😍Secteur adulte : on a lu pour vous…

Chaque jour, Millie fait le ménage dans la belle maison des Winchester, une riche famille new-yorkaise. Elle récupère aussi leur fille à l’école et prépare les repas avant d’aller se coucher dans sa chambre, au grenier. Pour la jeune femme, ce nouveau travail est une chance inespérée. Mais, sous des dehors respectables, sa patronne se montre de plus en plus instable et toxique. Et puis il y a aussi une rumeur dérangeante qui court dans le quartier ! Heureusement, le gentil et séduisant monsieur Winchester est là pour rendre la situation supportable. Mais le danger se tapit parfois là où on ne s’y attend pas…
Ce thriller psychologique est un véritable coup de cœur ! L’auteure nous pousse dans une sombre histoire de persécutions et de rumeurs qui va finir par unir le destin de deux femmes aux personnalités très différentes. Les apparences sont trompeuses, les procédés machiavéliques et le dénouement plutôt inattendu…
Une série phénomène à ne surtout pas manquer !
Nathalie J.

Ma note : ★★★★


Kevin et Arthur se rencontrent sur les bancs d’AgroParisTech, école supérieure d’agriculture, à l’occasion d’un cours sur les vers de terre. Kevin est issu du milieu ouvrier, Arthur de la bourgeoisie. Ils n’en deviennent pas moins amis. Mais les deux futurs ingénieurs agronomes ont une vision différente de l’avenir. Tous les deux veulent rompre avec leurs milieux. Le fils d’ouvrier, insouciant et libertin, rêve des opportunités qu’offre la vie citadine. Le fils de bourgeois, rebelle et idéaliste, prône un retour à la terre. Le lombric restera néanmoins le lien entre eux. Même s’ils ne l’exploiteront pas de la même façon…
Gaspard Koenig profite des parcours divergents de ses héros pour dresser un état des lieux choc, cynique, consternant du monde agricole en particulier, et de notre société en général. Les activistes écolo en prennent autant pour leur grade que les élites cupides. L’hypocrisie autour des questions environnementales est omniprésente.
Dans ce roman, il est aussi beaucoup question de sexualité, à l’image de cette fertilité qu’il est vital de rendre aux sols, par l’intermédiaire des indispensables vers de terre.
Prenant, instructif et très actuel.
Sébastien R.

Ma note : ★★★★


Le duo d’auteurs Manchette et Niemiec délaisse la société américaine des années 60, qui fit le bonheur de ses deux premiers ouvrages, pour s’intéresser cette fois à la vieille Angleterre du début vingtième.
Ce nouveau roman a fait beaucoup parler de lui lors de la rentrée littéraire 2024. C’est un savant mélange entre Downton Abbey, Le jardin secret de Frances Hodgson Burnett et Le tour d’écrou de Henry James.
Nous y suivons Viviane Lombard, préceptrice française peu conventionnelle, fraîchement débarquée au domaine de Winnicott Hall pour s’occuper du petit George, fils unique du jeune couple Montgomery, accessoirement atteint de cécité. Autre fait notable : le domaine est hanté. Mais au fond, ce n’est pas ça le plus important. Même si cette note fantastique donne du piment à l’histoire et permet une conclusion pleine d’espoir et d’humanité. L’important ce sont les personnages extrêmement attachants, le lien fort que créent Viviane et George au fil de leurs leçons, les dialogues bien menés, et la bonne dose d’humour grâce, notamment, à ces dames du salon littéraire de Winnicott.
Un vrai régal !
Sébastien R.

Ma note : ★★★★


On a tendance à oublier que le Japon est resté très longtemps replié sur lui-même, jaloux de ses traditions et de son insularité. Son ouverture sur le monde n’a eu lieu que récemment, sur la pression des États-Unis. C’était en 1853. Cette ouverture forcée a provoqué un véritable tsunami dans la société japonaise, encore féodale. Les samouraïs, symboles de cette féodalité, n’y ont pas survécu.
Cyril Gely plante le décor de son nouveau roman dans ce contexte historique. Il crée un parallèle entre deux arts : celui du sabre et celui du thé. L’un porteur de mort, l’autre de vie. Son héroïne, Ibuki, souhaite consacrer sa vie au premier. Elle ne se doutait pas qu’en devenant l’élève de maître Sohô, elle découvrirait toutes les beautés du second. Car maître Sohô a renoncé à la voix du sabre. Même s’il était l’un des plus grands samouraïs. Il est désormais plus maître de thé que maître de guerre. Il tente de réorienter les aspirations d’Ibuki, car il sent poindre l’inéluctable : la mort de son ancien ordre.
Beaucoup de poésie, de simplicité, de beauté dans ce petit livre, tant roman d’apprentissage que conte initiatique.
Sébastien R.

Ma note : ★★★★

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