On vous le dit, on vous le répète : la littérature est la mère de tous les arts ! Et particulièrement du cinéma qui ne cesse de s’en inspirer, de l’adapter, de la réécrire jusqu’à l’écœurement. Cela vaut pour les classiques intemporels de la littérature comme pour les derniers romans à succès. Alors pourquoi ne pas puiser là-dedans ses prochaines idées de lecture ? Juste avant de filer au cinéma pour en voir les adaptations, avec un œil particulièrement critique…
Difficile de passer à côté du Dracula de Luc Besson cet été, tant les bandes annonces tournent en boucle sur les réseaux sociaux en même temps que les affiches s’étalent un peu partout. Interprété par l’américain Caleb Landry-Jones et resitué dans la ville lumière, le film est une énième adaptation du roman fantastique de Bram Stoker publié en 1897. Il lorgne aussi beaucoup du côté de la version inoubliable de Francis Ford Coppola tournée en 1992, même si son réalisateur s’en défend. Pour preuve la romance autour de l’épouse perdue de Dracula qui n’est absolument pas présente dans le roman original, mais qui est un élément central du film de Coppola…
Autre grand classique très en vogue ces derniers temps : L’Odyssée d’Homère, narrant le retour du héros Ulysse après la Guerre de Troie. L’épopée antique vient de donner lieu au film The Return avec Ralph Fiennes et Juliette Binoche, dans les rôles respectifs d’Ulysse et Pénélope. Une œuvre sans doute plus sobre et confidentielle que The Odyssey, projet de Christopher Nolan annoncé pour 2026, avec un casting de super-production hollywoodienne : Matt Damon, Tom Holland, Ann Hathaway, Robert Pattinson, Zendaya…
Le réalisateur espagnol Guillermo Del Toro nous promet une adaptation somptueuse et gothique à souhait du Frankenstein de Mary Shelley pour la fin d’année, avec Oscar Isaac dans le rôle-titre. Vous en entendrez forcément parler vu qu’il sera présenté aux festivals de Venise et de Toronto, mais malheureusement réservé aux seuls abonnés de Netflix. Adaptation en film d’animation cette fois-ci pour La ferme des animaux de George Orwell par l’acteur-réalisateur britannique Andy Serkis. Et puisqu’on parle d’animation, n’oublions pas de mentionner Amélie et la métaphysique des tubes, adapté du roman d’Amélie Nothomb, qui cartonne au cinéma depuis le 25 juin. Un magnifique récit d’enfance au Japon servi par de superbes aplats colorés comme on pouvait déjà en voir dans Tout en haut du monde ou Calamity.
D’autres adaptations littéraires sont attendues pour la fin d’année : en septembre, ce sera Les tourmentés de Lucas Belvaux, réalisé par l’auteur lui-même, ce qui promet une grande fidélité à l’œuvre originale. Tant mieux, car nous avions beaucoup aimé cette histoire de rédemption et de chasse à l’homme abordée d’un point de vue psychologique. En octobre, ce sera au tour de Chien 51 de sortir en salle, adapté du roman d’anticipation de Laurent Gaudé, avec un très beau casting français incluant Louis Garrel, Adèle Exarchopoulos, Gilles Lelouche ou Romain Duris. Quant au mois de novembre, il verra la sortie du film d’Olivier Assayas adapté du best-seller de Giuliano Da Empoli, Le mage du Kremlin, avec Paul Dano, Alicia Vikander et un Jude Law que l’on a hâte de découvrir dans la peau de Vladimir Poutine. Sont également annoncés pour la fin d’année : Aucun autre choix du réalisateur coréen Park Chan-Wook, adapté du thriller de Donald Westland, Le couperet, déjà adapté par Costa-Gavras en 2005 ; mais aussi In the hand of Dante adapté de Nick Tosches.
En revanche pour l’adaptation de L’étranger d’Albert Camus et de Changer l’eau des fleurs de Valérie Perrin, il faudra attendre 2026…
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