L’ANTARCTIQUE, LE RÊVE D’UNE VIE, Mike Horn

« Traverser l’Antarctique, c’était mon rêve d’enfant. J’ai décidé d’affronter cette immensité blanche en empruntant un itinéraire jamais exploré, le plus long que l’on puisse envisager : cinq mille cent kilomètres d’une trace presque rectiligne, avec, devant moi, la solitude, les champs de crevasses, les tempêtes de neige, les températures glaciales.
Cette traversée m’obligera, je le sais, à battre des records de vitesse pour ne pas être englouti par l’hiver. On me prédit l’enfer, une course contre la mort. Après trois semaines de bateau pour rejoindre le continent au milieu des icebergs, je plante fermement mes bâtons dans la glace, mes skis bien parallèles, un traîneau de deux cent cinquante six kilos fixé aux épaules.
L’espace d’un instant, mon cœur se serre. Comme un début de vague à l’âme. Je repense alors à Cathy, ma femme, qui, avant de rejoindre les étoiles, m’avait soufflé : « Vis pour moi, Mike, vis pour nous deux. » Je ne me retournerai plus. Je regarderai devant. Armé de mon seul ski-kite et de mes mollets, je suis loin d’imaginer l’épreuve qui m’attend. » Mike Horn.
Le 7  février 2017, à 22 h 50, Mike Horn, seul et sans assistance, achève sa traversée de l’Antarctique. Cinq mille cent kilomètres en cinquante sept jours dans des conditions extrêmes qui l’ont poussé au bout de sa résistance.
Un incroyable combat contre les éléments qui fait de cet aventurier de cinquante et un ans le plus grand explorateur des temps modernes.

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