Dans un immeuble cossu de Vienne, en 1888, la famille Alt occupe tous les étages. Leur titre de noblesse ? Le piano sur lequel a joué Mozart, construit par Christoph Alt, le fondateur. Des ateliers sortent encore des pièces exceptionnelles. Une réputation qui leur impose de s’astreindre aux règles de la haute société viennoise. L’arrivée dans la famille de la trop belle Henriette Stein, d’origine juive qui plus est, sème le trouble. La jeune femme plonge dans le tourbillon de fêtes et de création qui s’empare de la ville en cette fin de siècle. Un tourbillon où l’on percevra bientôt les fêlures du rêve austro-hongrois : le suicide du prince héritier, l’assassinat de l’archiduc suivi de la guerre de 14-18, l’essor du mouvement ouvrier, la montée du nazisme.