🎬Ciné-club

LOLA MONTÈS

de Max Ophüls avec Martine Carol, Peter Ustinov…
(1955 – VOST) Durée 1h56 + débat

Vendredi 15 décembre 2023 à 19h00

Projection suivie d’un échange animé par Jehanne Bréchet-Bouix, enseignante d’analyse filmique et d’histoire du cinéma.

🎟️Public adulte. Entrée gratuite sur réservation au 04.67.22.22.31, par mail ou directement en médiathèque.

A la Nouvelle-Orléans, au milieu du XIXème siècle, un cirque gigantesque donne en représentation la vie scandaleuse de Lola Montès, alias comtesse de Landsfeld. Répondant aux questions les plus indiscrètes du public, sous la direction de son manager habillé en Monsieur Loyal, elle est contrainte de raconter dans quelles conditions elle a refusé pour époux le vieillard qu'on lui destinait, préférant s'enfuir avec le jeune amant de sa mère et comment, passant de lui à d'autres, elle connut des hommes célèbres, tels que Liszt, achevant sa prodigieuse et scandaleuse carrière en qualité de maîtresse attitrée de Louis II, roi de Bavière.

'Lola Montès' est le récit éponyme de la vie d'une célèbre danseuse et courtisane du XIXe siècle qui, après avoir été notoirement liée au compositeur Franz Liszt, devint une intime de Louis Ier de Bavière... avant que son audace ne la conduise à la déchéance sociale. Destinée fascinante et héroïque qu'Ophüls narre à rebours, par une remarquable mécanique de flash-backs en cascades – qui poussèrent même Truffaut à comparer l'inventivité de la structure de 'Lola Montès' au 'Citizen Kane' d'Orson Welles. Aussi l'histoire débute-t-elle par sa fin, présentant une Lola déchue, ancienne gloire du monde exhibée dans un cirque ; cet écrasement d’une élégance noble par le spectacle racoleur peut être perçu comme une habile critique de l'industrie hollywoodienne – que Max Ophüls vient de quitter (il y était réfugié pendant la guerre), sans jamais avoir pu y travailler. Mais surtout, dès cette superbe ouverture, toute en travellings fluides et virevoltants, l'œil se réjouit de la souplesse virtuose de la caméra (qui influença plus d’un Stanley Kubrick) et des décors grandioses de Jean d'Eaubonne, comme l'oreille de la musique en dentelles de Georges Auric. Et ça continue tout du long de cet ultime film d'Ophüls (son unique en couleur) qui, par son audace formelle et son propos, fit scandale à sa sortie et se retrouva amputé par ses producteurs... Jusqu'en 2008, quand 'Lola Montès' fut restituée à sa version originelle par la Cinémathèque française, selon les souhaits du réalisateur. AP. pour Time Out, janvier 2012

Photographie bandeau : Freepik

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