L’adaptation de romans n’est pas qu’un exercice propre au cinéma. Elle fait aussi les beaux jours de la bande-dessinée, de plus en plus ces dernières années. Chaque arrivage de nouveautés est une occasion de le constater.
L’adaptation du mois, c’est sans conteste celle du roman de Flore Vesco, D’or et d’oreillers, par la dessinatrice Mayalen Goust. Des couleurs et des illustrations sublimes au service de cette relecture adulte, sensuelle et cruelle des contes de notre enfance, depuis La princesse au petit pois à La belle et la bête.
Autre ambiance de contes, à destination des plus jeunes cette fois, avec la nouvelle série Anya, de Crisse, dont on retrouve avec un immense plaisir le dessin si doux, détaillé et coloré. Guy Delisle, de son côté, délaisse ses chroniques de voyage pour nous proposer une biographie dessinée d’Eadweard Muybridge, pionnier de la photographie, dont les clichés sur le mouvement sont entrés dans l’Histoire. Enfin, nous ne pourrions pas parler de ces nouveautés sans évoquer la dernière publication de Riad Sattouf, Moi Fadi, le frère volé, dérivée de sa série à succès L’arabe du futur et consacrée à l’un de ses frères. Ni de Idéal, ovni à l’esthétique épurée, façon estampe japonaise, sur le thème de la vieillesse, de la fin du désir, de notre rapport à l’intelligence artificielle et aux machines, par l’intermédiaire des robots.
Côté mangas, ça bouge aussi puisque ce dernier rayon se voit doté d’un budget à part, revu à la hausse. Dans un premier temps, celui-ci sera destiné à compléter certaines anciennes séries en suspens (Ranma 1/2, Nausicaa, Fruits basket) et à étoffer les mangas sentimentaux avec de toutes nouvelles séries telles A sign of affection, My happy marriage ou The quintessential quintuplets.