Léonard Woolf, l’époux de Virginia, disait de ce recueil de nouvelles, paru en 1921, qu’il était l’un des pires livres jamais publiés en raison des fautes de typographie. Depuis les fautes ont été corrigées. Dans ses nouvelles, Virginia Woolf s’attache tant au fond qu’à la forme. Le sujet importe finalement peu. L’essentiel est de construire un univers, une atmosphère dans laquelle se fondre. Le lecteur n’a qu’à fermer les yeux pour s’imaginer allongé dans un parc, et ressentir la douce chaleur du soleil, les personnages autour de lui, les insectes dans l’air. Il y rencontrera aussi des femmes ayant la faculté de mettre en lumière des connaissances au même titre que les hommes. Cette alternance de genres entre moments suspendus et satires sociales donnent son rythme à l’ouvrage.