Or donc, voici le héros revenu, cinq ans après New et sa poignée de titres lâchée en obole. Et Sisyphe repart en promo gaiement pour cet opus qui divisera. D’un côté que dire d’un type qui a forgé les tables de la Loi ? Il se répète, tout ici pourrait se retrouver sur ses cinq premiers disques, hormis certains sons et quelques cordes à la Björk.
Alors Papi Paul bégaye ? Non car de l’autre côté on a affaire à un album divers mais dense où tout est bon (rare chez lui : Ram, Band & Chaos, pas plus).
Et sa voix morte ? En puissance il pousse toujours le bougre (« Caesar rock », magnifique lien entre « Smile Away » et Talking Heads) mais en douceur, on souffre ensemble. Sinon le long morceau anti Trump à tiroirs tient plus que la route, bien supérieur à ce qu’il a pu livrer ailleurs (« Morse Moose »…), idem pour le medley final.
Astuces, maîtrise, pêche, finesse, MÉLODIES. Le carton est plein et le choc tel qu’on peut presque parler d’aboutissement. N’importe qui (Lemon Twigs ?) aurait écrit le moindre de ces titres, on hurlerait au génie… En tout cas, une paye qu’on n’avait pas écouté un nouveau Macca dix fois d’affilée en deux jours. Impressionnant !
Titre « I don’t know » extrait de l’album
FICHE TECHNIQUE : Titre : Egypt station Artiste : Paul McCartney Label : Capitol Records Année de publication : 2018 Cote : 2 MCC