La punition raconte l’arbitraire, celui des dix-neuf mois de détention, sous le règne de Hassan II, de quatre-vingt-quatorze étudiants, à la suite de manifestations pacifiques dans les rues des grandes villes du Maroc en 1965. Envoyés dans des casernes sous couvert de service militaire, ces jeunes gens se retrouvèrent condamnés à une peine de détention illimitée, encadrés par des gradés dévoués au général Oufkir qui leur firent subir vexations, mauvais traitements, manœuvres militaires improvisées, sous les prétextes les plus absurdes. Jusqu’à ce que la préparation d’un coup d’État ne précipite leur libération, sans explication. Quelques-uns y perdirent la vie, dans l’indifférence générale, d’autres sombrèrent dans la folie. Le narrateur de La punition était l’un d’eux, il raconte au plus près ce que furent ces jours qui marquèrent à jamais ses vingt ans, ébranlèrent sa conscience et le firent secrètement naître écrivain.