🎵Retour sur les écoutes musicales du 20 mai 2023 (Audiofil 101)


L’audiofil 101 avait pour thème l’extrême. Les participants ont donc tremblé d’effroi, se sont assoupis sous l’effort, ou l’ont parfois pris comme une punition. Rien de tout cela, voyons… ou peut-être un peu de tout à la fois.

Démarrant avec des particularités distrayantes, nous avons écouté un morceau (faussement) basé sur une seule note (“One note samba” de Jobim) puis un solo (de guitare) sur le même principe (Zappa, XTC ou Radiohead, mais il en existe beaucoup).

Nous avons ensuite abordé le sombre continent du bruit, pénétrant progressivement en des terres de plus en plus sonores : chant diaphonique mongol, bebop (Gillespie), rock déjanté et chaotique (Captain Beefheart), puis free jazz (Pharoah Sanders) avant de finir dans le bruit organisé de Fantômas.

Pour calmer esprits et nerfs, une porte fut nécessaire, celle de la musique concrète de Pierre Henry nous guidant en un soupir vers du bizarre en moins bruyant.

Et là, arpentant la lande de la musique épurée, nous sommes passés par un Beatles ralenti 8 fois, la musique ambiante d’Eno, puis celle minimaliste d’Eliane Radigue.

Enfin parvenus au cœur du silence, le silence. Le fameux “4’33″” de John Cage, pierre de Rosette du concept, monolithe de la déconstruction. Le groupe était enfin prêt à accepter la non musique. Désapprobation, étonnement, transe, suspicion, amusement, connivence des auditeurs : en tout cas la pièce fut écoutée jusqu’au bout.

Jouez le jeu vous aussi, vous verrez bien. À défaut d’entendre.

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