L’inoubliable Bette Davis incarne Elisabeth Ier dans le film « La vie privée d’Elisabeth d’Angleterre » en 1939
Les reines anglaises fascinent le monde. Suffit de voir le succès que rencontrent les dernières séries qui y sont consacrées, The Crown en tête, pour s’en convaincre.
Mais avant Elisabeth « The Queen » II et Victoria, l’Angleterre a connu une autre grande souveraine : Elisabeth Tudor.
Les circonstances de sa naissance, sa personnalité romanesque entre féminité virginale et caricature, son règne marqué par les rivalités avec sa cousine écossaise et son patronage artistique en ont fait une source d’inspiration inépuisable. Les plus grandes actrices continuent de lui prêter leurs traits au cinéma ou à la télévision.
Guerre des deux roses, Henri VIII, Marie Stuart, Shakespeare…
… revisitez avec nous près de deux siècles d’histoire britannique, depuis la moitié du 15ème siècle jusqu’à l’orée du 17ème, pour mieux comprendre l’ère élisabéthaine !
Quoi de mieux qu’une bonne lecture à l’abri du parasol, ou dans la pénombre fraîche des volets entrebâillés ?
Pour vous accompagner durant l’été qui s’annonce, voici une sélection de plus de 130 ouvrages, tous genres confondus.
Faites votre choix à l’aide des carrousels ci-dessous. Un clic sur les couvertures des livres vous permettra d’accéder aux fiches de présentation du catalogue en ligne.
Que vous partiez ou que vous restiez, il y aura bien quelque chose pour vous !
1. Histoire vécue : LES AVENTURES DE PÉNÉLOPE BOEUF, TOMES 1 & 2 par Pénélope Bœuf
Dans ces petits romans autobiographiques qui sont le reflet de ses podcasts, Pénélope nous parle de ses envies, de ses doutes, de ses questionnements… autrement dit de sa vie !
Les courts chapitres pleins d’autodérision se dévorent comme les épisodes d’une série télé. Surtout, on se retrouve dans plein de situations !
Pénélope nous déculpabilise et nous rappelle combien il est bon d’être soi, dans toutes nos imperfections.
Bref, les aventures d’une nana qui n’a pas sa langue dans sa poche.
Deux ouvrages frais et légers qui sont toujours bienvenus.
2. Littérature française : FLORIDA par Olivier Bourdeaut
Florida, c’est l’histoire d’Elizabeth une mini-miss exploitée par sa mère qui voue une obsession maladive aux concours de beauté, occultant les besoins essentiels de son enfant. Dès l’âge de sept ans, au fil des concours et des années qui passent, la fillette ressent de plus en plus de rancœur envers ses parents : une mère maltraitante pour qui la beauté et le fait de gagner des concours sont la seule chose valable, un père qui reste dans l’ombre…
Jusqu’à ce que sur la scène d’une énième compétition, Elisabeth se rebelle et troque les podiums contre la pension. L’élève brillante et jolie, détestée par ses camarades, se réfugie dans la boulimie, avant que le désir de plaire à un garçon ne lui impose un régime draconien.
Puis l’adolescente rejette ce corps source d’ennuis en devenant adepte de la musculation effaçant ainsi toute féminité. Mais la performance ne s’arrête pas là… la descente aux enfers est irrépressible.
Ce roman est une réflexion percutante sur la marchandisation des corps, sur la tyrannie de l’image et la quête d’identité.
Le diktat des apparences est dénoncé à travers l’héroïne qui compense sa fragilité par une maîtrise physique obsessionnelle jusqu’à l’autodestruction.
Vous voulez plus de mini-miss ?
Regardez donc le film Little miss sunshine, un road-movie tendre et loufoque avec Steve Carell, http://ctlg.mediatheque-lattes.fr/detail-d-une-notice/notice/1400100093Toni Collette, Paul Dano…
À découvrir au rayon cinéma !
3. Science-fiction : L'OURS ET LE ROSSIGNOL par Katherine Arden
On a tendance à l’oublier, mais en matière de mythes et de légendes, il n’y a pas que les grecs ! Certes on commence à s’intéresser à la mythologie scandinave depuis que Marvel a transformé le dieu Thor en super-héros. Mais qu’en est-il du folklore russe, riche de nombreuses créatures magiques, de divinités mystérieuses et de contes à foison ?
La trilogie Une nuit d’hiver, écrite par l’américaine Katherine Arden, exploite ce filon. L’ours et le rossignol en constitue le premier tome. Nous y évoluons dans une Russie médiévale, aux limites de l’Histoire et de la fantasy. Dans ce monde rude, dominé par l’hiver, christianisme et vieilles croyances païennes s’affrontent. Vassia, fille d’un seigneur de campagne, communique avec les esprits du foyer, des bois et des lacs. Pour sa belle-mère Anna Ivanovna, ainsi que pour le jeune prêtre Konstantin fraîchement débarqué dans son village, elle n’est qu’une sorcière dont il faut vite se débarrasser. Pour les autres, son père Piotr, sa vieille nourrice Dounia, elle est la digne fille de sa mère, libre et sauvage, héritière d’une magie ancestrale. Mais aussi leur seul rempart contre les menaces surnaturelles venues du fond des âges : un cavalier froid comme la glace, un dieu au visage ravagé, des morts qui reviennent à la vie…
Tous les ingrédients du conte sont présents dans cette réécriture sombre et moderne, où le froid devient palpable, les nuits redoutables et l’angoisse croissante.
Vous voulez plus de folklore russe ?
Lisez donc la bande-dessinée Le roi des oiseaux, réinterprétation moderne magnifiquement mise en images par l'américain Alexander Utkin.
À découvrir au rayon BD 7-11 ans !
Vous ne sentez pas ? Le parfum du retour à la vie d’avant ?
Déjà la réouverture des tables de lecture permettra à nos adhérents de profiter de la climatisation pendant l’été. Et bientôt, les animations… en septembre, c’est sûr, elles recommenceront… oui, enfin, disons qu’on croise les doigts pour qu’il en soit ainsi ! (amen)
Et justement, qui dit « animations » dit, entre autres choses, « écoutes musicales ». Ces dernières ont attiré au fil des ans une société de belles personnes, adeptes d’ondes éclectiques, de franches rigolades et de critiques acerbes.
C’est à ceux-là que nous pensons en proposant ces écoutes musicales à distance, sous forme de playlists au fil de l’été.
On commence aujourd’hui avec une sélection de 10 titres qui n’ont pour seul point commun que notre volonté d’attirer sur eux votre attention.
Et pour vous mettre dans l’ambiance studieuse des écoutes en présentiel, nous avons noté ci-dessous quelques informations clés pour chaque titre, en style télégraphique.
Imaginez « Jijim », notre irremplaçable maître de cérémonie, vous les susurrer à l’oreille de sa douce voix…
01
“Ninguém solta a mão de ninguém”
Lucas Santtana
Tiré de l’album O Céu é Velho Há Muito Tempo, 2019
Santtana (2T) né en 1970, à Salvador, Brésil.9ème album. Héritier des Tropicalistes, fils d’un producteur. "Personne ne lâche la main de personne" consigne de l’époque des dictatures. Forme samba, détachée, peu de fioritures contrairement aux autres albums. Décalage entre paroles dures et musique très douce.
02
“Secret tree”
Perrine Mansuy
Tiré de l’album Vertigo songs, 2012
Née en 1971 Aix. Conservatoire Marseille, développe son sens de l'impro. Duos avec François Cordas (saxo). 1er album. Nombreuses collaborations, spectacles, enfants, jazz.
Ici Marion Portal à la voix. Rythme en 7/16 5/16 ( soit 12/16 en fait) jusqu'à l'arrivée du piano : 6/8 à 1 minute 54. Percussion se transforme en batterie. Tous en rythmique. Seul le piano part en solo. Mélodie : voix. Le complexe est caché sous la voix limpide et "facile".
03
“Stay in L.A.”
Dan Croll
Tiré de l’album Grand Plan, 2020
Né en 1990, étudiant au LIPA (Liverpool Institute for Performing Arts) créé par McCartney. Chansons placées sur des jeux vidéo et des pubs TV (mode de fonctionnement des artistes pour vivre, de plus en plus hélas). 3ème album.
Structure un peu inhabituelle : Couplet-refrain-couplet-refrain-coda. On peut trouver étonnant que des mélodies aussi travaillées ne reviennent pas après leur exposition assez sobre. Final en coda long, répétitif (sur 2 accords) pour casser le morceau, l'embrumer après le côté limpide du début.
04
“San Junipero”
Clint Mansell
Tiré de l’album Black Mirror : San Junipero, 2017
Black mirror : série Netflix britannique de science-fiction se passant dans un futur très proche, épisodes séparés, musiques idem. Particularité : chaque épisode mis en musique par un compositeur différent. BO sort en intégralité, pas toujours en CD d'ailleurs (Sakamoto uniquement en LP par ex.).
Mansell né en 1963 à Coventry (groupe Pop Will Eat Itself). Passé aux films : 40 BO.
Morceau thème légèrement angoissant (à la X files) répétitif (6 notes), variantes dans les timbres, Harmonie sur 2 accords (voire 1). Pure électro, rythmique qui va et vient.
05
“Cesse cesse”
Clou
Tiré de l’album Orages, 2020
Anne-Claire Ducoudray, née en 1983 à Paris. Découverte en 2014 (radio crochet de France Inter) 1er album produit par Dan Levy (The Do). Nommée Victoires Musique en 2020. Influences folk US 70's / chanson française Brassens, Renaud.
Structure basique couplet-refrain x 2. Très court. Mini coda ad lib. Ciselé arpèges ascendants piano, voix-contrechants, cordes sur refrain puis 2ème couplet, basse batterie monolithique, un peu percussion.
Très sobre. Chant à l'avenant, mélodique, précis. Rien ne dépasse, c'est ce qui fait son charme.
À propos de Bryce Dessner, compositeur du morceau : né en 1976 aux Etats-Unis. Entre deux mondes : rock (Groupe The National avec son frère) et contemporain. Ami de Sufjan Stevens et Jonny Greenwood (Radiohead) avec lesquels il collabore. Mari de Mina Tindle artiste folk française.
Murder ballades : recueil de 7 pièces pour petit ensemble. Eighth Blackbird : formation musicale piano + cordes.
Thème unisson piano+clarinette-variations contrepoint-thème-variations.
Piano très rythmique. Autres plus en ornement ou mélodiques.
07
“Mayor of Simpleton”
XTC
Tiré de l’album Oranges & lemons, 1989
Groupe Swindon UK formé en 1978. D'abord faux punk, puis rock puissant mélodique puis enregistrement studio uniquement. Après un passage à vide, nouveau succès avec Skylarking 86 et Oranges & Lemons en 1989.
Pop très produite. Enormément de choses à écouter sur des bases très mélodiques, simples mais à tiroirs. Paroles idem.
Coup en l'air du batteur au démarrage. Walking alambiqué de la basse. Guitare sur 2ème temps. Voix en réponse. Coda en spirale-canon.
Morceau sur-vitaminé à réécouter plusieurs fois.
Paroles classiques opposant un amoureux stupide en balance avec le bonheur.
08
“Ebru firat”
Arca
Tiré de l’album Forces, 2018
Duo français composé de Joan Cambon et Sylvain Chauveau. À ne pas confondre avec l’artiste électro Alejandra Ghersi. 5ème album.
Electro. Rythmique jungle. Sons fermés. Piano. Basse et harmonie répétitives.
09
“Hurting each other”
Carpenters
Tiré de l’album Greatest hits 1969-1983 Yesterday once more, 1998
Duo frère et sœur : Richard né en 1946 à la composition, au piano et au chant ; Karen née en 1950 au chant et à la batterie, morte en 1983 des suites d'une anorexie. 7 albums en tout. Voix hyper placée sans effets mais toujours nette qui porte la chanson.
Le titre pourrait être du Bacharach, mais non.
Evidence de la mélodie. Structure pas si simple. Couplet-prérefrain-refrain. Deux fois puis fondu.
10
“Forget and be”
Leïla Martial
Tiré de l’album Warm canto, 2019
Une découverte de Brigitte, fidèle des Ecoutes Musicales.
Cette vidéo vient des Victoires du Jazz 2020, filmée sans public à la Piscine Molitor.
Leïla Martial née en 84, parents musiciens, collège de Jazz de Marciac. 3ème album.
Morceau : commence folk 2 accords plus 1. Puis break, démarrage des vocaux yodel-trilles, orientaux-indiens rythmiques puis percussifs triples croches (extrême aigu-calme faux flamenco-redescente).
Le chant évoque Meredith Monk, en plus charnel et immergé.
Batteur et guitariste chantent aussi (basse et contrechants).
Face au succès phénoménal des magazines d’histoires pour enfants, la Médiathèque de Lattes se devait d’étendre son offre en souscrivant un abonnement supplémentaire.
Dans ce nouveau mensuel destiné aux 2-5 ans, retrouvez entre autres rubriques la grande histoire à écouter avec votre téléphone portable, en scannant le QR code collé sur la couverture du magazine. Plus besoin de lecteur CD !
À l’occasion de la Fête des Mères, voici une quinzaine d’ouvrages illustrant la complexité du rapport filial et de la maternité :
version légère
Les romans feel-good abordent avec bienveillance et optimisme les étapes ordinaires ou dramatiques de la vie d’une mère. Naissance prématurée et départ des grands enfants chez Virginie Grimaldi, reconstruction du lien mère-fille chez Lorraine Fouchet, rapport avec l’enfant survivant après la perte de l’aîné chez Lori Nelson Spielman.
version grave
La disparition de la mère est une épreuve forcément bouleversante comme en témoigne Eric-Emmanuel Schmitt dans une véritable déclaration d’amour à celle qui lui a donné le jour. Blandine de Caunes et Michel Mompontet évoquent avec tout autant d’émotion la fin de vie des leurs, placée sous le signe funeste d’Alzheimer. Quant à Ocean Vuong, il adresse une lettre à sa mère analphabète pour raconter avec crudité et poésie les difficultés de se construire quand on est différent.
version atypique
Il y a mille et une façons d’être mère comme le prouve Marion Brunet avec son héroïne marginale et surprotectrice. Virginie Linhart essaie de comprendre comment le contexte socio-culturel façonne le rapport d’une génération à la maternité, et les dégâts que ce conditionnement engendre sur les suivantes. Kaori Ekuni raconte une mère idéaliste et fantasque, dont le mode de vie devient inacceptable pour l’enfant grandissant. Eliette Abécassis brode une histoire entre mère et fille dans le milieu de la mode, prétexte à de multiples réflexions. Dans un texte court et hybride, Elena Ferrante explore les dérèglements d’une mère rongée par la culpabilité. Enfin, Cécile Pivot évoque la dépression post-partum au travers des personnages de son roman épistolaire.
version historique
Dans la seconde biographie qu’elle lui consacre, Elisabeth Badinter explore la figure de Marie-Thérèse d’Autriche en tant que mère de seize enfants, parmi lesquels la future Marie-Antoinette. Clara Dupont-Monod s’intéresse à Aliénor d’Aquitaine, notamment dans les rapports qu’elle entretient avec son célèbre fils Richard Cœur de Lion. Plus cocasse, Isabelle Duquesnoy imagine les escroqueries d’une abominable marâtre à l’époque de la Révolution Française. Quant à Romain Gary, il mesure sa vie à l’aune de l’amour surdimensionné que lui porte sa mère.
N’hésitez pas à cliquer sur les couvertures des livres pour accéder à leurs fiches descriptives !
Vous les aimez ?Vous ne le leur dites pas assez ?C’est le moment ou jamais !
À l’occasion de la Fête des Mères, et de l’exposition de poésie qui y est consacrée, nous vous proposons cette gentillette playlist sur le thème des mamans.
Gentillette mais pas trop quand même. Parce qu’on y trouve autant de sucre que d’acide, d’allégro que de lamento, pour témoigner de toute la complexité du rapport à la mère.
Vous le constaterez par vous-mêmes : il n’y a que des vieilleries dans cette playlist. Mais ce sont des vieilleries qui ont au moins l’avantage d’êtres présentes à 85% dans nos rayons !
Pour lancer la playlist, cliquez sur la vidéo ci-dessus. Pour connaître les détails des morceaux présentés, jetez un coup d’œil ci-dessous.
01
“Maman la plus belle du monde”
Luis Mariano
Tiré de l’album 20 chansons d’or, 2006
02
“Mother”
John Lennon
Tiré de l’album John Lennon / Plastic Ono Band, 1970
03
“Si maman si”
France Gall
Tiré de l’album Dancing Disco, 1977
04
“Mother”
Pink Floyd
Tiré de l’album The wall, 1979
05
“Maman”
Dorothée
Tiré de l’album Maman, 1986
06
“Mother’s day”
Fulanito
Tiré de l’album El padrino, 1999
07
“Les roses blanches”
Berthe Sylva
Tiré de l’album Anthologie de la chanson française enregistrée 1930-1940, 2007
08
“Mother”
The Police
Tiré de l’album Synchronicity, 1983
09
“La mamma”
Charles Aznavour
Tiré de l’album La mamma, 1995
10
“Mother”
Era
Tiré de l’album Era, 1996
11
“La maman des poissons”
Boby Lapointe
Tiré de l’album L’intégrale, 1998
12
“Mother and child reunion”
Paul Simon
Tiré de l’album Paul Simon, 1972
13
“Allô ! Maman, bobo”
Alain Souchon
Tiré de l’album Jamais content, 1977
Face au marasme culturel engendré par la crise du covid, nos poètes locaux, menés par Monsieur Marc-Fabien Bonnard, ont décidé de se mobiliser autour du projet La poésie au rendez-vous.
2 expositions de poèmes ont déjà été organisées dans ce cadre, depuis le début de l’année 2021.
Après la Saint-Valentin et la Journée de la Femme, en voici une troisième consacrée à la Fête des Mères. Cette fois-ci, les membres de l’atelier d’écriture de l’association Ecri’Service se sont joints au projet.
Venez lire leurs poèmes sur les panneaux suspendus dans la Médiathèque, ou feuilletez le livret virtuel ci-dessous :
Et n’oubliez pas d’avoir une gentille pensée pour les mamans le dimanche 30 mai !
Un arrivage de nouveautés printanières, c’est forcément agréable, beau, coloré, varié, rafraîchissant ! Pile poil ce qu’il nous faut en ces temps qui n’en finissent plus de se troubler !
Plus de 130 nouveaux ouvrages viennent égayer nos rayons. À noter que nous avons particulièrement mis le paquet sur les documentaires (34 au total), avec 6 manuels consacrés au très tendance DIY (Do It Yourself), mais aussi sur les livres en VO, parmi lesquels on trouvera 4 titres espagnols inédits !
Les amateurs de fiction y trouveront aussi leur compte avec plus de 80 romans proposant un bel assortiment de thèmes, des derniers nés très attendus (Eric Emmanuel Schmitt, Michel Bussi, Guillaume Musso, Camille Kouchner…) et de toutes nouvelles sagas (Hamish MacBeth, Bridgerton, La villa aux étoffes, Les sept sœurs).
Il ne vous reste plus qu’à FAIRE VOTRE CUEILLETTE !
Dix ans sans nouvelles ! Qui attendait encore quelque chose de Damon Gough, ce garçon mal dessiné et mal dégrossi, gros nounours à bonnet qui nous avait offert quelques beaux albums studios mais aussi la bande originale du film Pour un garçon ?
Personne ou presque. Et pourtant, voici un album implacable qui le remet en selle après séparation et galères : une suite infernale de 14 titres sans le moindre moment pour souffler. De la pop qui tue, des mélodies plus fines qu’à l’habitude, des arrangements du même acabit… Un BDB (Badly Drawn Boy) sur-vitaminé qui a placé sa barre bien haut, et dont on apprécie le passage de la désinvolture à l’évidence.
Nous défions quiconque de rester insensible au joyau parmi les gemmes, le swinguant « Tony Wilson said », démonstration parfaite d’un couplet et d’un refrain divins, dissociés sur la même base rythmique et harmonique.
Étonnamment situé entre le défunt Elliott Smith et Keane, un album concept, inusable, impeccable.
À part la pochette au recto naïf et immonde, un retour parmi les vivants.
1. ALMA, TOME 1 : LE VENT SE LÈVE par Timothée de Fombelle
Timothée de Fombelle est un habitué de nos coups de cœur. Nous avions été emballés par son diptyque Vango, narrant la quête d’identité d’un jeune homme entre-deux-guerres.
La magie opère à nouveau avec sa dernière série Alma. Encore beaucoup de voyages et d’aventures au programme, entre Afrique, France et Caraïbes. Encore un bond dans le temps, en 1786 cette fois-ci. Le tout au service d’un sujet grave : la traite des esclaves.
On retrouve dans ce roman une belle brochette de personnages, du premier aux seconds rôles. Tous sont travaillés et nuancés, comme Timothée de Fombelle sait si bien le faire. Noirs et blancs, héros ou antagonistes, tous sortent du clivage manichéen. Survie et opportunisme dictent leurs motivations plus que n’importe quelle autre valeur morale. Chacun a ses torts et ses raisons.
Trois axes narratifs se dessinent dans ce premier tome : l’un autour d’Alma, jeune africaine vivant avec sa famille dans une vallée isolée du reste du monde, souvenir d’une Afrique édénique et inviolée ; un deuxième autour de Joseph, matelot débrouillard et culotté, manigançant quelque obscure entourloupe sur un certain navire négrier ; le dernier autour d’Amélie, héritière rêvant d’émancipation, et dont le père, armateur à la Rochelle, possède le même certain navire négrier. On guette l’instant où ces trois-là se rencontreront…
Au final, Alma se révèle un subtil mélange entre L’île au Trésor de Stevenson et Racines d’Alex Haley, entre roman d’aventures à l’ancienne et sensibilisation du jeune lectorat à l’esclavage. Avec en prime, les dessins de François Place, illustrateur et auteur à ses heures perdues, notamment du très étonnant La douane volante que nous vous recommandons également !
Pour ceux qui l’ignoreraient encore, J.K. Rowling n’est autre que la créatrice de la plus célèbre série jeunesse de notre temps : Harry Potter.
Elle s’était juré de ne plus jamais publier d’œuvre à destination du jeune public. Heureusement pour nous, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ! Nous ne vous en dirons pas plus sur la genèse de L’Ickabog, l’auteure s’en charge elle-même au début du livre.
Ce qu’il faut retenir, c’est que L’Ickabog n’a absolument rien à voir avec l’univers d’Harry Potter. Conte allégorique, il se déroule dans le pays imaginaire de Cornucopia. Un pays prospère jusqu’au jour où la couturière du roi Fred meurt à la tâche. Le roi culpabilise. Pour soulager sa conscience, il décide d’accomplir une action d’éclat en faveur du peuple. Pourquoi pas chasser l’Ickabog, ce monstre fabuleux censé vivre dans les marais du nord ? Tout le monde sait qu’il n’existe pas et que le roi ne craint rien dans cette expédition. Sauf que les choses ne vont pas se passer comme prévu…
J.K. Rowling décrit avec une redoutable efficacité et une cruauté glaçante l’escalade de la terreur. Ou comment une nation entière bascule du jour au lendemain dans une dictature répressive et obscurantiste. Les personnages peuvent paraître caricaturaux. Mais ils le sont à dessein, comme dans tout bon conte qui se respecte. Ils incarnent les mauvais penchants de l’âme humaine qui rendent possible une telle horreur : la couardise du roi Fred, la cupidité du conseiller Crachiney, le grégarisme du peuple.
Une formidable lecture à plusieurs niveaux. Les plus jeunes y verront un divertissement à l’intrigue bien ficelée. Les plus âgés apprécieront la satire sociale qui trouve largement son écho dans l’actualité, où manipulation des foules et dérives extrémistes sont plus que jamais à l’ordre du jour.
3. PROSPER REDDING, TOMES 1 & 2 par Alexandra Bracken
Vous considérez Tim Burton comme un dieu vivant du 7ème art ? Vous avez usé jusqu’à rupture le DVD d’Hocus Pocus, Les trois sorcières dans votre enfance ? Vous avez dévoré toutes les saisons des Nouvelles aventures de Sabrina disponibles sur Netflix ?
Si vous obtenez au moins un « oui » au questionnaire ci-dessus, les deux tomes de la série Prosper Redding, par l’américaine Alexandra Bracken, sont faits pour vous.
Le sujet ? Prosper, adolescent incompris et mal dans sa peau, habite Redhood, sinistre bourgade voisine de la fameuse Salem. Sa famille descend directement des pionniers ayant fondé la ville au 17e siècle. Elle a acquis pouvoir et richesse au détriment des clans rivaux en pactisant avec le démon Alastor. Ne vous laissez pas berner par l’apparence vulpine et pelucheuse de ce dernier, c’est un vrai pervers !
Bien sûr, Prosper ignore totalement ce versant peu glorieux de l’histoire de sa famille. Jusqu’au jour où son ignoble grand-mère essaie de le sacrifier devant toute sa parentèle réunie. Mais pourquoi Mamie est-elle aussi méchante ? Parce que malgré lui, Prosper est possédé par l’affreux Alastor. Mamie est bien décidée à rompre une fois pour toute le pacte liant le démon à sa famille, quitte à zigouiller sa propre descendance. Commencent alors pour Prosper la fuite, la planque, les interrogations, sous l’autorité d’un oncle débarqué d’on-ne-sait-où et de sa fille Nell, sorcière en herbe…
Ambiance d’Halloween, humour volontiers scatophile et rebondissements à gogos. Sans oublier une visite guidée des enfers dans le deuxième tome… avis aux amateurs de 12 ans et plus !
Après le confinement, déconfinement, reconfinement, le couvre-feu et les gestes barrières, la méthode approuvée par 100% des scientifiques, c’est encore de regarder un bon DVD chez soi.
Pour cela, la médiathèque vous propose près d’une centaine de nouveautés en documentaires, fictions et séries.
La Médiathèque de Lattes étend son offre d’ouvrages en gros caractères en s’abonnant au mensuel Mieux Voir, spécialement conçu pour les lecteurs souffrant de déficience visuelle : papier et typographie adaptés, sélection d’articles variés en lien avec l’actualité, dossiers vision…
Début de l'abonnement :numéro 268 du mois de février 2021À retrouver tous les mois au rayon gros caractères du secteur Adultes !