Le récit de Michel Mompontet est chargé d’émotion mais il n’est pas triste. Il nous livre une magnifique histoire filiale et un inoubliable portrait de femme. Geneviève, solide gasconne qui n’a rien perdu de son sens de l’humour, se bat contre le mal qui la ronge avec d’étonnantes ressources, et une énergie souvent désopilante. Son fils, Michel, et ses alliés (gardes-malades dévoués, médecins pleins d’humanité, voisins compatissants mais aussi arbres du jardin, papillons, étoiles) s’ingénie à trouver des parades, invente de rocambolesques stratagèmes pour contrer son principal ennemi (le redoutable Alzheimer) ainsi qu’une cohorte d’autres adversaires (assureurs avides, tante vindicative, fantômes et non-dits familiaux). Ainsi, alors qu’il croit être seulement revenu dans le village landais de son enfance pour sauver sa mère, c’est aussi avec son propre passé et ses zones d’ombres qu’il renouera.