Fin du XXe siècle. Verzenay, près de Reims. Accompagnée de son fils et de sa famille, Éliane se rend sur la tombe de son père, Joannès, tué le 3 juillet 1916 par un éclat d’obus allemand. Elle se souvient alors. Août 1914. Mondoubleau, au nord du Loir-et-Cher. Les soldats partent à la guerre, euphoriques. Joannès n’est pas mobilisé et Éliane, 6 ans, comprend qu’il ne partage pas leur liesse. Peu après, on annonce les premières victimes des combats. Joannès part le 15 février 1916 et demande à sa fille d’être grande et d’aider sa mère, Mérine. Le nombre de soldats tués augmente, comme l’inquiétude de la fillette qui ne voit rien de la guerre mais en mesure le danger. En juillet 1916, la nouvelle redoutée arrive : Joannès est mort. Une autre vie commence alors. Mérine devient dure avec ses enfants et Éliane fait ce qu’elle peut pour l’aider. Le 11 novembre 1918, la joie inonde le village, mais Éliane, elle, pleure le souvenir de son père.