Qu’en est-il de « l’art d’être français » ? Et quelle figure d’écrivain serait la mieux à même d’incarner ce génie singulier ?
Une institution littéraire réputée, saisie par les plus hautes instances politiques, aurait, dit-on, tenté de répondre à cette question, en soumettant le sujet au vote auprès de ses membres les plus éminents. Résultat : Stendhal, premier sur la liste, assez loin devant Hugo.
Alarmé par cette rumeur, et conscient qu’un tel choix aurait un enjeu stratégique non seulement littéraire mais proprement éthique, Régis Debray examine de près les mérites respectifs des deux candidats à la fonction suprême. Sa conclusion : Hugo d’abord, Hugo toujours.
Simple question de goût ? Non, car il en va de la vocation d’un peuple, qui regarde notre présent mais plus encore notre avenir.