Retour sur les écoutes musicales du 15 juin 2019 (Audiofil 079)

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Les 79èmes écoutes musicales, le 15 juin dernier, déroulées se sont.

Bon… nous reprenons de suite la parole et le flambeau à Maître Yoda car il est sympathique mais un peu pénible à suivre. La thématique de l’audiofil a donc été, vous l’aurez deviné, Star Wars. Plus exactement, Thibault nous a décortiqué la bientôt nonalogie de George Lucas et consorts sous l’angle de la musique et du fameux (faux) retraité John Williams.

Nous avons abordé les thèmes récurrents attachés aux personnages (des leitmotiv, comme chez Richard Wagner), les variations, le rôle des instruments, les orchestrations et rebondi de trilogie en trilogie. Les détails techniques ont côtoyé les anecdotes et le tout baignait dans la force des notes, une évidence dès lors qu’on s’affranchit des images.

Encore bravo à Thibault pour son travail précis et encyclopédique.

Enfin, rendez-vous final de la saison des écoutes musicales pour le blind test qui démarrera – attention – à 10h00 pétantes. Les retardataires marqueront moins de points…

 

 

Coup de ♥ DVD : MIRAI, MA PETITE SOEUR, de Mamoru Hosoda

Japanime : un mot-valise pour un coup de cœur dépaysant ! Mirai, ma petite sœur, nous vient en effet tout droit du Japon, où le film d’animation est une industrie (qui a bercé l’enfance de toute une génération à coup de kamehameha ravageurs) mais aussi un art à part entière, avec ses réalisateurs stars et ses studios phares.

Passé par le mastodonte Toei Animation (à qui l’on doit les cultissimes Dragon Ball, Sailor Moon ou plus récemment One piece) et par les studios Ghibli, Mamoru Hosoda a longtemps été considéré comme l’héritier de Miyazaki. Si son trait se rapproche effectivement de celui du Maître, il a su développer un univers à part entière, qui mêle l’imaginaire à l’ordinaire pour en révéler toute la poésie*.

C’est finalement cet art de la nuance qui caractérise le mieux l’œuvre du réalisateur. C’est ainsi que, dans un pays fortement marqué par l’antagonisme entre tradition et modernité, Hosoda refuse la confrontation et lui préfère la synthèse : si le titre du film, Miraï, signifie avenir, c’est à l’ancienne qu’il travaille ses dessins, tous minutieusement réalisés à la main. La finesse du trait n’a d’égal que la précision des détails : la maison, modèle de réalisme (dont le plan a été travaillé avec un véritable architecte !), va paradoxalement devenir le théâtre de l’imagination du petit Kun, tout juste promu grand frère, et qui voit l’arrivée de sa petite sœur Miraï d’un mauvais œil…

Mais au-delà de Kun et de son attendue jalousie, c’est chacun qui doit trouver sa place au sein de la famille. Une des forces du film réside d’ailleurs dans cette honnêteté : une naissance est un séisme pour les enfants autant que pour les adultes. Aucune difficulté n’est éludée : fatigue des parents, crises de colère de l’enfant, logistique**… Chaque problème est traité avec toute l’attention et la légitimité qu’il mérite, sans manichéisme, permettant une totale empathie avec chacun des personnages.

Foisonnant, Miraï, ma petite sœur, aborde également en filigrane des thèmes aussi variés que le handicap, la guerre, la filiation…

Un film d’une grande finesse et d’une rare humanité, à partager en famille !

* C’est ainsi que le groupe LVMH s’est alloué les services de ce réalisateur connu et reconnu pour signer un (très joli) spot publicitaire pour sa marque Louis Vuitton. Car le propre du luxe n’est-il pas de faire rêver le commun des mortels (et ainsi d’accessoirement s’assurer l’audience la plus large possible dans cet el dorado financier que représente le Japon pour le très prosaïque secteur du luxe…).

** c’est assez rare pour le souligner : c’est ici le père qui s’occupe des enfants et travaille à la maison tandis que la mère reprend le travail. A cet égard aussi le film fait preuve de modernité dans ses représentations.

Référence
Miraï, ma petite soeur, de Mamoru HOSODA (2018)
Cote : A HOS

 

Coup de ♥ littérature adulte : LA TRILOGIE DE TOBY JUG de Denis O’Connor

“L’esprit de Toby Jug demeure présent dans chacun de ces arbres et de ces pierres.”

Tome 1 (Cote : R. OCO 1)

Présentés lors de la récente thématique sur les chats, les livres de Denis O’Connor forment une vraie-fausse trilogie. Vraie parce que les événements qu’ils relatent décrivent une suite chronologique. Fausse parce qu’ils peuvent se lire indépendamment, sans chevauchement ni lacune grâce au talent de l’auteur, bien que rien ne vaille de commencer par le commencement !

Et donc, au commencement était À pas de velours. Où l’on découvre comment Denis O’Connor, jeune professeur anglais, s’installe au cottage de la Hulotte et sauve la vie d’un chaton nouveau-né par une sombre nuit d’hiver. Nous sommes dans les années 60. Le chaton en question deviendra Toby Jug. À moitié maine coon, il nouera une relation si exceptionnelle avec l’auteur, que ce dernier en sera marqué à vie.

Tome 2 (Cote : R. OCO 2)

Vous l’aurez compris, les écrits d’O’Connor sont autobiographiques. Ils n’en possèdent pas moins les qualités d’un roman, à commencer par la fluidité. Ce qui les rend si plaisants à lire, ce n’est pas tant l’attachement d’un homme pour son animal de compagnie, que la découverte de la vie à la campagne, au rythme des saisons. Soit un pur concentré de l’Angleterre que l’on aime : bucolique, paisible, gourmande et douillette, pour ne pas dire cosy.

Denis O’Connor s’y révèle un homme en avance sur son époque, très sensible à la cause animale et environnementale. En témoigne son sabotage de la chasse à la loutre, ou les soins prodigués à la jument Lady May, décrits dans le second tome, Un chat dans le cœur. C’est aussi un sage à sa façon, ouvert au paranormal comme le prouve sa rencontre avec la sorcière de Rampton Hall, toujours dans le même tome.

Tome 3 (Cote : R. OCO 3)

On sent que cette vie de jeune célibataire au cottage de la Hulotte représente pour lui l’âge d’or. Si bien que vingt après, il n’hésite pas à retourner s’y installer avec son épouse. C’est le propos de Quatre chats dans le cœur dans lequel se succèdent quatre nouveaux compagnons à poils. Des félidés bien sûr ! Maine coon, de surcroît ! Leurs facéties n’ont pas fini d’éveiller le souvenir du regretté Toby Jug, que Denis fait revivre une dernière fois via des anecdotes inédites, pour notre plus grand plaisir de lecteur !

 

Acquisitions littérature en gros caractères – Été 2019

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Chose promise, chose due : voici la deuxième vague de nouveaux livres en gros caractères de l’année.

Vous nous croirez ou non, mais il en reste encore autant dans la réserve, ne demandant qu’à être équipés.

Rendez-vous donc en septembre pour la suite et fin !

 

Acquisitions documentaires adultes – Été 2019

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Parce que les matinées d’achat sont courtes et que le temps défile à toute allure ; parce qu’on a vite fait de se perdre dans les rayons labyrinthiques de Sauramps et qu’on préfère se concentrer sur les romans ; parce que ci et parce que ça… on se retrouve avec dix pauvres malheureux documentaires en nouveautés.

Voilà. Rien de plus à ajouter.
Sinon qu’on essaiera de faire mieux la prochaine fois.
Mais sans garantie aucune.
Toujours pour les mêmes raisons…

 

Acquisitions littérature adulte – Été 2019

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Si le printemps fut la saison des polars à la Médiathèque de Lattes (cf. la précédente liste de nouveautés) l’été sera celle de la littérature étrangère.

Un prélude aux grandes vacances ?
Dans ce cas, il ne vous reste plus qu’à choisir votre destination littéraire :
Allemagne : Olga (Schlink), Le dernier amour de Baba Dounia (Bronsky)
Italie : Le livre perdu de Léonard de Vinci (Fioretti), La Storia (Morante)
Espagne : D’Elizabeth à Teresa (Izaguirre), Le trône maudit (Corral Lafuente)
Japon : La grande traversée (Miura), Le ciel pleut l’indifférence (Shiga)
Australie : Le bruissement des feuilles (Viggers), La route de Savannah Winds (McKinley)
Cuba : La transparence du temps (Padura)…

… la liste est encore longue !

Et pour ceux qui préfèrent visiter des contrées imaginaires, un petit événement : l’acquisition de la série complète Sorceleur du polonais Sapkowski, véritable phénomène de librairie, adaptée en jeu vidéo et en série télévisée.

Bref on vous promettait du voyage, on ne vous a pas menti !

 

Littérature jeunesse : on a lu pour vous…

1. Aberrations, tome 1 : Le réveil des monstres

Le cousin trash de Tom Ward !

Cote : J. DEL 1

Avis à tous ceux qui ont aimé L’épouvanteur de Joseph Delaney : les éditions Bayard publie une nouvelle série de l’auteur britannique ! Intitulée Aberrations, elle reprend les ingrédients qui ont fait le succès de sa grande sœur : dans une Angleterre aux allures médiévales-fantastiques, le jeune Crafty, que ses origines familiales dotent d’aptitudes magiques, est formé au dangereux métier de “mouche de porte” pour lutter contre le Shole, un brouillard maléfique transformant tous ceux qu’il recouvre en créatures cauchemardesques. Mais comme va très vite l’apprendre Crafty, il y a pire que les revenants, les monstres ou les sorcières cachés dans le Shole. Il y a les traîtres qui prennent un plaisir cruel à éliminer les “mouches de porte”…
Un premier tome efficace et prometteur, malgré la noirceur de l’atmosphère et la violence de certaines scènes (tortures, meurtres, transformations inhumaines). Pour lecteurs de 12 ans et plus. Âmes sensibles s’abstenir…


2. Arlo Finch, tome 1 : Le mystère des Longs Bois

Harry Potter chez les Castors Juniors !

Cote : J. AUG 1

On ne le dira jamais assez : la saga Harry Potter a révolutionné le monde de la littérature jeunesse. Elle a fixé des codes qui sont toujours d’actualité vingt ans après et que bon nombre “d’héritiers” se sont empressés de reprendre, y voyant la clé du succès. C’est le cas de John August, collaborateur du grand Tim Burton, avec sa nouvelle série Arlo Finch. Dans ce premier tome, le héros éponyme, Arlo, douze ans, se réfugie dans un village perdu du Colorado avec sa famille. Un village cerné par une forêt extraordinaire, les Longs Bois, qui pourrait bien être la frontière avec un autre monde. Autour d’Arlo, il y a les indispensables camarades façon Ron et Hermione, en compagnie desquels il découvrira la magie des lieux ainsi que son potentiel insoupçonné. Il ne manque plus qu’une école des sorciers pour parfaire le tableau. Oui mais non ! Parce que nos héros ne sont pas des sorciers mais des rangers. Ou si vous préférez des scouts, façon Castors Juniors cette fois-ci. C’est là la véritable originalité de cet univers au demeurant sympathique, qui mêle magie et apologie de l’esprit de groupe. Dès 10 ans.


3. L’île des disparus, tome 1 : La fille de l’eau

Une reine du polar en territoire jeune !

Cote : J. STE

Valeur montante des romans policiers pour adultes, Viveca Sten s’associe avec sa propre fille Camilla pour nous livrer une série jeunesse inédite L’île des disparus. Si ce premier tome ne manque pas de références (certaines parfaitement assumées comme Twilight), il n’en possède pas moins des atouts propres. Et quels atouts ! Un univers original, inspiré des croyances populaires nordiques. Une ambiance inquiétante et glacée à l’image des îles suédoises où l’action se déroule. Une intrigue bien ficelée où s’exprime la maestria de l’auteur en matière de suspense. Un style singulier, à la première personne et au présent, qui nous permet une empathie totale avec Tuva, héroïne et narratrice de l’histoire. Cette dernière est une collégienne de douze ans pas vraiment comme les autres. Parce que, bébé, elle a miraculeusement survécu à un accident de bateau qui aurait dû lui coûter la vie. Et parce que depuis, une réputation de monstre de foire lui colle à la peau. La situation ne s’arrange guère lorsqu’elle se retrouve mêlée à la disparition mystérieuse d’un garçon populaire du collège. Sans parler des phénomènes surnaturels qui accompagnent cette disparition ou de l’angoisse que ressent Tuva à proximité de la mer…
Totalement addictif ! Vivement la suite !
Pour ados et adultes décomplexés.

 

Retour sur les écoutes musicales du 18 mai 2019 (Audiofil 078)

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Les écoutes musicales viennent de passer le 78ème niveau, et qu’y a-t-on vu ?
Est et ouest s’entrecroiser : le sitar d’Anoushka Shankar (fille de) s’enrouler autour de la guitare d’un Monténégrin (Milos) ; un trio palestinien d’ouds (Le Trio Joubran) s’acoquiner avec un piano jazz ; Jean-My Truong, batteur au parcours légendaire, lorgner vers l’Inde dans son jazz fusion ; ou encore la pianiste Yuja Wang reprendre le francissime Dukas (l’âpre anti-sorts sied !) ; et même le regretté Didier Lockwood flirter avec la world music !

En bonus, Audrey nous a fait l’éloge de la lenteur, du silence et du suggéré à travers deux bougons (de génie ?) : Mark Hollis et Bertrand Belin.
Éclectique ? À vous de juger et d’écouter !

Rendez-vous pour l’Audiofil 079 le samedi 15 juin et pour le traditionnel Blind test le samedi 29 juin, soit deux fois plus de bonheur avant la pause estivale…

Ci-contre, de haut en bas : Anoushka Shankar, Trio Joubran, Jean-My Truong, Yuja Wang, Bertrand Belin

 

Thématique : “sport & cinéma”

Sport & cinéma, corps & esprit… Alors qu’on pourrait les croire opposés, ce sont en réalité de véritables alliés. Car non seulement ces deux se complètent, mais ils partagent même des traits en commun.

Pourtant, si le sujet inspire largement les réalisateurs (les biopics de sportifs et autres récits de rivalités célèbres sont légion au cinéma), le film de sport reste un genre boudé du public. Voici donc une occasion de réviser votre jugement… (Ou pas ! )

Pour retrouver la filmographie complète, cliquez ici !

On en parle #3

On en parle ? Sélection de films autour de l’actu
Cannes 2019 : quand les zombis ouvrent les marches

De la pénombre de la série Z au zénith de Cannes, les zigzags des zombis les auront finalement menés très loin… Mi(z) à l’honneur à Cannes dans deux films d’auteurs (Dead don’t die, de Jim Jarmusch & Zombie child, de Bertrand Bonnello), on assiste aujourd’hui à une véritable reconnaissance du genre. Une bonne occasion de réviser ses classiques ! Nous vous propo(z)ons donc un zoom sur quelques films marquants (z)et cultes :

Vaudou, de Jacques Tourneur (1943)
aux racines du mythe

En situant l’action de son film à Saint-Sébastien, une île proche d’Haïti, Jacques Tourneur inscrit son récit au plus près des racines du mythe. Il est d’ailleurs intéressant de souligner que, si le titre français renvoie aux sources africaines des zombis, le titre original, I walked with a zombie, évoque quant à lui le berceau haïtien ; à eux seuls ces deux titres nous offrent une généalogie du mythe. Que l’histoire elle-même vient illustrer : qu’est ce que le personnage de Jessica Holland, malade apathique et apparemment incurable, sinon une illustration du zombi “traditionnel” ? Au-delà de son ancrage légendaire, Vaudou est un très beau film d’atmosphère tel que Tourneur sait les faire : l’art de la suggestion et du clair-obscur… Envoûtant. [Cote : F TOU]

La nuit des morts vivants, de G. Romero (1968)
des zombis aux zombies

Attention, film culte ! Et pour cause : La nuit des morts vivants a véritablement édicté les codes du genre. Mais plus encore que les seules trouvailles formelles (caméra portée, montage heurté), l’apport de Romero réside dans le discours : le zombie, métaphore d’une humanité aliénée, devient le porteur d’un message politique. Américanisation du genre, américanisation du mot : le terme portera désormais un -e final. [Cote : F ROM]

28 jours plus tard, de Danny Boyle (2002)
les zombies accélèrent

Oubliez le zombie avec sa démarche hiératique ; ici les morts-vivants ont pris un sérieux coup d’accélérateur. D’ailleurs le programme est annoncé dès le titre : 28 jours, et pas un de plus… Un symptôme révélateur d’une époque ? [Cote : F BOY]

[REC], de J. Balaguero & P. Plaza (2007)
un film à sensations (fortes)

Reprenant le dispositif de la caméra embarquée initié par Romero, [REC] creuse la veine du subjectif et lorgne du côté du jeu vidéo (et plus particulièrement du survival horror). Le spectateur est véritablement engagé dans l’action ; effets de surprise garantis…  Âmes sensibles s’abstenir ! [Cote : F BAL]

Les revenants (2012-2015)
la série TV

Amateurs d’hémoglobine et de sensations fortes, passez votre chemin ! Couleurs neutres, ambiance brumeuse : cette série télévisée française joue la carte de l’onirisme et explore la piste psychologique. Car au fond rencontrer des revenants, c’est aussi faire face au deuil et affronter la culpabilité des vivants face à leurs morts… [Cote : F REV]

Zombillenium, d’Arthur de Pins & Alexis Ducord (2017)
gentil zombie

Faisant sienne l’adage qui veut que l’on est jamais mieux servi que par soi-même, Arthur de Pins, aidé d’Alexis Ducord, est passé à la réalisation pour adapter sa propre bande-dessinée. Il nous livre ici une version sympathique de la figure du zombie (et de tout le panthéon horrifique par la même occasion), mêlant fantastique, humour mais aussi discours politique. Une bonne entrée en matière sur le thème à partir de 10/12 ans. [Cote : A PIN]

La nuit a dévoré le monde, de D. Rocher (2018)
le film de zombie “à la française”

L’originalité de ce huis-clos porté par l’acteur Anders Danielsen Lie réside dans le renversement des proportions : la solitude a désormais changé de camp. Là où La nuit des morts vivants s’attachait à observer la dynamique de groupe face à la menace, Rocher laisse son personnage évoluer dans un Paris vidé de toute présence humaine. La normalité a changé de camp… [Cote : F ROC]

On a vibré pour UNE HISTOIRE DES ABEILLES de Maja Lunde

“Pour vivre en harmonie avec la nature, nous devions nous libérer des pulsions propres à notre espèce. Or l’éducation avait un rôle à jouer dans cette prise de conscience.”

Trois héros malgré eux : William, chercheur dépressif ; George, apiculteur aux manières “d’espèce disparue” ; Tao, pollinisatrice d’arbres fruitiers.
Trois époques : 1851 pour le passé ; 2007 pour le présent ; 2098 pour le futur.
Trois nations : l’Angleterre victorienne ; les États-Unis agricoles ; la Chine post-apocalyptique.
Un drame universel qui les implique tous : l’inéluctable disparition des abeilles. Celle qui entraînera la raréfaction dramatique des ressources alimentaires. Celle qui causera la chute des civilisations.
Voilà ce que nous propose Maja Lunde dans sa passionnante Histoire des abeilles, habile mélange d’écofiction, de roman d’anticipation et de chronique familiale.

Que l’on soit ou non sensible à l’écologie, on est immédiatement embarqué dans ce récit où les voix des trois héros alternent d’un chapitre à l’autre. Des héros auxquels on s’attache d’emblée, parce qu’ils sont aussi humains, caractériels et imparfaits qu’on puisse l’être. Et parce que la famille est au centre de leurs préoccupations autant que le drame écologique qui s’insinue dans leur quotidien. Famille et cataclysme sont liés. L’un et l’autre forment chacun une moitié de l’héritage.

De la même façon, que l’on apprécie ou non la science-fiction, on adhère facilement à l’histoire. Parce que la science-fiction employée ici est légère. Et surtout parce qu’elle sert à décrire un futur plausible, conforme à celui que nous promettent les scientifiques étudiant la dégradation de l’environnement. Mais avec une lueur d’espoir en conclusion, où même ce que l’on croyait raté trouve sa raison d’être. Car nous avons tous notre rôle à jouer dans cette affaire.

Pour les amateurs de science-fiction, signalons tout de même que l’œuvre de Lunde possède un je-ne-sais-quoi du Cloud Atlas* de David Mitchell, porté à l’écran par les Wachowski en 2012. Dans l’installation progressive d’une catastrophe planétaire. Dans l’interpénétration des époques, des destins et de leur aboutissement.

*disponible dans votre médiathèque au rayon Cinéma

FICHE TECHNIQUE :
Titre : Une histoire des abeilles
Auteur : Maja Lunde
Pays : Norvège
1ère année de publication : 2015
Éditeur : Pocket

Cote : SF. LUN

 

Tout chaud !

 

La Médiathèque de Lattes vous embarque dans une toute nouvelle aventure en partenariat avec l’association “Lattes en transition” et la Maison de la Nature : découvrez les arbres remarquables locaux !
Première étape de notre voyage : le cyprès du tramway, en cliquant sur l’image ci-contre !

 

Vous pouvez également accéder à cette nouvelle ressource documentaire via la rubrique CONSERVATION & ARCHIVES du menu.

 

Retour sur les écoutes musicales du 20 avril 2019 (Audiofil 077)

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Houlà, houlà, chaud devant…

L’Audiofil 77ème du nom a eu lieu il y a moins d’un mois. Toujours pas de thématique mais du lourd dans les esgourdes : la musique du jeu vidéo Ibb & Obb qui a mis tout le monde d’accord, tout comme le britannissime Edward Elgar que tous ont trouvé mélodique et suave.

En revanche, le tout aussi doux, ample et visuel Aaron Copland n’a pas fait l’unanimité. Certains ont été horripilés, d’autres engourdis par son magnifique Letter from home. Étranges, ces humains…

Flûte médiévale, pop kiwi, chanson hybride haïtienne et vocal minimaliste apprécié aussi avec les yeux (Meredith Monk et son Dolmen music) ont complété le tableau sonore. Le tout à retrouver dans la playlist habituelle en attendant la session 078 du 18 mai.

De haut en bas : Ibb & Obb, Elgar, Monk, Copland.

for your ears only, comme dirait James !