Pire que la peine de mort : la réclusion à perpétuité… Jefferson Petitbois n’est pas un détenu lambda. À l’automne 1980, âgé de dix-sept ans, il vient d’être condamné à la peine capitale. Ce jeune Noir a commis des crimes violents, qu’il ne nie pas. Pour lesquels il n’éprouve aucun remords, non plus. Ce qui a pesé dans l’issue du procès, Jeff en est conscient. Comment aurait-il pu expliquer les circonstances, lui qui manque de culture et de vocabulaire, lui qui sait à peine lire et écrire ? Jeff a peur de la mort, c’est d’autant plus normal qu’il ignore quand interviendra son exécution. À quoi lui serviraient des visites de l’aumônier de la prison de Fresnes ? Il n’a foi en aucune croyance. Du moins, dans le sens religieux traditionnel, car avec son ami et mentor Max, il a testé d’autres pratiques s’inspirant de vieux rites africains. Derrière les barreaux, la solitude est la seule compagne de Jeff. La perpétuité, c’est interminable.