Yasmina Khadra avait déjà évoqué dans des livres son passé, notamment en 2001 dans L’Écrivain ou l’année suivante dans L’imposture des mots, mais ici pour la première fois il accepte de raconter les détails de ses origines, de son engagement dans l’armée et ce qu’il a vécu et vu des horreurs de cette guerre contre le terrorisme en Algérie. Il se confie à Catherine Lalanne en six longs chapitres passionnants : les origines de sa famille ; son engagement dans l’armée et sa vocation d’écrivain ; la compagnie des femmes ; sa vision de l’islam ; son appartenance double aux deux rives de la Méditerranée et une lettre émouvante adressée aux enfants algériens et français. Jamais Yasmina Khadra n’avait parlé et écrit aussi librement sur son rapport au féminin, à l’islam, ni n’avait directement évoqué la situation de la jeunesse algérienne et française.