À l’occasion de la Fête des Mères, voici une quinzaine d’ouvrages illustrant la complexité du rapport filial et de la maternité :
version légère
Les romans feel-good abordent avec bienveillance et optimisme les étapes ordinaires ou dramatiques de la vie d’une mère. Naissance prématurée et départ des grands enfants chez Virginie Grimaldi, reconstruction du lien mère-fille chez Lorraine Fouchet, rapport avec l’enfant survivant après la perte de l’aîné chez Lori Nelson Spielman.
version grave
La disparition de la mère est une épreuve forcément bouleversante comme en témoigne Eric-Emmanuel Schmitt dans une véritable déclaration d’amour à celle qui lui a donné le jour. Blandine de Caunes et Michel Mompontet évoquent avec tout autant d’émotion la fin de vie des leurs, placée sous le signe funeste d’Alzheimer. Quant à Ocean Vuong, il adresse une lettre à sa mère analphabète pour raconter avec crudité et poésie les difficultés de se construire quand on est différent.
version atypique
Il y a mille et une façons d’être mère comme le prouve Marion Brunet avec son héroïne marginale et surprotectrice. Virginie Linhart essaie de comprendre comment le contexte socio-culturel façonne le rapport d’une génération à la maternité, et les dégâts que ce conditionnement engendre sur les suivantes. Kaori Ekuni raconte une mère idéaliste et fantasque, dont le mode de vie devient inacceptable pour l’enfant grandissant. Eliette Abécassis brode une histoire entre mère et fille dans le milieu de la mode, prétexte à de multiples réflexions. Dans un texte court et hybride, Elena Ferrante explore les dérèglements d’une mère rongée par la culpabilité. Enfin, Cécile Pivot évoque la dépression post-partum au travers des personnages de son roman épistolaire.
version historique
Dans la seconde biographie qu’elle lui consacre, Elisabeth Badinter explore la figure de Marie-Thérèse d’Autriche en tant que mère de seize enfants, parmi lesquels la future Marie-Antoinette. Clara Dupont-Monod s’intéresse à Aliénor d’Aquitaine, notamment dans les rapports qu’elle entretient avec son célèbre fils Richard Cœur de Lion. Plus cocasse, Isabelle Duquesnoy imagine les escroqueries d’une abominable marâtre à l’époque de la Révolution Française. Quant à Romain Gary, il mesure sa vie à l’aune de l’amour surdimensionné que lui porte sa mère.