« Quand on ne connaît pas sa mère, on ne comprend pas ce qu’on fait sur cette terre », m’avait dit Caroline.
J’avais voulu en savoir plus sur Elissa Landi, j’étais servie. Sa vie tout entière était là, sous forme de coupures de presse, photographies, contrats avec ses agents et ses producteurs, programmes, agendas et lettres. Des milliers de lettres. Mais ce n’était pas tout. Dans ces cartons il y avait aussi la vie de la mère d’Elissa, Karoline Zanardi Landi, la soi-disant « fille secrète » de l’impératrice Sissi, que la plupart des historiens qualifiaient de mythomane.
Qui étaient vraiment Karoline Zanardi et sa fille Elissa, étoile filante d’Hollywood ? Dans le chaos invraisemblable qu’étaient les vies de ces deux femmes, je me sentais tenue, par la confiance que m’avait témoignée Caroline, de démêler une histoire. Et puisque la fiction à laquelle elle avait cru depuis son enfance s’effondrait de toutes parts par ma faute, la seule manière de réparer les dégâts était de me mettre au travail.