Coups de cœur musicaux spécial Internationales de la Guitare 2022

1. PERSONA de Selah Sue (Because Music, 2022)

De son vrai nom Sanne Putseys, dite Selah Sue, est autrice-compositrice et interprète flamande. Son premier album au titre éponyme, sorti en 2011, l’a propulsée sur le devant de la scène. Elle a travaillé avec Guizmo, Nekfeu, et Prince. Son titre Raggamuffin est classé dans les pépites, les incontournables. Après sept ans d’absence discographique, Selah Sue est de retour avec un 3ème  album.
En phase avec son époque, la jeune chanteuse belge est capable de tout : du R’n’B très américain comme de la ballade cotonneuse, du rap européen à la soul éternelle, et même un peu de bossa nova dans All Day All Night. Enregistré à la maison et produit par Matt Parad, Persona, aligne les titres comme autant de singles potentiels. Premier paru, Pills fait le bilan de quatorze années à gober quotidiennement des antidépresseurs et appelle à la danse. TOBi et Benjamin Epps ont prêté leur concours à Hurray , Mick Jenkins l’accompagne sur Celebrate, et – événement – son compatriote Damso, duettiste avec elle sur  Wanted You to Know, avec balancement trap et humeur noire.
Selah Sue en tournée dans toute la France : le 1er octobre à l’Opéra Comédie de Montpellier dans le cadre des internationales de la guitare 2022.

 

2. LA VRAIE VIE DE BUCK JOHN de Jean-Louis Murat (Scarlett, 2021)

Même si Jean-Louis Murat pose tel un chanteur de blues avec sa guitare dobro sur la pochette de La vraie vie de Buck John et en dépit du fait que le titre du disque évoque un célèbre cowboy héros de Bandes Dessinées, ce n’est pas un album de Folk/Blues. En effet, comme sur ses deux derniers disques, Jean-Louis Bergheaud utilise ici moult synthétiseurs et sons typés “années 80/90”.  Mais à la différence de ces derniers qui semblaient aller un peu nulle part, la dernière livraison du parolier auvergnat permet de constater un retour en forme, avec douze titres entre deux et trois minutes chacun, précis et directs, très concis, légers, souvent animés par un groove funky et truffés de petits gimmicks accrocheurs qui pourraient en faire des tubes. Dans cette catégorie très recherchée, on pense à l’enlevé et drôle Traverser la France, à la percutante pop synthético soul de Battlefield, à la catchy et bluesy Nana (Je Vois Ton Ombre) ou encore au hit sexy avec guitare rock ‘n roll Ma Babe.
Un album par an, c’est le rythme tenu depuis des années par l’increvable auvergnat. Un disque donc enregistré avec toutes les contraintes du confinement, pour un artiste jamais rassasié… Mais que Jean-Louis Murat soit encore là, ragaillardi après la pandémie, reste indubitablement une très bonne chose.
Cet album s’accompagne également d’un retour sur les routes, avec un passage notamment par Paris, et la province, dont Montpellier le 22 septembre dans le cadre des Internationales de la Guitare.

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