On connaissait les dynasties d’acteurs ou de chanteurs. Place maintenant à celles d’écrivains ! Les sorties récentes voient s’illustrer les rejetons de deux célébrités du monde littéraire. Le talent se transmet-il de génération en génération ? Verdict tout de suite :
1. LÀ OÙ LES ESPRITS NE DORMENT JAMAIS par Jonathan Werber
Dans la famille Werber, il y avait le père Bernard, connu pour sa Trilogie des Fourmis. Il faudra désormais compter sur le fils Jonathan qui semble partager avec papa un certain goût pour le paranormal. En témoigne son premier roman Là où les esprits ne dorment jamais, dont l’histoire se déroule dans l’Amérique du 19ème siècle. On y voit s’affronter les authentiques sœurs Fox, initiatrices du spiritisme, et les tout aussi authentiques frères Pinkerton, à la tête d’une célèbre agence de détectives privés. Ces messieurs veulent prouver que ces dames sont de viles charlatanes qui s’enrichissent sur le dos des foules crédules en leur divulguant de faux messages de l’au-delà. Où comment le match entre Pinkerton et Fox prend des allures de guerre des sexes, d’émancipation féminine. Ironie du sort c’est à une femme que revient la lourde tâche de les départager. L’illusionniste Jenny Marton est recrutée pour infiltrer l’entourage des sœurs Fox et découvrir les trucs qu’elles utilisent lors de leurs séances. Sauf que plus l’enquête avance, plus les convictions de Jenny sont mises à mal. La solidarité féminine l’emportera-t-elle sur la vérité ?
Tout n’est pas vrai dans cet ouvrage où Werber fils réécrit l’Histoire de façon assumée. Il y a un suspense indéniable à mesure que l’enquête progresse. La question de la filiation est très présente avec les personnages de Jenny et des Pinkerton. Doivent-ils marcher dans les pas de leurs pères comme Jonathan Werber suit les traces du sien ?
On ne boude pas son plaisir de lecture malgré quelques tournures maladroites, dues à la jeunesse de l’auteur.
Est-il encore besoin de présenter l’iconique Bernard Pivot, roi des apostrophes, dieu de la dictée ? Dans son avant-dernier ouvrage Lire, il écrivait en collaboration avec sa fille Cécile, journaliste et auteure à ses heures. Cette dernière nous revient en solo avec le roman Les lettres d’Esther, qui n’est certes pas son coup d’essai, mais qui pourrait bien s’avérer un coup de maître. Car bien que possédant les atours d’un énième feel good, le livre s’en démarque non seulement par sa profondeur, mais aussi par sa forme.
En effet, comme son titre l’indique, Les lettres d’Esther est un roman épistolaire. Autrement dit un recueil de lettres que vont s’échanger les participants d’un atelier d’écriture animé par ladite Esther. Les participants en question sont Jeanne, retraitée militante ; Samuel, adolescent endeuillé ; Jean, affairiste désabusé ; Juliette, maman dépressive, et Nicolas, son compagnon désemparé.
Chacun choisit deux destinataires parmi les autres, et y va de ses confessions, de ses doutes, de ses convictions par la seule magie de ce moyen de communication certes désuet, mais aussi plus intimiste que les réseaux sociaux. Les échanges s’entrecroisent. On a l’impression qu’on va s’y perdre, qu’on en préfèrera certains plutôt que d’autres, mais non, pas du tout, on se laisse porter, on replonge dans chaque histoire avec facilité, on éprouve de la sympathie pour tous les personnages, on les aime parce qu’ils sont imparfaits, qu’ils ont leurs fêlures et qu’ils nous ressemblent. Il y a beaucoup d’émotions dans ces lettres, de l’humour parfois, de l’amertume aussi. Les joies et les drames de la vie. La famille. Les difficultés relationnelles. La résignation face aux choses qu’on ne peut pas changer. La volonté de changer celles qui peuvent l’être.
Un roman dont on ressort avec une furieuse envie de se trouver un correspondant !
Dans un article du 31 mars, le magazine Beaux-Arts attirait l’attention de ses lecteurs sur une future exposition de l’Institut du monde arabe consacrée aux Divas orientales.
Une nouvelle qui tombe à point nommé puisque la Médiathèque de Lattes propose actuellement une grande thématique sur l’Orient.
De là à la playlist spéciale, il n’y avait qu’un pas à franchir. Voici donc notre sélection de 15 Divas orientales, entre recommandations de Beaux-Arts magazine, classiques incontournables et favorites de votre équipe de bibliothécaires.
La majorité des titres présentés est disponible dans nos rayons au secteur Musique.
Pour lancer la playlist, cliquez sur la vidéo ci-dessus.
Pour connaître les détails des morceaux, c’est là-dessous que ça se passe :
01
“Salma ya salama”
Dalida
Tiré de l’album Dalida, 2000
02
“Kelmti horra”
Emel Mathlouthi
Tiré de l’album Kelmti horra, 2012
03
“Ya laure hobbek”
Fairuz
Tiré de l’album Immortal songs, 1993
04
“Ghir enta”
Soaud Massi
Tiré de l’album Deb, 2003
05
“Batwanes beek”
Warda
Tiré de l’album Arabian masters, 1999
06
“Habib galbi”
A-wa
Tiré de l’album Habib galbi, 2016
07
“Ya touyour”
Asmahan
Tiré de l’album Double best, 2013
08
“Dertli”
Azam Ali & Niyaz
Tiré de l’album Sumud, 2012
09
“Temma”
Oum
Tiré de l’album Daba, 2019
10
“Deniz yildizi”
Sezen Aksu
Tiré de l’album Deniz yildizi, 2008
11
“Avec le temps (version arabe)”
Sapho
Tiré de l’album Ferré flamenco, 2006
12
“Hal”
Yasmine Hamdan
Extrait du film Only lovers left alive, 2014
13
“Beautiful tango”
Hindi Zahra
Tiré de l’album Handmade, 2009
14
“Bahlam”
Natacha Atlas
Tiré de l’album Gedida, 1999
15
“Alf leila we leila (short version)”
Oum Kalsoum
1969
l’initiative du secteur Bandes Dessinées, la Médiathèque de Lattes vous invite à découvrir une large sélection de BD, romans et DVD consacrée à l’orient, ses habitants, ses exilés, ses auteurs et ses réalisateurs.
Une grande diversité de styles, de contenus, de pays, vous fera voyager de Téhéran à Casablanca, des immeubles de Beyrouth dans les années 60 aux ruelles étroites de la Casbah d’Alger, de la rouge Marrakech aux rares plaines afghanes.
Je vais vous faire une confidence : je n’aime pas les séries télé. Chronophages, opportunistes, exclusives… Après des débuts prometteurs la suite s’avère souvent décevante ; l’intérêt s’émousse, la lassitude s’installe, puis finalement le divorce est consommé. Mais ça, c’était avant. Avant que je ne tombe sur celle qui m’a révélé le charme et l’attrait de la chose : Better call Saul *. Et pourtant, sur le papier, les choses s’annonçaient mal : d’abord parce qu’il s’agit d’un spin-off, et que, de mon point de vue, ce genre de procédé relève souvent de la facilité scénaristique ; ensuite parce que l’intrigue, qui tient en une ligne (boire et déboires de Jimmy McGill alias Saul Goodman, avocat de Walter White dans la séminale Breaking bad *), n’excite pas vraiment la curiosité. Sauf que… Allez savoir pourquoi, la magie opère.
Ou plutôt si, voici pourquoi : une écriture au cordeau, qui ménage moult rebondissements sans sacrifier la vraisemblance de l’intrigue ; un travail sur les personnages d’une grande finesse psychologique, où chaque rôle est délicatement ciselé et parfaitement incarné par son acteur ; une réflexion tout en nuances sur des thèmes aussi universels que la justice, l’amour, la famille, le bien et mal… ; le tout servi par une réalisation virtuose : montage, photographie, musique, rien n’est laissé au hasard.
S’il ne fallait ne retenir qu’un seul moment, qui résumerait à lui seul tout cela : épisode 5, saison 3. Stratégiquement placé au cœur de la série (qui comprend au total 6 saisons de 10 épisodes chacune) et au cœur de la fabrique de la justice (au tribunal), ce chapitre met en scène la confrontation entre Jimmy McGill / Saul Goodman et son frère, Charlie McGill. Ce huis-clos, qui constitue un brillant hommage à un genre phare du cinéma américain, le film de procès, offre 45 min de pure voltige scénaristique…
Vous n’aimez pas les séries ? Appelez donc Saul !
*Que les puristes de la langue française nous pardonnent mais ces titres n’ont pas été traduits
Voici une sélection de nos dernières acquisitions BD, n’hésitez pas à consulter notre catalogue en ligne pour connaitre leur disponibilité et les réserver !
En ce moment, la Médiathèque de Lattes vous propose de découvrir deux nouveaux magazines, hors collections :
VOILES ET VOILIERS n°589 de mars 2020 :
Le leader de la presse nautique ! Pour découvrir, chaque mois, les temps forts de l'actualité et perfectionner sa technique de voile. Plus d'infos sur le site de l'éditeur.
En présentation sur le portant des nouveautés du secteur adulte !
MIEUX VOIR n°261 de juin 2020 :
Enfin un magazine en gros caractères pour les lecteurs à la vue défaillante ! Ce mensuel traite de sujets variés tels que l’histoire, la famille, les droits… sans oublier ses dossiers basse vision !
À découvrir sur le portant des nouveautés en gros caractères !
N’hésitez pas à emprunter ces MAGAZINES et à nous dire ce que vous en pensez !
En fonction de vos commentaires, ils pourront intégrer définitivement nos collections !
Loin des yeux mais près du cœur… Pendant le confinement nous avons continué à penser à vous : voici la liste des dernières nouveautés que nous avons acquises et préparées pour vous pendant ce temps !
Nous avons la chance d’être entourés de gens passionnés. Par exemple, l’une de nos collègues, à l’Hôtel de Ville, est passionnée d’insectes et de photographie. Comme c’est aussi une fidèle lectrice de notre newsletter, elle n’a pas résisté à l’envie de nous proposer cette chronique, accompagnée de plusieurs de ses magnifiques clichés :
> Quel Printemps !
Eh oui ! Nous nous en souviendrons de ce printemps 2020 qui voit la nature s’éveiller et sortir de sa torpeur hivernale. Les Hémiptères, Coléoptères, Diptères, Hyménoptères, Lépidoptères, Odonates… sans oublier les Araneae et les Mollusques, pointent le bout de leurs antennes sur une campagne vidée de la présence humaine…
Grand paon de nuit
> Insectes et littérature
Comme les journées peuvent s’avérer longues, et que les sorties sont limitées, c’est le moment idéal pour voyager au pied des brins d’herbes, à l’ombre des pissenlits et des cardamines en se replongeant dans l’excellente trilogie Les Fourmis* de Bernard Werber.
Sous le couvert d’un roman, vous apprendrez à connaître ces petits compagnons quelquefois très envahissants ! Changement d’opinion et de comportement garanti, après cette lecture !
Autre fiction digne d’intérêt, même s’il ne s’agit pas d’une trilogie : Une histoire des abeilles* de Maja Lunde. La Médiathèque en a parlé il n’y a pas si longtemps dans un vibrant coup de cœur ! Ce roman à trois voix, étalé sur trois époques différentes, abordent plusieurs thèmes : la disparition des abeilles, ses conséquences sur la société de demain, la famille, l’agriculture, les destins croisés… Une oeuvre profonde, humaine et écologique, aux personnages extrêmement attachants.
Enfin, dernier objet littéraire, pour le moins insolite : Insectes de Lafcadio Hearn. On connaissait les passions du célèbre auteur irlandais pour le surnaturel, les Antilles, et surtout le Japon (il y a changé de nom et de nationalité). On lui en découvre une nouvelle pour les insectes, dans ce recueil d’articles et d’extraits paru aux éditions du Sonneur. Des anecdotes poétiques, scientifiques ou culturelles, glanées au fil de ses voyages, en rapport avec fourmis, lucioles, cigales…
> Pour les amateurs de roman policier…
… ce sera plutôt le dernier Maxime Chattam Un(e)Secte*. Ou comment se faire peur en traversant son jardin ! La thématique des insectes tueurs, à ne pas mettre en toutes les mains, c’est du Chattam pur jus, même s’il ne s’agit pas forcément de son meilleur cru, et qu’il vous laisse un peu sur votre faim ! Ce qui est paradoxal quand certaines scènes ont tendance à vous couper l’appétit…
> Pour les entomologistes dans l’âme…
… un guide simple pour une première approche : Reconnaître facilement les insectes de Vincent Albouy et André Fouquet aux éditions Delachaux et Niestlé. Les professionnels vous diront qu’il n’existe pas UN guide référençant toutes les familles d’insectes et c’est vrai, il y a plus de 35000 espèces d’insectes en France, imaginez la taille du guide ! Celui-ci vous permettra d’identifier les plus communes et il y a déjà de quoi faire.
> Le monde de l’animation…
… s’est emparé depuis bien longtemps du sujet (1001 pattes, Fourmiz, Bee movie, Drôles de petites bêtes*, sans oublier l’incontournable Maya l’abeille*) et France 5 nous régale des épisodes de la série Minuscule*, une pépite qui rend sympathiques les plus terrifiants de nos insectes, grâce à sa touche humoristique omniprésente. À voir en replay sur le site de France TV :
De l’animation au cinéma…
… il n’y a qu’un pas ! On ne saurait parler d’insectes sans évoquer l’inoubliable Microcosmos : Le peuple de l’herbe*, sorti en 1996. Le film, mélange de documentaire, d’expérience onirique et musicale (la magnifique bande-son* est signée Bruno Coulais) a raflé pas moins de 5 Césars ! Soporifique pour les uns, immersif et poétique pour les autres, révolutionnaire pour les plus enthousiastes, Microcosmos* a eu le mérite d’ouvrir la voie des salles obscures à toute une ribambelle de documentaires animaliers sur le même modèle : Le peuple migrateur, La marche de l’empereur*, Océans, La planète blanche*, Saisons…
Et puisqu’on parle de documentaires, en voici un mini (pour ne pas dire micro) sur l’impressionnante migration annuelle du papillon monarque :
> Côté musique…
… il n’y a pas à chercher la petite bête, ce sera « Le vol du Bourdon »* de Nicolaï Rimsky-Korsakov ! Revu et corrigé par le prodige du violon : David Garrett !
> Pour terminer…
… si vous avez la chance d’avoir un jardin, cherchez, observez, admirez ce petit monde caché qui peut révéler d’étonnantes découvertes, et… prenez des photos !
Akène
Abeille charpentière
Coquelicot
Zygène de la Spirée
Escargot
Coquelicots et graminées
Bourdon commun
Chrysomèle du romarin
Cerisier du Japon
Cochenilles et fourmis
Diablotin
Pâquerette
Écaille tesselée
Grenadier
Épeire diadème
Escargot
Prunus
Gecko
Rose trémière
Tircis
(*) Les documents suivis d’un astérisque sont disponibles dans votre Médiathèque
Un dernier tour d’horizon de nos lectures de confinement… toutes disponibles dans votre Médiathèque !
1. IL ÉTAIT UN FLEUVE de Diane Setterfield
On se souvient combien Le treizième conte, premier roman de Diane Setterfield, nous avait emballés. Bien que l’on retrouve sa patte dans Il était un fleuve (mystère et brouillard, amour de la fable, vieille Angleterre teintée de gothique) l’histoire et le cadre sont totalement différents. Ici, point de manoir biscornu, mais la Tamise, qui serpente dans la campagne, croit, décroit, s’insinue dans les maisons et dans les âmes. Et qui parfois rejette des morts sur les rives des vivants ! C’est ce qui se passe un soir, à l’auberge du Swan : un homme au visage tuméfié entre et s’écroule. Il porte dans ses bras le cadavre d’une petite noyée. Mais miracle ! La gamine revient à la vie ! Quant à l’homme, il est soigné par Rita, l’infirmière locale. Il s’agit d’un adepte d’une technologie révolutionnaire : la photographie. Car nous sommes à la fin du 19e siècle, une époque charnière où nouvelles sciences côtoient vieilles superstitions et doctrines spirites. Comment notre photographe s’est-il retrouvé à demi-mort au Swan, chargé d’une petite morte-vivante ? Et cette morte-vivante, qui est-elle ? La fille kidnappée des Vaughan ? La petite-fille de Robert Armstrong, le fermier métis dont la femme possède un œil clairvoyant ? La sœur ressuscitée de Lily White, simplette du coin ? C’est ce que tous les protagonistes du mystère vont tenter d’élucider.
Une histoire envoûtante par son atmosphère floue, où le fleuve joue son rôle de convoyeur du temps autant que celui de frontière mouvante entre le réel et son contraire…
2. LE BAL DES OMBRES de Joseph O'Connor
Restons en Angleterre. Restons à la fin du 19e siècle. Suivons à Londres Bram Stoker, avant qu’il ne devienne l’auteur mondialement reconnu pour le célébrissime Dracula. Cette reconnaissance, Stoker, comme bien d’autres, ne l’obtiendra qu’à titre posthume. De son vivant il sera journaliste, gratte-papier et surtout gestionnaire du théâtre du Lyceum, pour le compte de l’acteur Henry Irving, immense vedette de son temps. Le bal des ombres raconte la relation douce-amère entre les deux hommes (je t’aime moi non plus) dans laquelle vient s’interposer un troisième larron, l’actrice Ellen Terry. On y découvre la vie d’un théâtre dans une époque victorienne nimbée d’étrangeté, comme si le Edmond de Frédéric Michalik avait percuté Le prestige de Christopher Priest, les caprices, les cabotinages et tous les excès d’Henry Irving en plus.
Bram Stoker, lui, se révèle une personnalité trouble jusque dans sa sexualité, malgré un mariage et la naissance d’un garçon. Hanté par le besoin de réussir dans l’écriture, il demeurera frustré de ne jamais y parvenir. On suit son parcours créatif, on relève les détails inspirants de sa vie qui aboutiront à l’écriture du fameux Dracula.
Instructif, même s’il n’est pas une biographie classique, prenant, même si sa narration n’est pas linéaire, Le bal des ombres est construit comme son modèle vampirique : une juxtaposition de documents variés (articles, journaux intimes, enregistrements, narration romancée…). Ce choix de l’auteur peut dérouter au premier abord. Mais on aurait tort de se laisser rebuter. Un peu de persévérance permet de passer outre et d’apprécier toutes les qualités de ce roman expérimental, à la fois reconstitution stylée d’une époque, et réflexion sur la création.
3. LES MIRACLES DU BAZAR NAMIYA de Keigo Higashino
Atsuya, Shota et Kohei sont trois petites frappes dans le Japon des années 2010. Un larcin qui tourne mal les conduit à se réfugier dans un bazar abandonné. La planque idéale… si ce n’est qu’à peine entrés, les trois lascars reçoivent des demandes de conseil, sous la forme de lettres manuscrites. Apparemment c’est l’ancien propriétaire du bazar, Monsieur Namiya, qui avait initié cette pratique. Nos trois petites frappes se prêtent au jeu tout en observant des incohérences : les lettres qu’ils reçoivent semblent provenir d’un autre temps. Plus encore, on dirait bien que le temps, dans ce bazar abandonné, ne s’écoule pas comme il le devrait ! C’est comme ça qu’en l’espace d’une seule nuit, Atsuya, Shota et Kohei vont guider, avec plus ou moins de tact, une poignée d’individus sur plusieurs décennies. Ces individus, on fera leur connaissance progressivement, grâce à une ingénieuse narration en chorale. Leurs parcours nous toucherons car ils sont ceux du commun, jalonnés de choix maladroits, de déceptions, de prises de conscience plus ou moins douloureuses et d’une furieuse volonté de survivre, de se réinventer malgré les épreuves.
Qu’est-ce qui unit ces destins ? Qu’est-ce qui explique le phénomène à l’oeuvre dans le bazar Namiya ? Qu’est-ce qui relie nos trois voyous à cette trame arachnéenne, leur implication étant tout sauf hasardeuse ? Nous aurons bien sûr une réponse. Mais pas une réponse fantastiquement tarabiscotée. Une réponse belle, simple et finalement secondaire. Car ici le fantastique ne donne pas dans le sensationnel. Il n’est qu’un prétexte pour sublimer l’humain. Pour montrer que nos vies, toutes médiocres qu’elles paraissent individuellement, ne sont pas moins fantastiques dans leurs interconnexions.
Un livre fort, limpide, happant, dont on ressort avec une confiance retrouvée dans le Destin.
Une nouvelle étape dans notre voyage à la rencontre des arbres remarquables de Lattes est désormais disponible : découvrez les platanes ensevelis de la digue du Lez en cliquant sur l’image ci-contre.
Un grand merci à l’association “Lattes en transition” et à la Maison de la Nature, sans qui cette aventure n’aurait pas été possible !
Vous pouvez également accéder à cette ressource documentaire via la rubrique CONSERVATION & ARCHIVES du menu.
Cette semaine, on parle bazar et tintamarre. Et marabout ! On vous livre nos bouts de ficelles…
1- JEUX…
Allez, avouez : combien de fois est-ce que vous vous êtes jurés (après avoir juré !) de jeter tous ces satanés Lego / Playmobils qui traînent par terre et sur lesquels votre pied vient littéralement de s’empaler ? (Car oui, la douleur est inversement proportionnelle à la taille de l’objet rencontré, loi de Murphy n°12 500 de la parentalité, loi qui vient juste après celle selon laquelle le bruit est inversement corrélé à la taille du cher rejeton…) Bref, parents meurtris dans vos pieds (et votre orgueil), nous avons pensé à vous : les deux célébrissimes marques de figurines vous offrent des idées d’activités sur leurs pages Facebook respectives.
> Playmo & Lego
Playmobil France propose ainsi à toutes les familles confinées de participer au Playmo Challenge. Le défi qui vous attend jusqu’au 1er mai ? Réaliser un portrait de famille unique en son genre ! Et si vous êtes plutôt du genre Lego, la page Facebook Lego vous propose aussi des activités via le hashtag #construisonsEnsemble !
Toutefois, inutile d’insister, nous ne prendrons pas parti dans cette guerre fratricide que nos suggestions précédentes n’auront manqué de déclencher…
Mais comme nous sommes dans le même cas sympas nous vous proposons un petit jeu qui, en plus de réconcilier tout le monde, fera travailler votre imagination et vos zygomatiques, et vous permettra d’exercer votre rapidité et votre coordination :
> Une histoire musicale
UNE HISTOIRE MUSICALE (à partir de 6 ans)
Matériel
1 crécelle, 1 clochette, 1 sifflet et 1 vieille poire d’auto, un ballon « péteur »... Bref tout objet sonore !
Règle du jeu
Le meneur de jeu prépare une ou plusieurs histoires si possible loufoques et réfléchit à quel mot correspondra quel instrument.
Les joueurs s’installent en cercle autour du meneur.
Le premier concurrent prend dans la main gauche la crécelle, dans la main droite la clochette, dans la bouche le sifflet, sous le pied la vieille poire d’auto ou ballon péteur. À l’évocation d’une couleur correspond un son d’un instrument : au bleu bruit de crécelle, au blanc son de clochette, au rouge coup de sifflet, au vert coup de trompe...
Le meneur de l’histoire lit son histoire. Chaque mot évoquant l’une des couleurs précitées est aussitôt sonorisé. (exemple : arbre = coup de trompe, ciel = bruit de crécelle, neige = clochette, toit = coup de sifflet).
Un exemple : "J’AI VU UN DINOSAURE !" (texte de M.H. Lafond adapté)
Hier soir, je faisais mes devoirs quand j’ai vu un dinosaure (vert) se glisser sous le canapé rouge du salon (rouge) « Maman ! » J’ai crié, y’a un dinosaure (vert) ! » « Mais non, mon petit, ce n’est que le sac de cerises (rouge) » etc., etc.
Il fallait s’y attendre, à multiplier les « expériences éducatives » sur vos enfants depuis le début du confinement, des vocations sont nées ! Parents futés (et prévoyants… ou échaudés !), proposez aux scientifiques en herbe les « expérimentations virtuelles » de la La Cité des sciences. Le seul risque que vous courez ? Apprendre ET vous amuser !
Apprendre en s’amusant… C’est précisément ce que l’on appelle un « serious game ». Et c’est justement ce que propose le Bristish Council sur son site ! Une façon ludique et indolore de faire réviser l’anglais à vos enfants…
3-… ET MATCH !
Mais tête bien pleine ne valant pas tête bien faite, aérons ces jeunes esprits à la fenêtre des mots ! Voici nos bonnes adresses d’éditeurs qui mettent à disposition des lectures en ligne originales et enrichissantes :
Cet éditeur vosgien propose quotidiennement en accès libre une histoire sur un thème de société. Une bonne occasion de découvrir cette maison d’édition qui fait la part belle aux jeunes talents de l’écriture et de l’illustration.
Derrière ce drôle de nom se cache un collectif d’éditeurs. Le traitement ? vous aérer l’esprit grâce à une sélection de leurs ouvrages. La posologie ? Aussi souvent que nécessaire !
Offrir quotidiennement un quart d’heure de lecture aux adolescents (dès 12 ans). Voilà la magnifique idée qu’ont eue Vincent Villeminot et Pocket Jeunesse. Depuis le 20 mars, tous les soirs à 18h un nouveau chapitre de L’île, un roman inédit (et en cours d’écriture… !) de Vincent Villeminot, est mis en ligne sur les réseaux sociaux de la maison d’édition (Facebook, Instagram, Twitter). Le texte fait écho à la situation actuelle, puisqu’il raconte un confinement : celui des habitants d’une île, soudainement coupés du continent (le bateau-navette ne circule plus et les communications sont interrompues), privés d’électricité et d’Internet. Suspense garanti !