On a dompté LE POUVOIR DU CHIEN de Thomas Savage

“On est ce qu’on est, on fait ce qu’on est obligé de faire, et on finit comme le sort le veut.”

Il y a des héros de romans qui sont de véritables ordures. Vous devriez les haïr. Et pourtant vous vous attachez à eux. Vous êtes à l’affût de leur prochain coup bas.
C’est le cas de Phil Burbank, cow-boy quadragénaire mis en scène par Thomas Savage dans son Pouvoir du chien. Disons-le sans ambages : Phil est un beau salopard. Personne ne trouve grâce à ses yeux. Ni les “chochottes”. Ni les Juifs. Ni les Indiens. Ni ces étrangers naïfs qui envahissent les terres du far-west sans se douter de ce qui les attend. Personne donc, sauf Bronco Henry, le cow-boy qui l’a formé dans sa jeunesse et que Phil a érigé en modèle de virilité. Et un peu aussi son frère George, surnommé affectueusement “Gras-double”, avec qui Phil gère le ranch familial.

Le pouvoir du chien décrit un univers triplement rude. Rude le paysage. Rude le climat. Rudes les hommes. Il s’ouvre sur une scène choc qui donne le ton : la castration des bœufs, orchestrée par un Phil expert en la matière. S’ensuit une autre castration : celle du brave docteur Johnny Gordon. Castration morale cette fois-ci. À laquelle Phil (encore lui) n’est pas totalement étranger. Mais qui poussera tout de même le brave toubib au suicide.

Alors quand “Gras-double” s’entiche de la veuve du défunt et qu’il la ramène au ranch, c’est comme une déclaration de guerre. Mais pas une guerre avec du bruit et de la fureur. Une guerre psychologique qui prend des allures de tragédie grecque, et dont la clé pourrait bien être Peter, le fils du toubib trépassé.

Si le livre fut salué par la critique à sa sortie, il ne rencontra pas le succès auprès du public. Peut-être parce qu’il dynamite le stéréotype du cow-boy au grand cœur et interroge les limites de l’Amérique profonde des années vingt  : quelle place pour les femmes dans ce monde où testostérone fait loi ? Quelle vie pour les Indiens spoliés ? Quid du rêve américain dans ces territoires arides qui prennent plus qu’ils ne donnent ?

FICHE TECHNIQUE :

Titre : Le pouvoir du chien
Auteur : Thomas Savage
Pays : États-Unis
1ère année de publication : 1967
Éditeur : Belfond

Cote : R. SAV

On en parle ? #2

On en parle ? Sélection de films autour de l’actu
Semaine du 4 mars 2019

Parce que nommer c’est faire exister, donner à voir, clamer à la face du monde, nous vous proposons à l’occasion de la Journée Internationale pour les Droit des Femmes une sélection de films qui portent (fièrement !) en titre le prénom de leur héroïne.

Aurore, de Blandine LENOIR (2017)
Jackie, de Pablo LARRAIN (2016)
Julieta, de Pedro ALMODOVAR (2016)
Tamara, d’Alexandre CASTAGNETTI (2016)
Carol, de Todd HAYNES (2015)
Fatima, de Philippe FAUCON (2015)
Marguerite, de Xavier GIANNOLI (2015)
Lucy, de Luc BESSON (2014)
Gloria, de Sebastian LELIO (2013)
Joséphine, d’Agnès OBADIA (2013)
Augustine, d’Alice WINOCOUR (2012)
Wadjda, d’Haifaa AL-MANSOUR (2012)
Martha Marcy May Marlene, de Dean DURKIN (2011)
Chloé, d’Atom EGOYAN (2009)
Juno, de Jason REITMAN (2007)
Marie-Antoinette, de Sofia COPPOLA (2006)
Elizabeth, de Shekhar KAPUR (1999)
Thelma et Louise, de Ridley SCOTT (1991)
Thérèse, d’Alain CAVALIER (1986)
Anna, de Pierre KORALNIK (1967)
Eva, de Joseph LOSEY (1962)
Lola, de Jacques DEMY (1960)
Ariane, de Billy WILDER (1957)
Sissi, d’Ernst MARISCHKA (1955)
Sabrina, de Billy WILDER (1954)
Monika, d’Ingmar BERGMAN (1953)
Eve, de Joseph L. MANKIEWICZ (1950)
Naïs, de Raymond LEBOURSIER (1945)
Laura, d’Otto PREMINGER (1944)
Rebecca, d’Alfred HITCHCOCK (1940)
Amanda, de Mark SANDRICH (1938)

Pour télécharger la filmographie, cliquez ici.

Retour sur les écoutes musicales du 23 février 2019 (Audiofil 075)

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The Beatles

L’Audiofil 075 fut particulièrement technique. Cette fois-ci c’était au tour de Paule de jouer les maîtres de cérémonie. Paule qui s’est attaquée à la rythmique et nous a proposé six morceaux plus ou moins connus (“Money” de Pink Floyd, “All you need is love” des Beatles…), basés sur une métrique atypique. Par exemple : 2 mesures de 7/4, 2 mesures de 4/4 et 1 mesure de 7/4 pour le couplet d’un simple morceau pop… croyez-nous sur parole, c’est osé !

Pochette du single

Le côté barbare, mathématique et ardu de la chose peut paraître décourageant. La musique repose pourtant sur ces briques. Si jouer au maçon pendant deux heures en a rebuté certains, d’autres se sont bien amusés. Passionnant en tout cas. Merci à Paule pour son énorme travail de recherche et sa pédagogie !

Elisapie Isaac

Pour nous remettre du comptage frénétique de la mesure, il y avait encore Elisapie, une chanteuse canadienne inuit, ainsi que Hermoto Pascoal, un grand jazzman brésilien hélas méconnu aujourd’hui.

Hermoto Pascoal

Si vous aussi vous souhaitez vous exercer à la rythmique, amusez-vous donc avec la playlist : comptez !
Ou bien, si vous préférez, ne comptez pas et laissez vous porter par les nuages…

“Ce nuage… Ce nuage… On dirait l’Irlande…”

 

 

On en parle ? #1

On en parle ? Sélection de films autour de l’actu
Semaine du 18 février 2019

Pour faire écho à la sortie mouvementée – mais largement saluée – du dernier film de François Ozon, Grâce à dieu, nous vous proposons cette semaine une sélection de films disponibles à la médiathèque mettant en scène la religion catholique.

Entre hagiographies et réquisitoires, les œuvres réalisées sur ce thème sont représentatives de la relation qu’entretiennent religion et cinéma : quelque part entre l’attirance et la répulsion… Et si les églises subissent effectivement une désaffection, on peut néanmoins noter ces dernières années un retour en grâce du thème dans la production cinématographique, avec des réalisations originales qui tendent à renouveler le traitement du sujet.

L’apparition, de Xavier GIANNOLI (2018)
La prière, de Cédric KAHN (2018)
Sur le chemin de la rédemption, de Paul SCHRADER (2017)
Les innocentes, d’Anne FONTAINE (2016)
Marie Heurtin, de Jean-Pierre AMERIS (2014)
Noé, de Darren ARONOFSKY (2014)
Philomena, de Stephen FREARS (2014)
La religieuse, de Guillaume NICLOUX (2013)
La passion du christ, de Mel GIBSON (2004)
Habemus Papam, de Nanni MORETTI (2011)
Des hommes et des dieux, de Xavier BEAUVOIS (2010)
Agora, d’Alejandro AMENABAR (2009)
Da vinci code, de Ron HOWARD (2006)
Jeanne d’Arc, de Christian DUGUAY (1999)
La dernière tentation du Christ, de Martin Scorsese (1988)
Le nom de la rose, de Jean-Jacques ANNAUD (1986)
Thérèse, d’Alain CAVALIER (1986)
L’évangile selon Saint Matthieu, de Pier Paolo PASOLINI (1964)
L’extase et l’agonie, de Carol REED (1965)
Le septième sceau, d’Ingmar BERGMAN (1957)
Les 10 commandements, de Cecil B. DeMille (1956)
Ordet, de Carl Theodor DREYER (1955)
La passion de Jeanne d’Arc, de Carl Theodor DREYER (1928)

Pour télécharger la filmographie, cliquez ICI

Thématique BD “À la découverte d’Émile Bravo” – printemps 2019

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Dix ans après Le journal d’un ingénu, Émile Bravo continue de raconter la jeunesse du plus célèbre groom de la bande-dessinée dans Spirou, l’espoir malgré tout, paru en octobre 2018 aux éditions Dupuis.

Adepte de la ligne claire, Bravo s’est démarqué de ses confrères par un respect prononcé pour la tradition graphique franco-belge et les canons de la bande-dessinée d’aventure pour enfant.
Primé de nombreuses fois, il réconcilie classicisme graphique et modernité narrative dans des albums à la fois populaires et exigeants.

La Médiathèque de Lattes vous propose une sélection de séries et one-shot qui ont permis à cet auteur de s’imposer comme une figure majeure de la bande-dessinée de ces vingt dernières années.
À découvrir ou redécouvrir au rayon BD !

 

Retour sur les écoutes musicales du 26 janvier 2019 (Audiofil 074)

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Al Di Meola, ancien de Return to forever

Enfer et damnation ! Blood and guts ! Par Toutatis ! Ne me dites pas que nous sommes déjà à 74 audiofils ? Mais si, Lionel (oui ceci est un jeu de mots) !
La 74ème n’avait d’ailleurs pas de thème. Elle penchait plutôt du coté jazz, entre blues, be-bop, et deux anciens de Return To Forever, le supergroupe de Chick Corea.

Ferde Grofé

Oscillation encore entre musique récente (Rosalia et Halo Maud) et plus classique (Ferde Grofé… non, cette fois-ci il ne s’agit pas d’une contrepèterie mais bien d’un compositeur américain des années trente) en passant par “La fiancée de Frankenstein”, étonnante bande originale du film de James Whale, par le prolixe et hélas un peu oublié Franz Waxman.

Rosalia Vila

Voilà, vous savez tout !
Maintenant, bande de veinards, vous pouvez vous précipiter sur la playlist pour réécouter l’ensemble des œuvres.

Et notez bien la date du prochain Audiofil : samedi 23 février, même lieu, même heure !

 

 

Acquisitions DVD – janvier 2019

Retrouvez la liste complète des derniers achats en cliquant ici.

Alerte météo :  avalanche de nouveautés au secteur DVD ! Avouez que cela tombe plutôt bien : franchement, en ces temps de froidure hivernale et autres pics épidémiologiques, on est bien mieux au chaud à la maison sous un plaid… A regarder un DVD par exemple ?!

Retour sur les écoutes musicales “Nuit de la lecture – Soyez sympas, rembobinez !” du 19 janvier 2019

 

La Médiathèque de Lattes a participé pour la première fois à la Nuit de la Lecture, manifestation nationale qui propose au public l’ouverture en nocturne de ses lieux culturels préférés, bibliothèques et librairies en tête.
Une sorte de journée du patrimoine du livre… mais pas que.

La preuve : entre autres animations littéraires (conduites par l’association des Amis de Jacques Cœur), et ludiques (kamishibaï, soirée jeux en famille), la Médiathèque organisait une session spéciale d’écoutes musicales.
“Soyez sympas, rembobinez !” proposait de piocher parmi les 800 morceaux déjà présentés en atelier un samedi par mois, lors des fameux “Audiofil”.

La pioche fut-elle bonne ?
À vous de nous le dire en activant la playlist des 21 titres choisis par l’assistance, lesquels titres furent disséqués, critiqués, loués avec plus ou moins de bonne foi, entre deux bouchées et trois gorgées, apéro oblige.

BONNE ÉCOUTE À TOUS !

 

Acquisitions littérature adulte – 1er trimestre 2019

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95 !!!

Oui, vous avez bien lu ! 95 : c’est le nombre de nouveaux romans que la Médiathèque met à votre disposition en cette fin de mois de janvier !

Ça valait la peine d’attendre, non ? De venir toutes les semaines vérifier les portants, et se désoler de n’y trouver que les vieilleries de novembre ?

Et donc, que retenir de ces 95 ouvrages ?
Outre une déferlante de polars, qui ravira les fans du genre et nous attirera encore les foudres de ses détracteurs, les prix littéraires sont à l’honneur.

Un rapide état des lieux permettra de mieux s’en rendre compte :

Prix Goncourt : Leurs enfants après eux
Prix Médicis : Idiotie (voir les documentaires)
Prix Femina : Le lambeau
Prix Interallié : L’hiver du mécontentement
Prix de l’Académie Française : L’été des quatre rois
Goncourt des lycéens : Frère d’âme (voir les vieilleries de novembre)

 

Prix Renaudot : Le sillon

 

Bravo la Médiathèque : un presque carton plein ! Sauf pour le prix Renaudot… la faute à un oubli !
Mais promis : on se rattrapera lors des prochains achats !

 

Acquisitions documentaires adultes – 1er trimestre 2019

31

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Pour ce nouvel arrivage de documentaires, votre équipe de bibliothécaires a donné la part belle aux suggestions d’achats.

Car, oui, à la Médiathèque de Lattes, vous avez la possibilité de faire des suggestions d’achats. Des cahiers sont mis à votre disposition à chaque banque d’enregistrement, pour ce faire. N’hésitez donc pas à y noter les ouvrages que vous souhaiteriez trouver dans nos rayons.

Ceci dit, n’oubliez pas qu’il ne s’agit QUE de suggestions : si les ouvrages sont pertinents, que leur contenu est accessible au plus grand nombre, que leur prix est raisonnable, et surtout s’ils sont disponibles chez notre fournisseur, vous avez de grandes chances d’être exaucés ! (Miracle !)

Par ailleurs, ne soyez pas pressés : il peut bien s’écouler 2 ou 3 mois avant que les ouvrages suggérés ne se retrouvent en rayon. La faute aux délais d’achat, de livraison, de catalogage, d’équipement, de référencement…
C’est qu’il est long le chemin du livre jusqu’à vos menottes impatientes !

 

 

Nouvelle référence magazine : PREMIERE

Le magazine Première est de retour dans votre Médiathèque, en remplacement du magazine Les cahiers du cinéma !

Tous les mois, retrouvez toute l’actualité du cinéma français et américain, des interviews, des reportages, l’agenda des sorties et les cahiers critiques de la rédaction au rayon Musique-Cinéma de votre Médiathèque !



Début de l'abonnement :
numéro 493 du mois de février 2019 avec Brie Larson dans Captain Marvel en couverture

Retour sur les écoutes musicales du 22 décembre 2018 (Audiofil 073)

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Yazz Ahmed

Pour finir l’année, nous avons abordé une sélection sans thématique précise, allant du jazz le plus récent (Yazz Ahmed ou Maisha) au retour miraculeux du vétéran folk de Woodstock (David Crosby). Une petite écoute comparative du “Clair de lune” de Debussy en version piano ou adaptée pour orchestre a divisé l’équipe, chacun y trouvant sa préférence personnelle.

David Crosby

Classique et contemporain, chanson haïtienne ou française, le voyage s’est attardé sur trois piliers de la new wave et non des moindres : les Nits, groupe batave culte, Joe Jackson, à tort oublié aujourd’hui, et l’immense Elvis Costello avec son magnifique dernier album.

Joe Jackson

Avant de se revoir le samedi 26 janvier pour l’audiofil 74, nous vous rappelons le rendez-vous particulier du samedi 19 janvier à partir de 20h00 à la Médiathèque : “Soyez sympa, rembobinez !” où nous cueillerons les échos et les souvenirs des HUIT CENTS morceaux écoutés jusque-là…

Nits

Les mémoires seront testées, les avis changeants aussi, cette soirée ne s’adressant pas qu’aux fidèles ! Vous êtes tous invités à venir, ne serait-ce qu’une demi-heure, découvrir des musiques tous azimuts, tous styles, toutes époques…

Réchauffons nos tympans en cette froide nuit d’hiver, les estomacs et les cœurs suivront !

Coup de ♥ musical : LOOK NOW de Elvis Costello

Décidément voici une rentrée pleine de surprises, bonnes et inattendues : le dernier Costello est une merveille.
Pour certains, c’est le retour à la forme du groupe et des compositions de 1979. Souvenez-vous, ce qu’on appelait alors la “new wave” ou le “post punk” et qui n’était dans son cas “que” de la pop. Mais pas seulement. On a affaire ici à la quintessence-même de cette dernière : mélodies, arrangements, voix, textes… et le miraculeux assemblage du tout, qui fait que la sauce prend !

Elvis Costello

Tantôt on dirait un Joe Jackson vintage, tantôt un Motown des familles. Ici, ce sont les trompe l’oeil d’un Bacharach (qui coécrit et participe à trois titres), là, la distance du vaudeville victorien sorti tout droit d’un Divine Comedy. Et partout l’intelligence, l’évidence d’un McCartney !
C’est parce qu’il aime tout ça et qu’il le fait naturellement que Costello a réussi à transcender les genres et les influences.
Aucun rebut dans cet opus… à un bémol près sur le EP bonus, un titre chanté en Français approximatif…

Look now n’en reste pas moins un bijou de complexité, de finesse et d’efficacité.

Référence :
Look now, Elvis Costello & The Imposters, Concord Records (2018)
Cote 2 COS 20

 

Coup de ♥ BD : CHRONIQUES DU LÉOPARD, d’Appollo et Téhem

Nous suivons les pas de Lucien, jeune collégien, qui vient d’arriver à l’internat du Lycée Leconte De Lisle à Saint-Denis de la Réunion.  Il va rapidement se lier avec Charles, le narrateur de cette histoire. Chroniques d’une amitié créole…

La bande dessinée est découpée en plusieurs chapitres, très judicieux, et se lit ainsi plus facilement. C’est le quotidien de l’île qui est décrit dans cet album, durant la seconde guerre mondiale, à travers le regard de deux jeunes garçons qui rêvent d’aventures,  de lointains horizons et de coups d’éclats ! L’histoire mêle agréablement le quotidien de l’île et de ses habitants, la vie des deux jeunes garçons, l’adolescence,  les premiers émois amoureux, la littérature, les opinions politiques et la guerre.

Des rencontres, sur les bancs du lycée, Raymond Barre, les frères Paul et Jacques Vergès, des coups de gueules, des amours rythment cette bande dessinée agréable à découvrir. Le dessin est rond, simple et pourtant dynamique et doux. Une couleur dominante est choisie pour chacun des chapitres, apportant un petit plus à cette belle histoire.

Extrait à découvrir sur le site de l’éditeur

Références :
Titre : Chroniques du léopard 
Auteur : scénario d'Appollo et illustrations de Téhem
Editeur : Dargaud
Année de publication : 2018
Cote : BD APP