LA STORIA, Elsa Morante

Une institutrice à moitié juive, Ida, rencontre un jeune Allemand à Rome. Ivre, il la viole. Un bâtard va naître, Useppe. On assiste alors à la lutte acharnée que mènent cette mère, « pauvre d’esprit », et son fils, qui sera épileptique. Les personnages multiples qui les entourent, Ninnarieddu – le premier fils d’Ida, être ambigu, ayant frayé avec toutes les idéologies – le juif David Segré et tant d’autres figures inoubliables des quartiers populaires de Rome, font entendre une sorte de voix collective de l’Histoire. lci, plus que Tolstoï, c’est le Victor Hugo des « Misérables » que l’on pourrait évoquer : la certitude passionnée que les innombrables sacrifiés de l’Histoire en sont les héros véritables et cachés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


La période de vérification reCAPTCHA a expiré. Veuillez recharger la page.