Souvent, nos souvenirs se bousculent pour former un étrange puzzle. Dans Mon grand-père, Valérie Mréjen relève des gestes et des expressions. Elle note des éléments de décor, des choses observées, entendues, des souvenirs d’enfance, des histoires de famille, des réminiscences consignées comme elles venaient, dans un ordre arbitraire. Perec n’est pas bien loin dans ces notes autobiographiques : leur forme subtile, collage émouvant et absurde, révèle tout le burlesque du quotidien, son étrangeté fragile.