LA FUITE DANS L’IMMORTALITÉ, Stefan Zweig

Cupides ou assoiffés de reconnaissance, rois de l’improvisation ou adeptes du risque zéro, soutenus par toute une nation ou pourchassés – peu importe, les deux curieux aventuriers qu’on va suivre, héros « malgré soi », explorateurs aussi flamboyants que pathétiques des derniers espaces vierges de la planète, reflètent la fragilité de l’être humain et requièrent toute bienveillance. Héros, ils le sont devenus, l’un par volonté, pour sauver sa peau, et l’autre par accident, en mourant ; mais l’un comme l’autre, Vasco Nuñez de Balboa qui, au XVIe siècle, découvrit l’océan pacifique, comme le capitaine Robert Scott qui, quatre cents ans plus tard, rejoignit le pôle Sud, ont dû choisir, à un moment, leur destin. C’est tout le génie de Stefan Zweig que de nous faire vivre cet instant précis où une existence bascule et de nous persuader que ce héros-là, ce pourrait être nous.

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