Coups de ♥ adultes : nos lectures de fin d’année…

Non ! Nous n’avons pas fait que festoyer pendant la coupure de Noël ! Nous avons aussi lu. En témoignent les quelques coups de cœur qui suivent :

 

1. Roman policier : PLUS FORT QU'ELLE par Jacques Expert

Cette nuit-là, dans la banlieue chic de Bordeaux, Cécile, 44 ans, est réveillée par une voix familière. Quelques instants après, elle est précipitée dans l’escalier de marbre de sa maison et tuée sur le coup. Immédiatement, la police s’intéresse à la liaison que son mari entretient, depuis trois ans, avec son assistante, Raphaëlle. Liaison pour laquelle Raphaëlle a tout quitté, y compris ses enfants, métamorphosée par cet amour plus fort qu’elle. Qui a tué l’épouse gênante ? Le mari infidèle ? Sa maîtresse éperdue d’amour ? Les deux ensemble ?
Quelle machination est en route pour que le commandant chargé de l’enquête ne puisse démêler cet imbroglio : crime parfait ou pas vraiment ? Et qui manipule qui ?
C’est la question qu’on se pose jusqu’au dénouement final, car Jacques Expert s’amuse à dérouter son lecteur !
Un thriller psychologique addictif !

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2. Littérature étrangère : LA PAPETERIE TSUBAKI et LA RÉPUBLIQUE DU BONHEUR par Ito Ogawa

Depuis le temps que vous nous pratiquez, vous aurez compris qu’à la Médiathèque de Lattes, on aime particulièrement les romans japonais !
Suffit de voir le nombre de coups de cœur consacrés à des auteurs nippons pour s’en rendre compte.
Parmi eux, il y en a une que l’on apprécie particulièrement : Ito Ogawa. Ses livres sont une ode à la douceur, aux moments partagés, aux choses simples de la vie. On y mange beaucoup et bien, on s’y fait des amis, on y suit le rythme des saisons et des traditions.
Toutes ces réjouissances sont évidemment présentes dans La papeterie Tsubaki, ainsi que dans sa bien-nommée suite La république du bonheur.
Poppo, jeune japonaise d’une vingtaine d’années, nous y raconte le retour dans la ville de Kamakura, qu’elle avait quittée des années plus tôt, suite à une brouille avec sa grand-mère. Une grand-mère qui a remplacé ses parents et l’a éduquée comme sa propre fille. Mais qui était aussi d’une grande sévérité comme en atteste le titre pompeux dont l’afflige Poppo : l’Aînée.
À la mort de l’Aînée, Poppo reprend la papeterie familiale, et propose ses services d’écrivain public. Des clients de tous âges s’adressent à elle pour se déclarer, rompre, compatir, exiger… Poppo, avec son perfectionnisme, sa bienveillance et son écoute, se fait leur porte-parole dans ces moments critiques. L’occasion pour elle de nouer quelques amitiés durables, voire plus si affinités. Mais aussi de se réconcilier avec son propre passé, notamment avec l’ombre de l’Aînée…

Dans une interview accordée au magazine Planète Japon, Ito Ogawa révélait que le métier d’écrivain public n’existait pas dans son pays. Mais elle a su si bien l’intégrer au paysage local, en y ajoutant tout un tas de rituels minutieux fidèles à l’esprit japonais, qu’on n’y voit que du feu.
Sa série, pleine de bons sentiments, fait du bien au moral. On croise les doigts pour qu’un troisième tome soit vite publié !

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3. Documentaire : LES TRIBULATIONS D'UNE CUISINIÈRE ANGLAISE par Margaret Powell

À toutes celles et ceux qui ont aimé les séries Downton Abbey et Maîtres & valets un conseil : lisez ce petit livre qui leur a servi d’inspiration !
Margaret Powell y raconte sa vie de cuisinière, à partir des années 1920, au service de riches familles anglaises. Ecrit dans un style cru et direct, dépouillé de toute fioriture, l’ouvrage évoque les origines modestes de l’auteure, ses hésitations de débutante, ses frustrations face aux inégalités sociales, les petites maniaqueries de ses employeurs successifs ainsi que toute la vie des grandes maisonnées de l’époque vue « d’en bas » (en haut les maîtres, en bas les valets).

Sous la plume sans apprêt de Margaret Powell revit un temps désormais révolu, mais vieux d’à peine un siècle.
C’est anecdotique, plein d’humour, croustillant comme une bouchée à la reine. C’est aussi une chronique sociale où l’on découvre la condition du peuple, sans apitoiement mais avec beaucoup de lucidité et de dérision.
Le tout est porté par la personnalité remarquable de l’auteure, une vraie battante qui n’hésite pas à reprendre ses études à presque 60 ans, alors qu’elle a quitté son emploi et fondé une famille, pour avoir des sujets de conversation avec ses enfants aux côtés de qui elle se sent ignare !
Les années de domesticité ont exacerbé son sentiment d’infériorité mais aussi son désir d’élévation.

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