Nos coups de ♥ littéraires de la fin d’été…

Quels sont les livres qui nous ont fait craquer en cette fin d’été ? Étrangement, peu de nouveautés. On laisse nos adhérents en profiter en priorité. L’occasion pour nous d’explorer les vieilleries. Après tout, ne dit-on pas que c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe ? Alors, prêts à vous régaler ?

 

1. Le secteur adulte vous propose : IL ÉTAIT DEUX FOIS de Frank Thilliez

En 2008, Julie, dix-sept ans, disparaît en ne laissant comme trace que son vélo posé contre un arbre. Le drame agite Sagas, petite ville au cœur des montagnes de Savoie, et percute de plein fouet le père de la jeune fille, le lieutenant de gendarmerie Gabriel Moscato. Ce dernier se lance alors dans une enquête aussi désespérée qu’effrénée…

Un thriller bien construit, qui aborde le thème de l’illusion et de l’amnésie suite à un stress intense. Une intrigue découpée tel un puzzle. Du Thilliez comme on l’aime ! Et une vraie nouveauté par-dessus le marché !

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2. Notre saisonnier de l'été vous propose : MEG de Steve Alten

Meg de Steve Alten est à la fois un roman d’aventure et d’exploration maritime. On y suit le personnage de Jonas Taylor, un paléobiologiste et pilote de submersible travaillant pour la Navy. Il est traumatisé par sa dernière plongée au cours de laquelle il a aperçu un Carcharodon megalodon – plus communément appelé Meg – dans les profondeurs de la Fosse des Mariannes. Le Meg, ancêtre des grands requins blancs, long de dix-huit mètres pour vingt tonnes, est considéré comme le plus féroce prédateur de toute l’histoire. Rescapé de la plongée, Jonas clame alors sa découverte : l’espèce Carcharodon megalodon, que l’on pensait disparue, existe bel et bien. Mais ses employeurs, pensant qu’il a perdu la raison, le renvoie. Jusqu’au jour où un biologiste marin, Masao Tanaka, propose à Jonas de replonger dans la Fosse des Mariannes, afin de prouver sa découverte…

Ce livre plaira aux fans de Jurassic Park, ou encore à ceux des Dents de la mer. Le côté préhistorique et « chasse au gros poisson » est effectivement très présent dans le livre et rappelle plusieurs scènes des deux classiques signés Steven Spielberg. Les passionnés de Jules Verne y trouveront également leur compte grâce aux nombreuses scènes sous-marines évoquant Vingt mille lieues sous les mers.

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3. Les secteurs adulte et jeunesse s'associent pour vous proposer : un double coup de ♥ sur le thème QUAND JANE AUSTEN RIME AVEC MAGIE !

Imaginez Jane Austen prenant le thé avec les frères Grimm et Napoléon Bonaparte. Bien sûr, cette rencontre historique n’a jamais eu lieu. Mais elle aurait pu, vu que ces quatre-là ont tous été contemporains. Bref, de quoi parleraient nos improbables convives pour accompagner leur earl grey ? De mœurs, de magie et de conquêtes, bien sûr !
Imaginez encore qu’un petit malin ait épié leur conversation et décidé d’en faire un livre. Cela aurait sans doute donné Jonathan Strange & Mr Norrell de Susanna Clarke. Car ce roman-univers (plus de mille pages !) contient tous les sujets susmentionnés : satire de la bonne société anglaise de la fin 18ème-début 19ème siècles ; renaissance d’une magie ancestrale donnant lieu à un débat idéologique entre un maître jaloux de son savoir et son élève prodige ; récit de batailles napoléoniennes pas tout à fait fidèles à la réalité, la magie venant en perturber le cours…
Foisonnant, érudit, passionnant, Jonathan Strange & Mr Norrell réunit les meilleurs ingrédients de ce que la littérature anglaise est capable de produire. Son auteure, Susanna Clarke, y fait preuve d’une imagination inépuisable. En témoigne le nombre ahurissant de notes de bas de page qui viennent enrichir le texte principal, sous la forme de contes de fées.
LE roman qu’on aimerait voir ne jamais s’arrêter. À découvrir sans tarder au rayon adulte !

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Côté littérature jeunesse, on constate avec étonnement que l’oeuvre de Jane Austen est source d’inspiration pour nombre de nouveaux auteurs. C’est le cas d’Alison Goodman, avec sa série Lady Helen. Dès les premières pages, Alison Goodman revendique haut et fort son amour précoce pour la période de la Régence anglaise, théâtre des romans de Miss Austen, et de l’épopée napoléonienne. Un amour qui n’est pas feint comme le prouve la reconstitution fidèle et détaillée de cette époque. On prend plaisir à suivre la jeune Lady Helen Wrexhall dans ses mondanités entre bals, promenades au parc, présentation officielle à la reine et  quête du meilleur parti conjugal. Mais aussi vexations diverses, liées à la condition féminine dans cette période conservatrice.
À cela vient s’ajouter l’élément fantastique : Lady Helen se découvre des pouvoirs hors du commun. Des pouvoirs qu’elle a hérité de sa mère et qui font d’elle l’objet de convoitise d’une mystérieuse société secrète, luttant contre de vicieux démons : le Club des Mauvais Jours. Si ce versant du roman est un peu excessif et parfois trop en décalage avec le volet historique, il n’en reste pas moins intéressant car il incarne pour notre héroïne une voie de salut, vers l’affranchissement des normes sociales.
Un roman jeunesse, certes, mais très mature dans son style et dans les thèmes abordés. À réserver aux plus âgés, 14 ans et au-delà !

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Acquisitions DVD – juin 2020

Brésil (La vie invisible d’Euridice Gusmao), Tunisie (Un divan à Tunis), Bangladesh (Made in Bangladesh), Mexique (Roma), Suède (Midsommar), Etats-Unis (Detroit), Algérie (Papicha)… Non non, il ne s’agit pas des derniers guides de voyages disponibles à la Médiathèque mais bien de quelques titres tirés de notre dernière liste de nouveautés cinéma. Voici donc de quoi s’évader un peu, prolonger l’été et voyager par procuration !

Liste des acquisitions DVD – juin 2020

Acquisitions adultes – septembre 2020

C’est le nombre de nouveautés que nous vous livrons pour cette rentrée, tout ça rien qu’au secteur adulte !
Des romans, des documentaires, des gros caractères… on a mis le paquet !
Il y a même de la poésie inédite et des romans en anglais, inédits eux aussi, histoire de faire plaisir à tous ceux qui reprochent à notre rayon langues étrangères de « ne pas donner envie » ! Message bien reçu ! Désormais, nous en achèterons régulièrement dans l’année… et que du roman récent, s’il-vous-plaît, pas de la vieillerie !
Si après tout ça, vous ne trouvez pas votre bonheur, c’est que vraiment, vous n’avez pas envie d’être heureux en lecture !

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La playlist du moment : spéciale « Inclassables »

À la demande d’un adhérent qui restera anonyme, voici une playlist de musiques inclassables. Pourquoi un tel nom barbare ? Parce qu’à la Médiathèque nous mettons tout dans des cases, parfois en poussant un peu et qu’il faut bien qu’un artiste soit rangé en jazz ou en chanson.
Et parfois ça ne rentre pas. Où mettre ce Jon Hassell qui mêle musique ethnique et trompette jazz ? Ce Naked City entre musique surf et hardcore bruitiste ?
Par moments c’est le côté musique improvisée qui l’emporte, comme chez Sonic Youth, coutumiers du fait. Ou au contraire le côté très écrit d’un Chassol qui harmonise (c’est-à-dire qu’il transforme les sons en mélodies et harmonies) tout ce qui bouge. Enfin ce Hugues Le Bars recyclant le fameux discours de Malraux (« Entre ici, Jean Moulin… ») sur une rythmique guerrière de bruits de bottes qui fait froid dans le dos. Comme quoi expérimenter ne rime pas toujours avec s’amuser…
Bref, tous ces gens traçant leur chemin dans un entre-deux (ou trois ou quatre ou… plus) cohabitent dans notre boite Inclassables, la fameuse cote 450 de notre classement, faute de mieux.
Que cela ne vous empêche pas d’en profiter…

Pour lancer la playlist, cliquez sur la vidéo juste au-dessus.
Pour avoir plus d’infos sur les morceaux présentés, c’est en-dessous que ça se passe :

01

“L’arrivée des”
Noël Akchoté
Tiré de l’album Adult guitar, 2004


02

“Malraux”
Hugues Le Bars
Tiré de l’album J’en ai marre, 1991


03

“Courage”
Jon Hassell
Tiré de l’album Dream theory in Malaya, 1981


04

“Batman”
Naked City
Tiré de l’album Naked City, 1990


05

“Tearjerker”
Jarvis Cocker & Chilly Gonzales
Tiré de l’album Room 29, 2017


06

“Nefertari”
Pierre Bensusan
Tiré de l’album Altiplanos, 2005


07

“Entertain me”
Tigran Hamasyan
Tiré de l’album Mockroot, 2015


08

“One of nature’s mistakes”
Henry Kaiser & Fred Frith
Tiré de l’album Who needs enemies, 1983


09

“Le jeu de la phrase”
Chassol
Tiré de l’album Ludi, 2020


10

“Disco chinois (Rubin Steiner re-re-remix)”
Rubin Steiner, Julien Ribot & Fugu
Tiré de l’album Oumupo 3, 2006


11

“White mischief”
Penguin Cafe Orchestra
Tiré de l’album Broadcasting from home, 1984


12

“Anagrama”
Sonic Youth
Tiré de l’album Anagrama, 1997

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Nouveautés jeunesse – été 2020

Avez-vous remarqué ?
Que le secteur Jeunesse était, jusque-là, le grand lésé de notre site internet ?
Comment se fait-ce ?
Arf ! Tant de paramètres rentrent en jeu (parmi lesquels l’alignement des planètes) qu’il nous faudrait remonter à la création de la Médiathèque, voire du monde, pour l’expliquer. Ce serait beaucoup trop long et vous avez sans doute d’autres chats à fouetter.
Ce qu’il faut retenir de tout ça, c’est que désormais, les choses vont changer ! Voui Madame ! Voui Monsieur ! Grâce à qui, on vous le demande ? Grâce au nouveau catalogue en ligne !
À partir de maintenant, promis-juré-craché, on va tâcher de vous communiquer les listes des nouveautés Jeunesse aussi régulièrement que celles des adultes. Et on commence tout de suite avec les nouveautés de l’été. Pour y accéder, rien de plus simple ! Suffit de cliquer sur les pastilles de couleurs ci-dessous, qui reprennent la signalétique utilisée dans les rayons :

 

Thématique « Sorcières » : nos coups de cœur…

Vos bibliothécaires adorés vous proposent de découvrir leurs coups de cœur en lien avec la thématique « Sorcières » mise en avant depuis le déconfinement :

1. Littérature adulte : UN BÛCHER SOUS LA NEIGE de Susan Fletcher

1692. Année traumatisante dans l’histoire des sorcières, inévitablement associée au nom de Salem, à l’hystérie collective, aux simulacres de procès, aux exécutions sommaires. Ça c’est pour le Nouveau Monde.
Et dans la vieille Europe ? Pas plus réjouissant ! Le roman Un bûcher sous la neige nous en donne un aperçu. Il nous emmène sur les landes sauvages d’Ecosse, au-delà d’une Angleterre crasse et obscurantiste. En 1692, le village de Glencoe a été le théâtre d’un massacre. Quasiment tout le clan MacDonald y est passé. Mais ces MacDonald, qui sont-ils ? Des querelleurs. Des fauteurs de troubles. Des partisans du roi Jacques II qui a fui en France après l’usurpation de Guillaume d’Orange. Personne ne les regrettera. Personne sauf Corrag la sorcière. Elle a survécu au massacre. Elle est aux fers. On va la pendre. Le révérend Charles Leslie a fait un long voyage pour recueillir son témoignage. Il veut savoir ce qui s’est réellement passé à Glencoe. Il y a des enjeux politiques derrière tout ça. Corrag accepte de lui révéler ce qu’elle sait. Mais d’abord il faudra que le révérend écoute l’histoire de sa vie. L’histoire de sa mère, femme bien trop libre et bien trop indépendante pour l’époque. L’histoire de sa fuite vers l’ouest sur le dos de sa jument grise. L’histoire de sa survie au contact d’une nature rude et magnifique. L’histoire de tous les marginaux qui ont croisé son chemin et en qui elle s’est retrouvée. Enfin l’histoire de ces rustres highlanders qui l’ont accueillie, elle, l’étrangère, elle, la sorcière.
Un bûcher sous la neige est un roman de femmes, de nature, de solitude, de liberté, d’Histoire… un roman émouvant. Corrag est une héroïne attachante par sa fragilité et la simplicité de ses croyances. Son rapport au monde est d’une grande profondeur. Sa volonté d’y trouver sa place, universelle.

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2. Documentaire adulte : SORCIÈRES, LA PUISSANCE INVAINCUE DES FEMMES de Mona Chollet

Une place… à condition de s’y tenir ! C’est le cruel constat qui émerge à la lecture du galvanisant essai de Mona Chollet, Sorcière : la puissance invaincue des femmes. Partant d’un fait historique établi, l’Inquisition, la journaliste en propose une relecture anthropologique inédite. Si l’idée selon laquelle la sorcière peut être considérée comme un symbole des femmes opprimées n’est pas nouvelle – Jules Michelet ayant développé cette thèse dès 1862 dans son livre La sorcière – Mona Chollet prolonge la réflexion pour en livrer une analyse sociologique. De ce travail de déconstruction ressort que les attentes de la société envers les femmes n’ont au fond pas vraiment évolué en deux siècles : maternité, soumission, beauté*. Et gare à celles qui s’écartent de la Sainte Trinité… Mais pourquoi tant de haine ? Par ignorance du féminin, et par peur. Car savoir, c’est pouvoir : les femmes, détentrices d’un savoir inédit, sont donc fabuleusement, dangereusement puissantes… Et La peur de quelque chose est la graine qui mène à la haine des autres, et la haine portée en soi finit par détruire celui qui la nourrit **. En réhabilitant la figure de la sorcière et en la sortant de son statut de victime, Mona Chollet déplace donc le curseur de la force, conférant à la femme toute sa place. Un essai lumineux et éclairant.

* A ce sujet nous vous recommandons la lecture du passionnant essai de l’auteur consacré au sujet, Beauté fatale.

** George Washington Carver, dont la citation passera à la postérité grâce à Maître Yoda dans La menace fantôme (1999)

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3. Littérature jeunesse et cinéma : KIKI LA PETITE SORCIÈRE de Eiko Kadano et Hayao Miyazaki

Louées soient les éditions Ynnis ! Grâce à elles, le public français va enfin découvrir ce grand classique de la littérature jeunesse japonaise : Kiki la petite sorcière ! Série en 6 tomes, inédite en France, nous y suivons Kiki, apprentie sorcière de 13 ans, au moment où elle quitte ses parents. En compagnie de son chat Jiji, l’adolescente enfourche de nuit son balai à la recherche d’une ville où s’installer. C’est la tradition chez les sorcières. Mais choisir sa ville ne fait pas tout. En plus de s’établir, il faut mettre ses talents au service de la population. Or, des talents, Kiki n’en possède pas tant que ça. La seule chose magique qu’elle sait faire, c’est voler ! Heureusement que la boulangère Osono est là pour la guider. Grâce à ses conseils, Kiki trouve la solution : elle fera de la livraison à domicile sur son balai volant ! L’occasion de se faire plein d’amis et de démêler des situations plus farfelues les unes que les autres !
Une vraie friandise à lire, simple, gentille, légère, plus inspirée des classiques jeunesse occidentaux que du folklore japonais, et qui a contribué à créer, au pays du soleil levant, une iconographie de la sorcière toujours actuelle.

Mais on ne saurait parler de Kiki la petite sorcière, sans évoquer l’adaptation cinématographique du maître Miyazaki. Sortie en 1989, soit 4 ans après la parution du livre, elle en respecte l’esprit, surtout l’introduction très fidèle à l’original, tout en revisitant nombres d’épisodes dans la suite du récit.
Une fois de plus, les studios Ghibli livre une oeuvre enchanteresse, visuellement splendide et agréablement mis en musique par l’incontournable Joe Hisaishi. Les décors de la ville, ses maisons fleuries, ses commerces et ses automobiles rétro sont particulièrement soignés et détaillés. On aurait presque envie de prendre un billet pour aller y séjourner !
Pas étonnant qu’Eiko Kadono, initialement opposée aux changements apportés par le célèbre studio de dessins animés, ait finalement été séduite par un tel résultat !

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4. Bande-dessinée : SACRÉES SORCIÈRES de Pénélope Bagieu

Un petit garçon orphelin vit avec sa grand-mère excentrique, fumeuse de cigare. Cette dernière lui révèle un secret : les sorcières existent, elles sont parmi nous et s’en prennent aux enfants… et ce n’est pas une blague !
La dessinatrice Pénélope Bagieu s’attaque au chef d’oeuvre de la littérature jeunesse du Britannique Roald Dahl (1916-1990), Sacrées sorcières. Elle s’inscrit d’abord dans une forme de continuité, en profitant de l’expertise du petit-fils de l’auteur, Luke Kelly. Le fil narratif reste inchangé : l’orphelin, la grand-mère loufoque et attachante, les sorcières qui masquent leur apparence horrifique sous un profil de normalité, le dessein morbide de tuer tous les enfants après les avoir réduits à l’état de souris, etc. L’autrice fait ensuite honneur au livre en créant un ouvrage dense, aux traits vifs, colorés et expressifs. Elle n’édulcore pas non plus les aspects sombres : la mort, omniprésente, que ce soit à travers l’accident des parents, l’action des sorcières ou l’âge de la grand-mère qui préoccupe le petit-garçon. Elle reste fidèle aussi à l’esprit déjanté : la grand-mère trop maquillée, fumeuse compulsive dont les traits traduisent générosité et amour.
Par ailleurs, elle s’affranchit du roman pour faire entrer Sacrées sorcières dans le XXIe siècle. Le petit garçon sans prénom va se faire une amie qui ne figurait pas dans le roman original. L’autrice reste cette artiste résolument féministe, déterminée à faire voler en éclats clichés et stéréotypes à travers ce personnage de petite fille foncièrement bonne, courageuse et autonome. De plus, les dialogues sont adaptés au ton d’aujourd’hui, mais sans effet de modernité abusive. Enfin, Pénélope Bagieu donne une véritable identité visuelle à l’histoire, s’affranchissant habilement des dessins de Quentin Blake, l’illustrateur des romans de Roald Dahl.
Presque 40 ans après sa sortie, Sacrées sorcières s’offre une adaptation flamboyante, qui non seulement ravira les jeunes lecteurs, mais agira aussi comme une madeleine de Proust sur les adultes.

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5. Manga : FLYING WITCH de Chihiro Ishizuka

On parlait du prototype de la sorcière créé par Eiko Kadano dans son oeuvre Kiki la petite sorcière. On en retrouve des traces dans le manga Flying Witch. Son héroïne, Makoto, plus âgée de 2 ans que Kiki, suit le même chemin qu’elle, mais en sens inverse : elle se met au vert pour parfaire son apprentissage de sorcière, et gagner son indépendance.
Avec 7 tomes publiés à ce jour, la série Flying Witch est une véritable ode à l’amitié et à la famille, à la douceur de vivre et à la vie au contact de la nature, aux instants partagés et à la rêverie. Rêverie parce que la magie  que côtoient Makoto et ses proches en a tout l’air. C’est une magie innocente qui colore le quotidien comme une imagination fertile, une vision merveilleuse du monde. Avec elle, les nuages deviennent des baleines volantes, vestiges d’anciennes civilisations, on pourchasse les raies géantes qui se cachent dans les flaques de pluie, les cheveux noirs des demoiselles permettent d’invoquer des corbeaux, les petits garçons font pleuvoir dans la maison quand ils pleurent.
Pas d’intrigue suivie, de lutte contre le mal et de héros prophétiques, juste une succession de tableaux plus créatifs les uns que les autres, histoire de prendre son temps, de déguster la magie de la vie…

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Nouveautés adultes – été 2020

Ne cherchez pas le dernier Musso, le dernier Dicker, le dernier Ferrante, le dernier Bourdin, le dernier Dupuy, le dernier Thilliez, le dernier Minier, bref, tous ces « derniers » tant attendus, dans les nouveautés de l’été !
La plupart a vu sa date de sortie en librairie repoussée à juin, pour cause de… confinement (comme c’est surprenant) ! Ajoutez à cela des ruptures de stocks chez le fournisseur, les délais de commandes, de livraisons, d’équipement et vous avez votre explication quant à leur absence de la présente sélection. Ce n’est que partie remise, vous les aurez tous à la rentrée !
En attendant, nous avons fait avec ce que nous avons trouvé pour vous aider à passer l’été : une bonne dose de polars, quelques feel good, deux séries SF, et un peu de littérature générale, française ou étrangère, notamment la grande fresque d’Amuldena Grandes sur l’Espagne franquiste.

Bon été littéraire à tous !

Romans adultes :

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Documentaires adultes :

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Acquisitions littérature en gros caractères – juin 2020

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Plus aucune animation pour le moment, des restrictions sanitaires qui s’étirent en longueur, une réduction des services proposés… mais que reste-t-il de votre Médiathèque ?!
La faute à qui ? Ce satané covid-19, encore et toujours lui !
Il reste néanmoins une chose que ce maudit virus n’entamera pas : notre goût commun pour les nouveautés ! Il ne nous a pas empêché de vous en fournir pendant le confinement, il ne nous en empêchera pas plus maintenant que nous avons rouvert au public !
La preuve avec cet arrivage de 40 romans en gros caractères ! Un arrivage qui a bien tenu compte de vos remarques : il n’y a pas que du terroir dans cette sélection mais aussi plein d’auteurs « récents » ! Legardinier, Levy, Martin-Lugand, Minier, Moriarty, Musso, Valognes… de quoi faire profiter de la nouvelle scène littéraire à notre lectorat souffrant de faiblesse visuelle !

Et ce n’est qu’un début ! Rendez-vous EN juillet pour la suite des nouveautés !

 

Thématique « Sorcières » – printemps 2020

Circé, Mélusine, Morgane, Sybille, Freya, Ursula, Cassandre, Médée… Malgré les apparences il ne s’agit non pas de la liste des prénoms les plus en vogue en 2020 mais bien de quelques-unes des sorcières les plus célèbres du folklore. Hier chassées, aujourd’hui adorées, ces « diseuses de sort » font partie intégrante de l’imaginaire collectif. Est-ce parce qu’elles ont bercé notre enfance ? Elles nous sont familières, on pense les connaître… Mais qui sont-elles vraiment ?

Si de fait les sorcières, entendu ces femmes sages qui officient comme « médecin » à une époque où cette science n’est pas encore établie (ni confisquée par les hommes), existent depuis la nuit des temps, c’est au Moyen-Âge que le terme apparaît pour la 1ère fois dans un livre, Le Roman d’Enéas (1060). Quelques années plus tard la publication du Malleus maleficarum (1490), manuel de démonologie commis par deux inquisiteurs dominicains, Heinrich Kramer et Jacob Sprenger, finira de mettre le feu aux poudres.

Les pauvres vont alors être victimes de leur succès… Et surtout de leur statut de femme savante, gardienne de connaissances ancestrales et païennes, voire occultes. Deux fautes impardonnables au regard de l’Eglise et des puissants. On les affublera de tout ce que l’on considère comme des « tares » pour les femmes : vieilles, laides, méchantes, concupiscentes, infanticides… Mais surtout libres.

Assez ironiquement le mouvement de réhabilitation des sorcières est venu d’un homme, Jules Michelet. A travers son livre, La sorcière (1862), il invente une nouvelle symbolique : la sorcière est désormais le parangon de LA femme, entendre une créature « bienfaisante et victime ».
Un peu tard, ce sont les féministes des années 60-70 qui s’emparent de la figure de la sorcière pour en faire un symbole de résistance et de puissance des femmes.

Aujourd’hui le mouvement s’est hybridé avec la préoccupation contemporaine majeure qu’est devenue l’écologie, donnant naissance à l’écoféminisme. Ce retour à la nature, voire à une vision holistique du monde, s’incarne dans la spiritualité et les rites sacrés, le retour aux remèdes de « grand-mère » à travers l’herboristerie, les potions, les cristaux… Comme dit le dicton « ce sont dans les vieux chaudrons que l’on fait les meilleures soupes » : défiant le temps et les conventions, les sorcières continuent de faire recette ! N’est-ce pas là leur véritable subversion…

Derrière l’icône et le folklore qui sont réellement LES sorcières ? À vous de le découvrir au fil de notre sélection thématique !

LIVRES adulteS :

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CINÉMA :

BANDES-DESSINÉES :

 

Informations COVID

À partir du 15 mars 2022 :

– L’accès à la Médiathèque n’est plus soumis au Pass Vaccinal
– Le port du masque n’est plus obligatoire mais il reste conseillé
– Le drive des mardis et jeudis matins est terminé

Revenez comme vous êtes !

Réouverture : informations

La Médiathèque est OUVERTE aux horaires habituels.

En dehors de nos horaires d’ouverture, n’hésitez pas à laisser vos documents dans la BOÎTE DE RETOUR.

> MASQUE OBLIGATOIRE à partir de 11 ans

> DÉSINFECTION DES MAINS à l’entrée

> 7 PLACES ASSISES accessibles aux adhérents de la Médiathèque, après inscription sur le planning

> 2 ORDINATEURS accessibles aux adhérents de la Médiathèque, après inscription sur le planning

> PHOTOCOPIEUR ET WIFI disponibles

Confinés… (mais cultivés) #18 – guide TV

Des frissons, de l’émotion, des remises en question… Programme chargé pour cette ultime « revue télévisuelle » !

1- LOCKE AND KEY sur Netflix

Après le meurtre sordide de leur père, les ados Tyler et Kinsey Locke déménagent avec leur petit frère Bode et  leur mère, Nina, à Keyhouse, la demeure ancestrale de la famille, dans la charmante bourgade de Matheson. Ils s’aperçoivent bientôt que cette maison renferme de nombreux secrets lorsqu’ils découvrent des clés magiques qui détiennent d’incroyables pouvoirs, comme celui de transformer une personne en fantôme ou d’effacer ses souvenirs… Mais ils ne sont pas seuls à connaître l’existence de ces clés : une créature démoniaque nommée Dodge est également à leur recherche dans le but d’ouvrir la Porte noire, qui donnera aux démons de l’enfer l’accès à notre monde…

Cette série fantastique, assez prenante, respecte le côté mystérieux et magique du comic d’origine (disponible dans votre Médiathèque) tout en omettant son côté horrifique et gore. Ce qui lui permet de trouver son public auprès des ados (8-15 ans) ! Les fans plus adultes et plus chevronnés du comic regretteront néanmoins la réinterprétation de certains personnages et situations, l’apparition de nouvelles clés moins élaborées que celles de la bande-dessinée, ou la légèreté de ton qui fait perdre sa puissance à la dimension fantastique de l’oeuvre. Reste, malgré tout, le plaisir de voir incarner à l’écran, par de vrais gens, dans de vrais lieux, les personnages et les décors de papier !

2- UNORTHODOX sur Netflix

Cette mini-série allemande, adaptée du livre Unorthodox : le rejet scandaleux de mes racines hassidiques de Deborah Feldman, raconte comment cette dernière a fui sa communauté juive ultra-orthodoxe très rigoriste à Brooklyn, pour une vie meilleure.

Unorthodox donne un aperçu sociologique glaçant de la communauté hassidique de Satmar, branche ultra-orthodoxe  refusant de se compromettre dans la modernité et  dont l’existence même est censée être la seule raison d’être de ses membres. Vivant en symbiose, le quotidien de ces juifs ultra-orthodoxes est ritualisé à l’extrême, dévoué à la famille et la religion. A voir !

3- MINIMALISM : A DOCUMENTARY ABOUT THE IMPORTANT THINGS sur Netflix

Dans le contexte actuel qui nous propose de nous questionner sur notre consommation de masse, ce documentaire permet une première approche du concept du minimalisme. Les deux blogueurs Matt d’Avella et Ryan Nicodemus  nous entraînent sur les routes américaines à travers leur série de conférences. Ils nous expliquent leur cheminement les ayant amenés à changer leur mode de consommation pour se recentrer sur l’essentiel.

Le  documentaire est entrecoupé de témoignages de gens qui ont décidé de changer leur définition du succès et de  vivre plus intentionnellement avec moins. Inspirant…

4- THIS IS US sur M6

Sur trois générations, la vie d’une famille américaine avec ses moments de joie, ses rituels, ses secrets, ses querelles, et surtout son indéfectible amour…

Comme un air de déjà-vu ? Peut-être, mais n’est-ce pas dans les « vieux pots que l’on fait les meilleurs soupes » ?! Et c’est ici une réussite ! This is us réussit l’exploit d’être à la fois drôle et émouvante, frivole et profonde, rétro et résolument moderne… Ajoutez à cela des personnages dotés d’une véritable profondeur psychologique et interprétés avec talent par des acteurs attachants (notamment Milo Ventimiglia, vu dans Heroes) et vous obtiendrez une série absolument addictive !

Pour ne rien gâcher, This is us s’articule autour d’une narration subtile et d’une réalisation brillante. Vous voulez une preuve ? Regardez le 1er épisode… En moins de 45 min, les ressorts dramatiques déployés et les personnages esquissés vous donneront l’envie irrémédiable d’en savoir plus… Et d’enchaîner avec le second épisode !

Et la bonne nouvelle c’est que si vous avez manqué la diffusion de la 1ère saison sur 6Ter en 2018, M6 vous offre une séance de rattrapage en ce mois de mai, suivie dans la foulée de la saison 2. À ne rater sous aucun prétexte !

 

Confinés… en musique #6 – Chanson française des années 80

Un nouveau tour dans les années 80… du côté de l’Hexagone cette fois-ci !
Comme vous avez dû vous en rendre compte, nous avions fait le choix de ne pas représenter notre beau pays dans la précédente playlist consacrée à cette décennie. Pas par snobisme, bien au contraire ! Mais parce qu’il y a tant de choses à écouter, tant de tubes qui y ont vu le jour, devenus classiques de la chanson française depuis et toujours diffusés sur les ondes radio, qu’il fallait absolument leur dédier une playlist à part entière ! Et encore… malgré cette sélection de 20 titres, il resterait tant à dire…
Pour lancer la playlist, cliquez sur la vidéo juste au-dessus.
Pour avoir plus d’infos sur les morceaux présentés, c’est en-dessous que ça se passe :

01

“Cargo”
Axel Bauer
Single, 1983


02

“Quand la ville dort”
Niagara
Tiré de l’album Encore un dernier baiser, 1985


03

“Toi mon toit”
Elli Medeiros
Tiré de l’album Bom bom, 1986


04

“L’aventurier”
Indochine
Tiré de l’album L’aventurier, 1982


05

“Africa”
Rose Laurens
Tiré de l’album Africa, 1983


06

“Etienne”
Guesch Patti
Tiré de l’album Labyrinthe, 1988


07

“C’est la ouate”
Caroline Loeb
Tiré de l’album Loeb C. D., 1987


08

“Chacun fait (c’qui lui plaît)”
Chagrin d’amour
Tiré de l’album Chagrin d’amour, 1982


09

“Vacances, j’oublie tout”
Élégance
Single, 1982


10

“Boule de flipper”
Corynne Charby
Tiré de l’album Toi, 1987


11

“Idées noires”
Bernard Lavilliers, Nicoletta
Tiré de l’album État d’urgence, 1983


12

“Sans contrefaçon”
Mylène Farmer
Tiré de l’album Ainsi soit je…, 1988


13

“Encore et encore”
Francis Cabrel
Tiré de l’album Photos de voyage, 1985


14

“Voyage, voyage”
Desireless
Tiré de l’album François, 1989


15

“Un autre monde”
Téléphone
Tiré de l’album Un autre monde, 1984


16

“La ballade de Jim”
Alain Souchon
Tiré de l’album C’est comme vous voulez, 1985


17

“Confidence pour confidence”
Jean Schultheis
Tiré de l’album Abracadabra, 1981


18

“Aimons-nous vivants”
François Valéry
Tiré de l’album Aimons-nous vivants, 1989


19

“La p’tite Lady”
Vivien Savage
Single, 1984


20

“Cherchez le garçon”
Taxi-Girl
Tiré de l’album Cherchez le garçon,1980

Confinés… (mais cultivés) #17 – Coups de cœur et bons plans musicaux

Toutes les œuvres suivies d’un astérisque (*) sont disponibles dans votre Médiathèque :

1. Fyfe Dangerfield : le retour !
Les Guillemots

Souvenez-vous des Guillemots… après une poignée de singles géniaux dès 2005, notamment « We’re here », ce groupe cosmopolite (un batteur écossais, une contrebassiste canadienne, un guitariste bruitiste brésilien et un chef chanteur pianiste guitariste et surtout compositeur anglais, Fyfe Dangerfield) va sortir trois albums(*) foutraques de 2006 à 2011, tellement inégaux, pop, expérimentaux, décalés et irréguliers qu’on ne pouvait pas les détester. Puis se lancer dans un projet ambitieux de quatre albums saisonniers en 2012. De ce projet ne naîtra que le premier album : le calme, élégiaque et très réussi Hello land ! qui n’aura jamais de petit frère.
Hélas ! Plus la moindre nouvelle du groupe depuis ! Et si le boss a livré un bel opus solo en 2009, le très pop et lyrique Fly yellow moon(*), lui non plus n’a plus rien produit de solide depuis.
Mais voilà qu’au détour du confinement, on apprend que le bonhomme donne des concerts, le samedi soir, de chez lui, sur son compte Instagram :


Et l’histoire ne s’arrête pas là ! On découvre aussi l’existence d’un feuilleton diffusé en 2018 sur Instagram en 12 épisodes hebdomadaires, dans lequel le musicien s’adonne à tous ses penchants : le collage, l’improvisation, les personnages joués avec plusieurs voix, le loufoque… le tout servant quelques perles pop serties dans ce fatras surréaliste.
Et les épisodes (autour de 20 minutes chacun) sont désormais accessibles et téléchargeables gratis sur le site de l’artiste :


Alors, si un jour vous avez aimé le groupe, soyez sûr.e.s que ce tendre cadeau va vous surprendre, vous alpaguer, vous emporter et ne vous lâchera plus. En live comme en streaming.
Daevid Allen n’est plus. D’autres doux-dingues demeurent. Et ils n’ont pas dit leur dernier mot pour rendre le monde… plus vivant, vivace et vivable.

 

2. Jane Siberry contre-attaque !
Jane Siberry

Chanteuse et compositrice canadienne découverte par vos serviteurs dans l’article d’un vieux Rock & Folk, Jane Siberry évoque une sorte d’hybride entre Laurie Anderson, Kate Bush et Joni Mitchell. Ses productions éclectiques explorent un large éventail de genres allant de la pure pop new wave à une techno quasi prog, en passant par une country distanciée ou une cold wave éthérée. Le plus étonnant étant l’impression d’unité qui se dégage de cette œuvre protéiforme. Une unité qui provient non seulement de la voix ample de Jane, de ses paroles cryptiques, mais surtout de ses compositions échevelées, pouvant passer du coq à l’âne, dont la durée n’est dictée que par le souffle du récit et certainement pas par un format quelconque. C’est peut-être ce qui a eu raison de son succès : ce refus du format et du cadre défini d’un genre musical figé. Ses duos avec KD Lang lui ont tout de même permis de toucher un plus grand public, notamment « Calling all angels ».

The Walking

Pendant 4 ans Jane Siberry se cacha derrière le nom d’Issa, pseudo alter ego qui ne fit que réduire les rangs de ses admirateurs. Depuis, elle s’appelle à nouveau Jane et continue de faire des disques magnifiques sur son label Sheeba dans l’indifférence quasi générale des médias, et par là-même du public.
En ces temps de partage latéral de l’information, nous attirons donc, avec la plus grande énergie, votre attention sur cette artiste majeure aux 17 albums vraiment hors du commun. S’il ne fallait en retenir qu’un seul ? The Walking(*), sorti en 1987.

Pour découvrir le travail de Jane Siberry, rien de mieux qu’un petit tour sur sa chaîne YouTube :

Vous y trouverez des extraits de disques, des clips officiels et même un superbe documentaire, I muse aloud, qui permet de cerner un peu mieux le personnage…

D’autres liens utiles :
> Jane Siberry, le site officiel :

> La boutique officielle, pour télécharger GRATUITEMENT tous les albums de Jane Siberry :

> P.I. Squid, la chaîne d’humour ésotérique et « pythonesque » de Jane Siberry :

 

3. A WIZARD, A TRUE STAR(*) de Todd Rundgren

Venu du « garage psyché » avec son premier groupe Nazz, Rundgren s’affiche vite comme un prodige de la guitare et du studio, s’attirant la reconnaissance de ses pairs. En 1972, il réalise son troisième album, Something/Anything ?(*), quasiment seul. Cette prouesse lui offre une réputation de touche-à-tout de génie qui ne se démentira plus. Ce Something / Anything ?(*) était-il déjà parfait et kaléidoscopique ? Qu’à cela ne tienne ! Sa production suivante, A wizard, a true star(*), ira encore plus loin : des faces très longues avec, en face A, une suite ininterrompue, en face B, un long medley soul, et surtout un hommage appuyé à toutes ses influences.
Amoureux de la musique noire, Rundgren invente quasiment, sur cet album, la blue-eyed soul, un poil plus léchée et distanciée que l’originale qui lorgnait déjà vers la pop.
Fou de hard, il y déchaîne ses solos et ses vocaux hurlés en tous sens.
Dandy, il y exprime son amour des textes décalés, surréalistes, et son goût pour les morceaux miniatures acidulés ou bien étirés et psychédéliques.
Fan des Beatles, il y peaufine des mélodies à tomber par terre, s’accompagnant au piano sur les ballades.
Rajoutez-y un zeste d’invités (solo incandescent au saxo de Michael Brecker, poème de Patti Smith sur un insert sparadrap…), collages, trafics de studio, divers bruitages et agitez le tout. Vous obtiendrez un hybride total, protéiforme en plein dans son époque, mais aussi un pas de côté. La trop grande richesse de l’objet peut repousser, tel un festin offert à un famélique sortant du désert.
Rundgren n’en restera pas moins une source d’inspiration pour les musiciens curieux tel que Prince, ou les mélomanes affectionnant les doux-dingues de son acabit.

 

4. Des concerts en pagaille !

Nous l’avons déjà suffisamment rabâché : le site web de la chaîne Arte est une véritable mine d’or pour les « cultuvores » de tous poils. Pas un art qui en soit absent ! Ce qui est aussi valable pour la musique. Si vous ne nous croyez pas, allez donc faire un tour du côté d’Arte Concert :

« Plus de 600 concerts en streaming et en accès libre », c’est ce qu’ils disent ! Classique, jazz, rock, artistes d’hier et d’aujourd’hui… de quoi trouver largement votre bonheur !

En ce qui nous concerne, ce sera le concert d’Alexandre Desplat enregistré en décembre 2018 à l’auditorium de Radio France :

Comment ? Vous ignorez qui est Alexandre Desplat ? Rien de moins qu’une fierté nationale : le compositeur français de musiques de film le plus convoité du moment ! Auréolé d’une myriade de prix, il a notamment remporté deux oscars pour son travail sur Grand Budapest Hotel* ou La forme de l’eau* ! La classe !
Mais Alexandre Desplat, c’est aussi Harry Potter*, La jeune fille à la perle* ou Le discours d’un roi*. Romantique, délicieusement lyrique, et forcément évocateur !
À déguster sans modération jusqu’au 05 décembre 2020, date d’autodestruction de la bande !

Un autre moyen d’écouter de la bonne musique live : YouTube, encore et toujours ! De nombreux artistes ont profité du confinement pour mettre à disposition des internautes les vidéos de leurs concerts, sur leur chaîne officielle, comme Radiohead ou Metallica. D’autres, tels Bruce Springsteen ou Peter Gabriel, avaient pris l’initiative depuis plus ou moins longtemps.
À vous d’orienter vos recherches en fonction de l’inspiration du moment !