Platon observe nos smartphones, croise nos migrants, découvre les attentats terroristes, scrute nos dirigeants politiques. Roger-Pol Droit lui fait rencontrer Teddy Riner, Bob Dylan, Thomas Pesquet, l’emmène à la COP 21, au MacDo, à Pôle Emploi, au Mémorial de la Shoah, l’incite à visionner House of Cards, à écouter Emmanuel Macron et Donald Trump. Entre autres. Pour jouer ? Évidemment. Mais pas seulement. Cette promenade dans notre actualité du père fondateur de la philosophie permet de découvrir des traits essentiels de sa pensée, en expérimentant des écarts entre nous et lui, en testant ce qu’il comprendrait aisément, ou pas du tout. Finalement, ce périple montre ce que Platon nous indique d’essentiel, que nous ne verrions pas sans lui. Rédigé sous la forme de trois carnets écrits au jour le jour, dans une langue accessible et élégante, ce livre se révèle peu à peu bien autre chose qu’un divertissement. L’air de rien, il développe une méditation vivante, personnelle et profonde sur les usages de la philosophie, ses impasses et ses zones d’ombre, sa nécessité et ses bienfaits.