsqu’on est une femme du début 19ème ?
Si Margaret, la benjamine, désespère de se faire passer la bague au doigt, Elizabeth, elle, accepte froidement son sort.
C’est l’histoire de l’amitié entre ces deux femmes, qui ont réellement existé. Une amitié qui n’est pas exempte de tumultes. Mais qui est portée par quelque chose de plus grand que les petites mesquineries humaines : la passion pour la paléontologie naissante. Cette passion commune permettra à Mary de se rendre célèbre en découvrant les premiers spécimens de dinosaures marins.
C’est aussi l’histoire de la condition féminine à une époque où les femmes restent la propriété des hommes. Une époque contemporaine de la romancière Jane Austen, habilement évoquée dans le texte. On serait d’ailleurs tenté de voir en Prodigieuses créatures une oeuvre de Jane Austen elle-même. Pour la chronique sociale du 19ème siècle anglais et le style châtié d’Elizabeth, le livre alternant les points de vue des deux héroïnes. Mais ces dernières sont trop féministes pour être « austeniennes », trop assumée pour Elizabeth, trop rugueuse pour Mary. Ce qui les rend aussi plus attachantes.











































« Agatha Raisin trouve son inspiration dans l’univers de Miss Marple. L’auteur, M. C. Beaton, tisse des intrigues qui se déroulent dans un petit village anglais où tout le monde se connaît.
Egalement disponible dans votre Médiathèque, au rayon Cinéma :
Agatha Raisin, la série télévisée, saison 1
Avec Ashley Jensen, plus déjantée que jamais !
Cote : F AGA




















